Depuis leur soirée, Eloras n'avait pas vraiment changé grand chose dans son comportement, il avait évité le sujet fâcheux de sa sortie de douche précipitée tout comme sa colocataire. Il était passé à autre chose depuis belle lurette et ne s'était pas sentit obligé de faire par de ses sentiments vis à vis de cette situation à la demoiselle, pas plus que pour le sous vêtement qui avait disparu en toute discrétion durant la journée du lendemain.

Toujours égal à lui même, il restait courtois et sympathique avec la féline mais il ne put s'empêcher de remarquer qu'un changement c'était opéré durant la semaine, tout d'abord il n'arriva pas à discerner de quoi il en retournait. Puis cela lui apparut plus clairement après y avoir bien réfléchi, elle semblait plus ouverte et plus amicale, elle rechignait moins à donner son point de vu là où il pensait qu'elle allait se contenter d'éluder voir de l'envoyer paître. En réponse à ses changements, l'homme se montra plus empathique, montrant qu'il avait vu ces améliorations et qu'il les appréciait.

Durant l'après midi ou la féline était sortie, il avait eut un rendez vous chez le médecin. Chose qu'il avait faillit oublier si Tavish ne lui avait pas téléphoner pour prendre des nouvelles. Après un petit sermon, il était donc partit à ce rendez-vous et, à la grande surprise du médecin, on lui avait ôté le plâtre. Son bras était de nouveaux solide, toutefois devant une telle rapidité, le médecin ne put s'empêcher de lui prescrire encore un temps d'arrêt de travail afin de s'assurer de la convalescence du jeune homme.

Ce fut donc dans le canapé, en train de lire que la félidé le retrouva. Pour la saluer, il lui fit un signe de sa main anciennement invalide afin de montrer la nouveauté, en passant. Se fut d'une voix joyeuse qu'il accueillit sa colocataire :

« Tu vas bien ? » Puis il remarqua les sacs et ne put s'empêcher de demander et les désignant. « Qu'est ce ? »

à vrai dire, elle lui avait sans doute dis pourquoi elle sortait, mais étant tête en l'air il avait refoulé l'infirmation dans un coin reculé de son cerveau, si bien qu'il l'avait oublié le pourquoi du comment.

Sans se départir de sa gaieté, il regarda son poignet quelques secondes, le faisant tourner, profitant de sa liberté nouvellement acquise. Puis son regard gris se posa sur la féline et après un haussement d'épaule, il répondit le plus simplement du monde :

« Moi non plus, je ne le savais pas avant qu'il le fasse. » Puis se doutant que cette réponse n'allait pas suffire, il continua après un petit silence. « En fait j'avais un rendez-vous aujourd'hui et après l’osculation il est apparu que j'étais assez rétabli pour qu'il m'enlève le plâtre. Mais je suis toujours en arrêt pour le moment, le docteur préfère éviter les problèmes, et moi aussi. »

Il avait délibérément éviter de préciser que c'était Tav' qui lui avait rappelé son rendez-vous puisqu'il l'avait oublié. Et il espérait qu'elle se contenterait de cette bonne nouvelle pour passer à autre chose. Pour tenter de forcer un peu le sujet, il regarda avec curiosité ce que tenait l'albinos pour essayer d'identifier de quoi il s'agissait, sans vraiment y parvenir pour le moment.

Un mouvement de tête approuva l'idée d'un repas avec des légumes frais et bien que la réponse ne fut pas très éloquente en ce qui concernait la deuxième question, il s'en contenta d'un haussement d'épaule.

« C'est comme tu veux. »

Après tout il lui avait dis qu'elle faisait ce qu'elle voulait de l'argent de poche qu'il lui donnait. Et il n'avait nul droit sur elle, juste une envie de satisfaire sa curiosité. Dans le fond il se fit à l'idée qu'elle lui dirait un jour ou l'autre, ou qu'il oublierait d'ici là, ce qui était plus probable.

Aussi n'eut-il rien d'autre à ajouter et retourna à sa lecture. Avant de relever la tête et d'ajouter :

« N'hésite pas si tu as besoin d'aide. Maintenant que je ne suis plus handicapé. »

Non pas qu'il voulait à tout pris l'aider mais elle avait beaucoup fait et voulait lui rendre la pareil. Et puis cela l'embêtait qu'elle fasse tout et lui rien, même si ce n'était que ranger les courses.

Le son qui lui parvint le surpris tout d'abord, l'entendre rire était plutôt rare et cela lui arracha un sourire. Bien qu'il ne sut ce qu'elle avait trouvé de marrant dans sa question, il ne se formalisa pas et se douta qu'elle avait une bonne raison à elle. Mais l'explication vint sans qu'il eut à la demander. Voilà qu'elle se mettait à se moquer, pas méchamment, il le sentait ; mais cela ne lui était pas habituel non plus. Pourtant il appréciait ce nouveau caractère mais il n'allait pas se laisser faire pour autant.

Il se leva en silence et alla s'adosser au cadre de la porte de la cuisine pour regarder la féline, qui rangeait les courses, d'un œil amusé. Son regard passa brièvement sur le sac au contenu inconnu avant de revenir sur son interlocutrice, la question restait entière quant à ce qu'il y avait dedans, mais ce n'était pas le sujet du moment.

« Peut être, j'ai une nounou qui me couve un peu trop. » Finit-il par lâcher sur le même ton qu'elle.

En élève attentif, il écoutait sagement ce que lui enseignait la féline et réussit sans trop de mal à le mettre en application. Il ne posa pas vraiment de questions autre que celle de savoir s'il avait bien fait telle ou telle chose. En revanche malgré les conseils avisés, les oignons ne le laissèrent pas indifférent si bien qu'il eut les yeux quelque peu embués. Quelle idée de manger un pareil aliment et surtout de le préparer, la prochaine fois il demanderait à en avoir des surgelés déjà découpés.

Ce fut donc avec tout ses doigts et la larme à l’œil que se finit la préparation, il s'était montré très doué dans l’exécution des tâches et assez minutieux, peut être un poil trop. Enfin allait arriver le moment tant attendu de la dégustation, il n'attendit pas de conseil ou un quelconque feu vert pour mettre la table.Une fois mise, il ne manquait plus que … Le plat qui cuisait, trop lentement au goût de l'homme. Il rongeait donc son frein en finissant de nettoyer la cuisine correctement.