Et les voilà partie. Marcher à ses côtés, montrer à tout le monde qu'elle appartient à quelqu'un, quelle sensation... bizarre... Même, désagréable. Mais en même temps, et cela, elle ne le comprend pas et ne comprendra jamais ses ressentie toujours opposés, elle se sent, se sait, en sécurité auprès de lui. Personne ne lui fera jamais rien, il le lui a promis, et elle sait qu'il ne ment pas. Pourquoi lui mentirait-il après tout ?

Elle lui jette un dernier regard, puis suit la vendeuse, qui lui sourit chaleureusement. Qu'est-elle ? Elle n'arrive pas vraiment à trouver avec quel animal elle a pu être lié... Mais qu'importe, elle la suit, mais ne sait pas quoi. Elle s'arrête dans un rayon, et Alexy fait de même, puis observe tout autour d'elle. La vendeuse lui propose bien des choses, mais l'hybride est là, désœuvrée. La femme comprend, puis lui fait faire des essayages, et choisit ce qui pourrait être au goût de l'homme, et ce qui va le mieux pour la demoiselle.

Alors elle entame les essaies. Des jeans, des jupes plus ou moins courtes. Des tee-shirt, des robes. Elle a un certain penchant pour le noir, et le bleu. D'ailleurs, une robe lui tape à l'oeil, noir et bleu, sobre tout de même, légère, qui la met doucement en valeur. Puis ensuite, les sous-vêtements. Ca, elle a plus de mal. Allez savoir pourquoi. Puis... Quelques ensembles, disont... nocturnes ? Oui, c'est ça, nocturne. Pour plaire au Maître, on ne sait jamais. Un noir, puis un dans des tons rouge bordeaux. Il paraît que ça plait bien aux hommes, d'après la vendeuse. Clin d'oeil de cette dernière. Rougissement de l'hybride.

Une heure plus tard, c'est bon. Elle a des habits pour la semaine, et bien évidemment, quelques sous-vêtements. Alexy est gênée. Gênée de s'être tant montrée, elle n'aime pas ça, pas du tout. Enfin... Pas par pudeur, loin de là, mais... c'est plus complexe, tellement plus que ce que l'on peut imaginer. Peut-être parce qu'elle fait dépenser des sous à son Maître, peut-être est-ce pour cette raison. mais peut-être pas.
Enfin bon, qu'importe, tout est prêt. Tout est emballé, et la vendeuse est à la caisse avec la chienne, qui attend, impatiente de partir, de retourner chez eux. Car oui, maintenant, et elle tente de s'habituer, mais ce n'est plus que chez lui, mais c'est aussi chez elle !

Une fois sortie de la boutique, elle le regarde, et ose poser une question, elle ne sait pas vraiment si elle peu, mais tant pis.

"Maître... Vous, vous m'aviez dis avoir une petite sœur... Mais je ne l'ai pas vue, où est-elle ?"

- La petite chipe a préféré m’éviter je crois… Je ne sais pas quoi te répondre, je ne sais pas où elle est… A croire que je suis un vrai monstre...
Elle hoche doucement la tête, et sourit en sentant sa main caresser ses oreilles. Elle ferme les yeux pendant un instant, puis quand il arrête, elle glisse sa main vers la sienne, et la prend doucement.

- Tu veux faire d’autre boutique ? Voir un médecin ? Visiter le zoo ? Que veux-tu faire ? Aujourd’hui je vais être gentil et écouter tes envies ~

"Non Maître, je vous laisse choisir, ce n'est pas à moi, de choisir..." Elle remarque qu'il baille, et finit par proposer quelque chose, hésitante; "Vous... vous voulez qu'on aille dormir ? J'ai sommeil un peu aussi... Et puis, j'ai des choses à... essayer..."

Elle fait allusion aux sous-vêtements. L'ensemble rouge bordeaux que la vendeuse lui a dit de mettre pour cette nuit, pour le... remercier. Alexy a très bien comprit ce qu'elle avait voulut dire par là. Mais bon, qu'importe. Si c'était là ce qu'elle avait à faire pour avoir la paix, vivre tranquillement dans une maison, en sécurité, protégé par cet homme, son Maître, alors elle était prête à le faire, à s'offrir à lui, même si ce n'était pas ce qu'elle désirait vraiment. Son corps, elle l'utilisait pour se protéger autrement, ce n'était qu'un outil maintenant.

La petite chienne reste toujours au plus près de lui, ne se retourne pas quand des gens la bousculent ou disent des choses plus ou moins désagréable. Elle n'en a que faire après tout. Parfois, elle vérifie que tout aille bien, avec son bandeau.
Et alors qu'ils passent devant une animalerie, une vraie, celle avec des animaux sans gênes animales, elle s'arrête, lachant la main de Aito, puis, comme ensorcelé, s'y dirige, et s'arrête devant la vitrine, et observe le tas de chiots, endormi les uns sur les autres. Elle les trouve adorable, mais... devient comme triste en voyant qu'ils sont seuls, sans mère ou père. Elle compatit presque.
Alexy en a oubliée son Maître, elle est dans sa bulle, le monde extérieur n'existe plus pour elle maintenant, seuls compte les chiots, elle, et la vitre sale qui les séparent.

- C’est une de ses choses que tu aimerais ?

Elle sursaute, elle l'avait oubliée. Elle se tourne vers lui, rougissant, et baissant les yeux. oui, ça lui plairait d'en avoir un, mais elle ne le dit pas, et se contente de dire non de la tête. Elle ne veut pas provoquer de dépense supplémentaire, et ne veut pas l'embêter avec ça non plus.
Un des chiots se réveil, et vient glapir à la vitrine, remuant la queue gaiement. Elle se tourne vers lui, et sourit à nouveau, posant son doigt sur la vitrine. Il se recule un peu, puis fonce sur la vitrine, comme pour lui sauter dessus, mais la vitre le stop net, et il tombe, un peu assommé. Il se relève, puis aboie gaiement, tournant sur lui-même devant elle.

Alexy rit un peu, amusée par les réactions qu'il avait, attendrie même. Au final, elle se rend à nouveau compte de la présence de son Maître, et détourne la tête de ce spectacle, et prend la main de son Maître, comme si elle redemandait à partir. Elle préfère oublier le chiot. C'est une dépense supplémentaire pour son Maître, et donc il ne faut pas en avoir envie, ou lui faire comprendre qu'elle en aimerait un.

"On... on rentre Maître ?" Fit-elle d'une petite voix baisse, douce, avec une petite pointe de regret, car c'est vrai qu'elle trouvait cet animal trop mignon !

Sa réponse me laissa perplexe, elle m’avait vraiment oublié ! Je n’y crois pas ! Nom de non !  Je regarder ses toutes petite chose dormir avec un œil presque jaloux, cette toute petite chose aurais plus d’impact sur les humeurs de MON hybride ? Regarder la sourire ainsi, aussi innocente. Pourquoi les gens ne sourient pas avec moi comme ça ? Il n’y a que ma petite sœur pour me sourire avec ce si doux sourire ? Je me sens soudain, délaissé, vieux et passé d’intérêt.

Mon hybride me tire avant de regarder à nouveau ce chiot, prenant alors Alexy dans mes bras, la portant comme le ferrais son papa, poussant la porte de la boutique regardant le vendeur qui de son air ahurit me regarde, je lui fait ‘’ quoi qu’est-ce que tu m’veut ‘’ du regard, avant de me pencher au-dessus de ses bestiole qui attire trop l’attention à mon goût. J’en pointe un du doigt, celui que la petite fixer.

- Ça devient grande ses choses-là ?

Après avoir reçu les conseils du vendeur j’en prends un, avec la laisse, le collier qui va bien avec, et tout le bordel pour le nourrir, le brosser, le petit panier pour qu’il dorme, et tout ce qu’il faut pour qu’il soit content. D’ailleurs male ou femelle ? Le vendeur assure que c’est une femelle, allez une de plus a dressé, enfin je ne pense pas avoir trop de mal. Le vendeur passe le collier autour de ce nouveau membre de la famille. Un prénom ? Eh bien je regarde Alexy.

- Trouve lui un nom va, mais attention, si tu t’en occupe pas, je le mange ~

Je rigoler un peu, bien que je le penser sérieusement, mais je ne voulais pas lui faire trop peur. Alors d’après le vendeur il resterait de taille moyenne pas trop grand, bon c’est déjà ça. Je pose ma petite hybride portant alors tous mes nouveaux achats, demandant sérieusement au vendeur, s’il n’avait pas une brouette, miracle il en a une. Nous sortons donc de l’animalerie, enfin la vraie pas celle des hybrides. Puis je tends la laisse à ma chienne. Enfin mon hybride ! Rooh je sens que je vais m’embrouiller !

- Il ne dort pas avec nous, même si il fait moche tu le sors, je veux ne pas entendre ce truc hurlé, couiné, et s’il fait une bêtise tu réparas les dégâts ! C’est compris ~

Je la regarder avec un sourire aux lèvres, celui qui te fait comprendre que malgré mon air sympathique je ne rigole pas trop. En route pour la maison ! Accompagner de mes femelles poussant au mieux ma brouette, regardant Alexy d’un air heureux. Bêtement heureux.

- Alors, ce nom ?

Elle se laisse porter sans problème, pensant qu'il voulait simplement rentrer chez eux, et que comme il trouvait qu'elle ne marchait pas assez vite, et bien la portait serait plus simple.
Mais non, à la plus grande surprise de la demoiselle, il l'emmène dans la boutique, puis la pose avant d'aller voir les chiots, et demander au vendeur qui semblait ahuri de leurs présences, si cette race grandissait vite. Il répond que non, mais d'une voix malassurée, et cela déclenche l'achat.

Alexy est là, figé sur place, incrédule sur ce que venait de faire son Maître. il venait de faire ça... pour elle ? Juste pour elle ? pour lui faire... plaisir ! Elle ne comprend pas pourquoi il fait ça, mais ce qui est sûre, c'est qu'elle est heureuse à l'idée d'avoir un petit chiot avec elle ! Elle regarde la race, un chien de montagne, des Pyrénées plus exactement. Ohoh... Le vendeur risque d'avoir des problèmes plus tard, pour avoir menti à Aito... Ces chiens là deviennent énooooooooormes apès, une fois adulte ! Mais, l'hybride ne dit rien... Elle préfère un gros chien qu'un petit chien, c'est plus amusant ! Au pire, elle fera comme si elle ne le savait pas. Le vendeur passe le collier autour du cou de l'animal, et vint le donner à l'hybride, qui sourit plus encore, et l'embrasse sur le bout de la truffe, tandis qu'il lui lèche la joue en glapissant de joie.

- Trouve lui un nom va, mais attention, si tu t’en occupe pas, je le mange ~

Comment le prendre ? Plaisante t-il ? Ou rigole t-il tout simplement ? Elle ne sait pas, et d'un côté, elle a peur de la réponse. Alors, elle se contente d'hocher la tête, et de caresser la tête de la petite boule de poil blanche aux oreilles d'un marron très clair, puis, suit son Maître dehors, alors qu'il avait... une brouette ? Elle reste interdite une instant puis hausse les épaules, pourquoi pas après tout, il fallait avouer que c'était plus pratique ainsi !

Le petit chiot regarde le monde extérieur d'un regard intrigué, ses oreilles tombant sur les côtés, puis se cale contre la poitrine de l'hybride, se met en boule comme il peut dans ses bras, et puis s'endort, comme ça, d'un coup. C'est vrai, ce n'est qu'un bébé après tout, mais Alexy aurait bien aimé jouer avec lui...

Oh, qu'elle a hâte qu'il grandisse, qu'il devienne énorme, un vrai sac de poil sur patte, une énorme peluche soyeuse vivante, pour qu'elle puisse dormir avec lui, le câliner et se faire réveiller par son poids monstre le matin ! Elle s'imagine tant de chose déjà, mais à peine les a t-elle pensé, que son Maître lui brise ses espérances...

- Il ne dort pas avec nous, même si il fait moche tu le sors, je veux ne pas entendre ce truc hurlé, couiné, et s’il fait une bêtise tu réparas les dégâts ! C’est compris ~

A contrecoeur, elle hoche la tête. Quel dommage, elle ne pourrait dormir avec... a moins que... il dit, avec NOUS, pas avec TOI, donc,quand elle voudra dormir avec elle, dans quelques années, elle n'aura qu'à dormir dans sa véritable chambre, et non pas avec son Maître. Voilà, problème réglé !
Elle prend la laisse que lui tend son Maître, mais ne l'utilise pas. Il dort, elle ne veut pas le déranger. Au, vraiment, quelle adorable créature !

-Alors, ce nom ?

Alexy le regarde, ne sachant pas vraiment quoi donner comme nom au chiot... hum...

"Caprica ?" Dit-elle d'une voix hésitante. Elle ne sait pas, c'est la première chose qui lui vint à l'esprit.

Caprica:

Caprica. C’est le nom de ce pauvre chiot ? Bien pourquoi pas, je lui fais oui de la tête pour lui dire que j’étais d’accord, puis d’un coup, moment de lucidité. La stérilisation, hors de question d’avoir des petits à la maison !

- C’est jolie, allons chez le vétérinaire, comme sa on la vaccine, tatoué, et la stérilise, comme ça pas besoin de noyer les pauvre petits, je n’aurais pas le cœur à le faire et je ne veux pas avoir des petits sur les bras !

Je regarde Alexy, portant alors le chiot dans les bras, heureuse comme tout, Diantre je suis passé de maître à rien du tout ! Elle me quitterait pour ce chiot ! Alors que moi je lui ai offert la liberté ! Voilà qui me contrarie fortement ! C’est certain me voilà jaloux et laisser de côté ! Décidément, je suis bien trop gentil ! Je tourne alors dans une ruelle, rejoignant alors le vétérinaire assez connu dans le quartier, aussi bien pour les hybrides que pour les animaux réel. Je laisse ma brouette a l’entrée, puis me dirige a l’accueille avec mon hybride et cette chose. Qui dors !! Quoi ? Mais ! Non mais ! Moi aussi je suis fatigué ! Je me frotte les yeux pour oublier, allez c’est qu’une bébé encore. Pas de raison de la détester… Si ?

Le vétérinaire arrive tout sourire, prenant alors délicatement le chiot des bras de la petite hybride, puis part l’occulter. Je reste avec la petite hybride, puis l’homme m’appelle pour des formalités, je demande alors a ce qu’Alexy reste près de la brouette, et de mordre qui l’approcherais. L’homme m’emmène alors dans la même pièce du chien en fermant la porte, puis me regarde tristement dans les yeux.

«  Vous savez… J’ai repère une maladie chez ce chien »

- Caprica. Elle s’appelle Caprica.

«  Chez Caprica… Je dirais qu’elle a peut-être encore sept mois a vivre, au mieux un an…Voulez-vous que je la pique tout de suite ? »

Je regarder l’humain fixement dans les yeux, me retenant de lui foutre un coup de boule, puis je lui dis calmement, de la stérilisé, vacciné, et tatoué, car ce chien-là, c’est le bonheur de la petite qui est plus loin. Alors elle vivra toute sa vie durant, sans aucun soucie.
Je sors le sourire aux lèvres criant à ma petit hybride.

- Caprica a des puces ! Il faudra que je te fasse un shampoing pour la prévention~

Je rigoler, bien que mon cœur soit serré, après tout c’est la vie, et puis pendant un an ce truc va apporter le bonheur dans le cœur de cette enfant bien trop solitaire. Peut-être me sourira tel comme ça, rien que pour moi…

- Par contre, la stérilisation va demander du temps, tu veux faire un tour en attendant ?

Je lui ébouriffe vivement les cheveux, en riant, puis lui prend la main, avant de me diriger vers la sortie, rassurant la petite qu’au retour, Caprica allez lui faire la fête.

- C’est jolie, allons chez le vétérinaire, comme sa on la vaccine, tatoué, et la stérilise, comme ça pas besoin de noyer les pauvre petits, je n’aurais pas le cœur à le faire et je ne veux pas avoir des petits sur les bras !


La demoiselle hoche la tête, il vaut mieux effectivement, même si elle trouve ça plutôt barbare... Une fois dans l'animalerie, elle caresse tendrement l'animal pour le réveiller. La chienne se réveille et baille à s'en décrocher la machoire. Ce n'est qu'alors que le vétérinaire, sans prévenir, la lui arrache des bras. Elle veut protester, mais il ne fait que son job. Déjà, à peine séparer d'elle, elle se sent seule.
Alexy va près de son Maître, et lui fait un câlin, pour le remercier. Elle reste contre lui un moment, jusqu'à ce que le vétérinaire lui dise d'aller le voir. Obéissante, elle va à la brouette, et garde les affaires, impatient de pouvoir rentrer chez eux, pour pouvoir dormir, peut-être même avec la chienne s'il ne veut pas dormir maintenant. Elle est tellement heureuse Alexy, d'avoir Caprica avec elle. l'hybride ne comprend pas pourquoi, mais c'est ainsi.

Quand elle entend Aito, elle se relève, et sourit en le voyant. Elle se jette dans ses bras, et l'embrasse, le coupant dans ses paroles, de nouveau pour le remercier. Sa queue remue gaiement derrière elle. Vraiment, elle est de bonne humeur ! Enfin, elle serre la main de son Maître dans la sienne, et le suit sans protester, sachant très bien que Caprica serait là à son retour, et qu'ils pourraient rentrer tous ensemble chez lui.
Bien évidemment, Alexy ne se doute absolument pas que la chienne avait une maladie qui la tuerait dans moins d'un an. Mais, mieux ne valait-il pas qu'elle soit au courant, elle pourrait retourner dans une sorte de dépression, car elle aimait déjà ce chiot, et adorait son Maître pour avoir fait ça !

En ville, elle restait tout près de lui, comme une ombre, et dévisageait de son unique oeil toutes les personnes qui passaient, surtout comment étaient les hybrides par rapport aux Maitres. Beaucoup étaient vraiment en retrait, mal, ou autre, mais elle se dit que comme le sien était hybride aussi, c'était différent... En tout cas, elle était vraiment bien maintenant.

Alexy s'assoit tranquillement, sans se poser de question, souriant doucement, haussant les sourcils en le regardant se mettre à genoux devant elle, l'air grave.

- Ecoute Alexy, j’aimerais avant tout te parler. On va avoir ce nouveau membre dans la famille et je suis ravis que cela te rendent heureuse, mais je ne vais pas faire la même erreur avec toi, qu’avec ma petite sœur, un jour je lui ai acheté une souris blanche, capucine une vraie coquine. Elle l’aimer plus que tout cette petite chose. Un jour cette souris est morte, je ne lui avais pas parlé de tout ça et elle m’en a voulu… Je ne veux pas que tu m’en veuille, alors je veux que tu comprennes que Caprica est un être humain comme toi et moi, et qu’un jour il est possible qu’elle veille sur toi depuis le ciel. J’aimerais que tu sache qu’il ne faut pas prendre cela comme une fatalité, car tu la sortie d’une animalerie, lui a offert une vie meilleure, alors au moment-là, il ne faudra pas te renfermer sur toi-même, je suis là et je partagerais ce moment avec toi, d’accord ?

Elle cligna des yeux, silencieuse, avant de rire. Elle ne pouvait s'en empêcher, ça lui vint, d'un seul coup, incontrôlable. Ca dura une petite minute, avant qu'elle ne reprenne son souffle et le regarde avec un sourire qu'elle essayait d'enlever, en vain. Elle tousse un peu, puis passe une main dans ses cheveux pour enlever les mèches sur son visage.

"Maître... J'ai beau être jeune, j'ai tout de même dix-huit ans. J'ai beau avoir perdue la mémoire, je sais quand même ce qu'est la mort ! Je l'ai frôlé il y a deux ans. Il parait que j'ai perdu quelqu'un dedans aussi, je ne sais plus. Mais je sais les sentiments par rapport à ça." Elle haussa les épaules. "La mort est naturelle, et est parfois mieux que certaines choses, comme des maladies ou la torturent. Ou les transformations..." Elle laissa un petit blanc, avant de reprendre en haussant les épaules négligemment. "Caprica va mourir un jour, mais d'ici là, on a encore plusieurs années avec elle, donc, j'ai le temps, et puis, ce sera mieux pour elle qu'elle meurt pas trop vieille pour ne pas trop qu'elle souffre." Termina-t'elle avec un doux sourire.

- Enfin ce n’est pas pour demain ! C’est juste qu’en tant que… parent ? Maître ? Je dois en parler, je ne sais pas vraiment pourquoi, certainement pour que tu sache que je suis là pour toi… Ne m’oublie pas hein ! Donne-moi aussi un peu d’amour !

"Maître. Vous êtes mon Maître. Pas mon frère, pas mon père. Vous êtes mon Maître, c'est déjà suffisant." Fit-elle en fronçant les sourcils, comme si ça lui déplaisait fortement qu'il se considère autrement que comme son Maître. "Et bien sur que je vous aime, plus que ce chien, c'est normal non ? Mais... Mais on est attiré par ce que l'on ne connait pas. Je n'ai jamais vus de chien chien, juste des hybrides comme moi. Alors ça m'intrigue, c'est tout. Et puis.... Il y a des choses que je ne peux pas faire avec elle..."

Elle l'embrassa doucement, sur la bouche, lui fit un câlin, puis le suivit, prenant sa main dans la sienne. L'hybride fait non pour le sandwich, elle n'a pas faim.

La demoiselle eut peur de cette soudaine joie, et se recula un peu, l'air visiblement paniqué. Oui, vraiment, elle ne comprit pas la réaction de son Maître qu'elle trouva totalement démesuré. Bien sur qu'elle parlait. Juste que... Elle n'en avait ni la necessité, ni l'envie... Bon, d'accord, ça bloquait parfois, mais bon, voilà, rien de plus !
Elle fronce un peu les sourcils, et se recule quand il a finit de l'embrasser et de la câliner. Elle trouve ça si étrange. Au final, ils repartent, et elle le suit, plus silencieuse que jamais cette fois-ci, pensive, fixant ses pieds de son unique oeil, tenant de sa main libre son bandeau.

Quand ils entrèrent dans une bijouterie, la chienne ne comprit pas pourquoi, mais ne dit rien, se doutant bien qu'il y aurait une explication rapidement, et effectivement, elle comprit vite pourquoi. Pendant quelques instants elle regarda les trois colliers, sachant de suite lequel elle voulait, mais pour faire planer le doute. Au final, elle pointa du doigt le troisième collier, et le propriétaire le prit, prit le nom et l'adresse, et alla le graver. Quand enfin il eut fini, il le donna à Aito, pour qu'il le lui mette lui-même.
Elle se retourna, releva ses court cheveux pour qu'il puisse le lui mettre. Une fois cela fait, elle sourit, et lui fit un câlin. Le laissant régler la note, elle alla se regarder dans un miroir, et sourit en voyant le collier sur elle.

Quand il eut fini, elle prit sa main, pour aller dehors, ayant hâte de revoir la petite Caprica qui lui manquait déjà... Rapidement cependant, les gens les bousculèrent, comme ça, sans raison apparente. Un petit groupe d'adolescent genre fils à papa riche, qui les pointèrent du doigt, l'air dégoûtés. Ils insultèrent d'abord Aito, puisque c'était un hybride libre. Puis enfin, Alexy. "Sale chienne" ou ce genre d'absurdité.
L'hybride eut peur, et se réfugier tout contre son Maître, cachant son visage contre lui, tremblant de toute part.

- Voilà ! Il te va bien ! J’espère que tu ne regretteras pas ton choix.

Regretter son choix ? Comment le pourrait-elle ?! Après tout, c'est ce collier qui semblait plaire le plus au Maître, et elle voulait lui faire plaisir, comme toujours, et puis aussi, avec ce collier qu'il n'avait pas serré autour de son cou pâlot, cela faisait un point commun avec le chien qu'elle aimait tant ! Oh oui, elle avait envie de la serrer dans ses bras, et de jouer avec elle, ou même juste de la regarder manger ou jouer seule, tant qu'elle pouvait être avec Caprica, ça lui allait...

Mais en sortant, il y eut des... complications. Son Maître la fit s'éloigner, et sa peur vis à vis de lui augmenta. Non, pas une peur de lui, mais POUR lui. Mise en peu en retrait, elle observait son Maître, jusqu'à ce que le propriétaire de la boutique ferme ses volets métallique en cas de dégénérescence. Elle ne pu donc pas reste dans la porte, et resta un mètre derrière Aito, tremblotante, priant pour que rien ne lui arrive.
Seulement, tête baissée et main réunit sous menton, paupières closes, elle ne vit pas le couteau arriver. Elle se "réveilla" brutalement quand son Maître fut juste devant elle à étrangler un garçon. Elle fixa la scène, figée sur place et usuivit rapidement Aito lorsqu'il s'enfuit du lieu.

Tout ces cris, ces rires, ça l'avait marqué, disons. Elle tremblait de la tête au pied. Quand il s'arrêta enfin, elle ne l'écouta même pas, et après avoir réalisé que tout allait bien maintenant, elle se jeta dans ses bras, laissant ses larmes couler le long de son visage, et s'accrocha à lui, sanglotant, de peur sans doute, car à elle, rien ne lui était arrivée.
Quelques minutes après, elle arrêta, s'excusa à mi-voix en essauyant ses larmes, avant de remarquer le bras. De pâle elle vira à blanc, et bégaya un peu en montrant du doigt le bras de l'homme. Elle le regarde s'asseoir et vient se mettre à genoux par terre, à ses pieds, s'excusant en fondant de nouveau en larme. Cette expérience semblait vraiment l'avoir retournée. Ou alors elle s'inquiètait réellement pour lui.

"I-il faut... Un médecin... Il y en a pas loin ? Je peux aller le chercher si vous voulez..."