Tic Tac Tic Tac, c'était le bruit de la pendule de la chambre de Chris, oui, il s'en rappellait tellement, cette pendule ce fut son oncle qui lui avait offerte. Roy n'avait rien touché à sa chambre, elle était comme il l'avait laissé le soir de sa mort. Dieu, heureusement qu'il avait réussi à récupérer ses clés. Il en avait profité pour rentrer au manoir aux horaires où Roy travaillait, il ne rentrerais pas avant deux bonnes heures, Chris avait fait du ménage puis décida de se reposer dans son lit. Blessé? Oui, le ventre en sang suite à une mutation, il c'était encore transformé en une chose ni griffon ni humaine. Il tremblait de peur et haletait sa douleur, il espérait qu'on le sauve de son enfer. Il avait son masque, étrangement il ne pouvait pas parler sans, il ignorait pourquoi. Il y avait plumes ensanglantées sur la moquette du couloir, montrant où se trouvait sa chambre ouverte et plongée dans le noir, il souffrait.

Le monstre souffrait énormément, la douleur, immense, le faisait sortir des mugissements douloureux. On ressentait encore les os se modifier rien que part les vibrations. On entendait la chaire se briser en mile, c'était sûrement la pire des tortures, de muter en étant conscient. Le griffon avait un objet brillant sans les pattes, un cadre photo avec la photo de Roy et Chris, jeunes, il le serrait, son unique réconfort, la douleur l'empêchait de ressentir Roy.

Chris se crispa quand il entendit la voix de son cousin, oh tellement de jours ont passés sans qu'il n'ai pu le revoir, Roy, tendre Roy, pourquoi es tu si froid? Le regard sanglant du masque et les mirettes bleutées de Chris se mélangèrent à celui de son cousin incapable de le reconnaître, quoique si. Il se retourna tant bien que mal afin de montrer son torse à l'humain, voulant déboutonner sa chemise noire, en vain. La douleur fut si puissante qu'il hurla de douleur, tremblant, gisant sur le lit sans pouvoir bouger, la mutation avait finie pour l'instant, l ne faisait que lâcher deux mots.

« Roy... Regarde... »

Elle tendait sa patte loin devant elle, autant que sa souffrance était immense. La mutation n'était rien face au rejet de son unique famille. Soudain lui vint une idée, il ouvrit tant bien que mal son étagère, prenant le journal intime de Chris, arrivant avec difficultés à taper le code pour l'ouvrir, poussant le journal vers son cousin.

« Je... Suis... »

Il sursauta, tentant de ne pas se mettre en colère, ce n'était pas de la faute de Roy. Il couina, se retournant douloureusement sur le dos, regardant Roy, hésitant, c'était sa seule chance, pourvu qu'il lise. Il s'affirma tout en déchirant sa propre chemise.

« Troisième... Page...  Partant de... La fin... »

Sur la page il n'y avait que mots, seulement ces petits mots qui semblait être une réponse énigmatique. « Tourne la page et arrache la. » En dessous de ces mots on pouvait voir un gribouillage d'une sorte de griffon, plutôt ce qui ressemble à la chose, la bête, en face de Roy. La page soit disant à arraché était longuement écrite, mais pas de la main de Chris, non, plus de quelqu'un d'autre.

« Jour de la mort du Général Chris Kurt.
Je commence la page sous son regard, cette page devra être remit à Roy Mustang, afin qu'il ne se sente plus seul. Chris a sentit le danger et m'a appelé, moi, un hors la loi surement le Time Traveler, tu dois savoir, non, Roy? Je suis celui dont tu envois tes "chiens chiens" me chercher et qui reviennent bredouille car j'ai changé d'époque, ah que c'est bon de pouvoir voyager dans le temps. ~ Oui bref... Il m'a demandé de garder ce journal, le jour même de sa mort. Il savait que j'allais immédiatement voir dans le futur ce qu'il allait se passer, le nom de son assassin, et oui je sais qui l'a tué! Et je peux te jurer que cette chose entrain de muter n'est pas son assassin. Soigne la et surtout laisse la dans cette chambre! Demain elle sera repartie et te laissera un cadeau très utile. Tu ne dois pas dire que tu sais qu'elle est innocente, le Griffon Noir, tel que votre Général l'appel, porte pour nom Kurtis. Brûle le journal une fois fini de lire, Chris voulait te protéger, voilà pourquoi il ne t'a rien dit, mais il faut que tu sois au courant que quelque chose se trame dans la base. Méfie toi, ne parle à personne de ce que tu as découvert, ni que tu as hébergé le Griffon Noir chez toi, nettoie tout, brûle les preuves mais ne le tue pas. D'ici quelques jours, quand Edward reviendra à la base, votre général vous enverra capturer le Griffon, laisse le s'enfuir, mais montre au p'tit blond que tu le prend pour l'assassin. Voilà je crois que j'ai tout dis... Ah non! Quand tu le soignera, je te conseil de regarder le torse de Kurtis, je pense que tu serais surpris. Parfois je me demande si on enterre pas des cercueil vides... Soit! Je te dis salut, j'ai pu assez de papier pour écrire des romans... Ah... Oui... C'est pour quand le mariage avec le p'tit blond? Petit Pédophile Aquaphobe va! ♥
Signé, ton hors la loi préféré.»

Alors l'aide de Kiba n'avait servit à rien, alors le danger qu'il avait prit pour le convaincre, ce danger qu'il aurait pu ne plus exister, n'a servit à rien? Pourquoi? Chris se laissait faire, fixant Roy de son regard suppliant, il était épuisé de tout ceci, quand bien même il voulait se lever, il ne pouvait pas, la douleur et l'anémie le fatiguait trop, si on compte en plus les repas manqués et le sommeil non obtenus. Il espérait une nouvelle fois que son cousin hésite et qu'il décide de faire confiance à Kiba, si seulement il pouvait.

« Roy... Quand... Papa... Mort... Je... Couteau... Tonton... M'a... Sauvé... Trois... Cicatrices... »

Rah foutue voix, revient!

Le regard de Roy, Chris n'en avait jamais eu aussi peur. Ce fut comme un soulagement, il hésitait, il réfléchissait, est-ce qu'il allait changer d'avis? Un gémissement plaintif se fit sentir quand il tomba sur le lit, il avait enfin comprit, il allait le soigner mais surtout voir ce qu'il lui reste de Chris, les cicatrices de sa tentative de suicide.

« Compris... »

Chris souffla, soulagé, venant retirer son masque en l'absence de son cousin, fixant le plafond, ses yeux était d'un magnifique bleu, comme le véritable Chris. Il savait que cela ne suffirait pas.

Chris retint des gémissements et l'impression de se faire complètement déshabiller, pourquoi il coupe ses habits? ;w; Il se laissa faire, gémissant quand il sentit le gant se poser sur sa plus inquiétant blessure. C'était une large entaille ensanglantée. Il le laissait faire, inquiet, n'osant pas le regard, tant de jours ont passés, et il ne se rappelait même plus de lui. Chris fini par fermer ses yeux, tête retombant sur l'oreiller, c'était si doux, de revenir dans ce chaud foyer. Il retenait ses larmes, faut pas pleurer, il était adulte, il ne devait pas pleurer, mais c'était trop dure, les larmes coulaient d'elles-mêmes.

Le corps tout entier s'emballait sous la souffrance, il ne savait plus s'il devait aimer ou détester, les tortures, mentales, comme physique, marquait encore sa peau. Si  seulement il était capable de dire qui lui avait fait ça, qui a tué Chris, si seulement on pouvait le croire. L'analgésique fit rapidement son effet, endormant le ventre de Chris qui refermait ses yeux, il ne sentait plus grand choses dans son estomac qui dormait. Il ferma ses yeux, épuisé par sa douleur, il tenait encore le cadre photo dans sa patte, il l'avait ramassé, il ne voulait pas le lâcher.

Kurtis, ou plutôt Chris, fut contraint de se rhabiller, fallait avouer qu'en sous vêtement, sa chambre était glaciale. Une fois finie il pu regarder le collation que lui avait apporter son cousin, ainsi qu'un dé-clique, il sait cuisiner le p'tit Roy? Il en eu presque peur de goûter, mais de toutes façons il ne saura jamais si le sandwich était, ou non, empoisonné, la faim était aussi endormie que son estomac. Il se contenta d'attraper son masque à gaz afin de le remettre sur la figure.

« Je... N'ai... Pas... Faim... »

Si seulement, si seulement il pouvait le croire, il le regardait fixement, mais encore cette goutte qui tombait sur son visage, les nerfs brisés, ah les tortures qu'il avait pu subir. Chris avait pu péter des câbles, rendus fou, dans cette prison qu'est la base militaire.

« Je... Ne... Me... Suis... Pas... Tué... Je... Chris... Être... »

Encore un rebond de crainte, l'hybride se plia, s'agrippant la tignasse, si seulement Roy pouvait éteindre cette rage et l'écouter.

Roy avait raison, Chris commençait à prendre conscience, si Roy c'était calmé, il faudrait qu'il fasse de même. Il souffla doucement, fermant ses yeux, on entendant sa respiration se calmer à travers le masque, il devait se calmer, ne plus avoir peur de parler. Il était terrorisé à l'idée de dire un seul mot, encore pire s'il n'avait pas ce masque, Kiba, Louka, heureusement que vous étiez là... Chris fini par doucement rouvrir ses yeux, son cœur calmé, il tenta d'articuler au mieux qu'il pouvait.

« Avec la clé... Ca... Caché... Dans le troisième pote... De gauche, à côté du... Rosier... Dans le jardin... »

Il espérait qu'avec la précision il puisse convaincre Roy qu'il habitait ici et qu'il connaît chaque recoins de sa maison.