Il venait à peine d’arriver en ville que son nom résonnait déjà.
Il était partie comme un prince de sa patrie et fut accueilli tel un roi dans ce nouveau régiment. Il avait pris soin de prendre pour lui le plus grand bureau, la plus mignonne des « secrétaires » et le fauteuil le plus moelleux et accueillant du monde.
Il avait laissé tout le petit monde s’occuper des papiers administratifs à sa place, préférant lui, visiter les lieux sous un regard admirateur. Cette caserne ressemblait plus à un lycée qu’a  autre chose. Il y avait un grand bâtiment et des terrains autours, un grand réfectoire, un internat, des choses banales quoi.

Après s’être installé, il était allé se présenter à ses sous fifres, essayant de donner un visage à chaque nom qu’on lui présenta. Il passait et repassait devant ses hommes, parlant d’une voix forte et puissante, sa « main de fer » dans le dos laissait paraître un reflet de soleil, éblouissant par moment le visage des jeunes militaires.  

« Messieurs. Je sais que vous n’êtes pas ici pour m’entendre parler pendant des heures, on a tous autre chose à foutre. Je serais, que ça ne vous plaise ou non, votre nouveau capitaine de frégate. Je suis le Lieutenant-colonel Rood.  Je ne suis pas là pour faire la police, mais je suis particulièrement à cheval sur la discipline. Je vous conseillerai donc de vous tenir à carreau. »

Il observa ses hommes, un par un, et remarqua que l’un de ses nouveaux sergents était réellement petit. Tellement nain qu’il faillit demander à la personne de retourner à son collège. Il se retint cependant essayant de ne pas faire de remarque déplacée, mais une fois devant le sergent en question, il ne put s’empêcher de lâcher un petit ricanement.

Sur ces mots qu’il laissa sonner dans tous le bâtiment, il partit. Heureux d’avoir vu la tronche de ses gars, et s’enferma dans son bureau.
Il passa la matinée à ranger, trier,  et écouter les hommes se plaindre de l’ancien lieutenant. Que d’ingrats se dis notre bourreau, s’ils savaient qu’il était mille fois pire.
Il acquiesça et fit le gentil avec toutes les personnes de la caserne, souriant aux personnes qui venaient le féliciter ou l’accueillir.

La journée passa à une vitesse qu’on ne put déterminée. Parfois les moments s’enchainèrent, parfois tout trainaient. Si bien que cette journée mal rythmée fatigua énormément William. La fin de l’après-midi arrivait à grand pas et il ne savait que faire de toutes les taches qu’il lui restait à combler.
Il décida donc de jeter un œil dans les taches et missions à faire.
Il feuilletait sans réellement lire, puis ferma le dossier en main.

Il sortit de son bureau et se dirigea à l’accueil, donnant l’ordre qu’on lui ramène le sergent Elric dans son bureau. D’après le dossier qu’il venait de feuilleter une intervention militaire devait se faire. Rien de bien grave, juste une prévention dans une zone à risque du pays.

« Vous lui direz de ce bouger le cul. » ralla-t-il. « J’aimerai bien aller me reposer. » rajouta-t-il en partant sur les talons, aussi rapidement qu’il était survenu.
Il s’installa sur son fauteuil, les deux pieds sur le bureau, une biere fraiche dans la main, il ne fit qu’attendre le petit poltron.



Fiche codée par Kaoru, de Bazzart.
Un peu retouché °-°"