Le matin se leva calmement. Oui enfin à 15h du matin on ne peut plus vraiment appeler ça une matinée. La jeune femme ouvrit les yeux et comme à chaque matin, elle entama son petit déjeuner. A la base, elle n'avait jamais voulu prendre un petit ami. La fidélité n'étant pas un fort dans son métier, Ludwig n'avait jamais pris la précaution d'avoir ni des amis ni un copain. Mais son père lui rabâchait sans cesse "Un des nôtres, un des leurs." avant qu'elle ne parte en mission. Et comme à chaque fois il lui piquait une colère lorsqu'elle ne voulait pas. En réalité Ludwig était quelqu'un de très solitaire et même elle préférait travailler seule. Alors se confier à son partenaire sur le terrain c'était hors de question.

Maintenant, elle en avait un peu marre et c'est pratiquement sous la menace d'un licenciement qu'elle prit la direction de l'animalerie la plus proche. Par chance, elle n'était pas si loin que ça de chez elle. Ce n'était pas une grande enseigne mais dans le passé elle avait fournis de précieux renseignements à l'armée dans l'arrestation d'hybrides potentiellement dangereux. La jeune femme posa une main sur la poignet de la porte et s'engouffra dans l’échoppe modeste. Ce n'était pas le grand paradis, et une forte odeur de nourriture pour chien rodait dans l'air. A droite, il y avait les vêtements un peu particulier que certains maîtres fétichistes appréciaient sur leur gentil toutou. A gauche, tout un tas d'articles et de livres sur "comment bien éduquer votre hybride". Rien de très intéressant pensa t-elle. Ludwig regarda un à un les "marchandises" dans leur cage en passant juste devant elle. C'était perturbant de se dire que des êtres à moitié humain étaient traités de la sorte. Mais seule elle ne pouvait pas se rebeller contre le système. Système que les hommes n'étaient pas prêt à abandonner. A chaque pas elle tombait sur un nouvel hybride, et à chaque nouveau pas un "nop" sortait de sa bouche. Les écriteaux étaient tous les mêmes, aussi vendeur les uns que les autres en vantant les mérites de telle ou telle espèce. Au bout de l'allée, avant même de regarder qui se trouvait dans la boite en plexiglas, son regard se posa sur le papier qui était scotché dessus.

"Nom : Kizuto
Age : 19 ans
Prix : 1000 "

Le prix avait drôlement descendu, racontant l'histoire de ce produit indésirable dont personne ne voulait. Elle ne comprit pas forcément pourquoi il était toujours ici. Peut-être que les gens ne l'avaient pas trouvé à leur goût. Il était assez grand, élancé, parfait pour la course. Ce devait-être un mélange entre un humain et un loup probablement. Ludwig réfléchit quelques secondes puis dit de sa voix la plus calme en levant enfin ses yeux bleus vers le jeune homme dans sa cage.

"Depuis combien de temps es-tu là ?"

Le réveil est dur à l'animalerie, le propriétaire assez "lève-tôt" faisait tinter une cuillère en bois sur un morceau de métal ressemblant à une vielle casserole rouillée par le temps.
Il distribuait la nourriture dans de vielle gamelle, elle aussi étrangement abimée, jetée aux pieds des boites comme à des animaux.
Enfin, je suppose que c’est ce que nous sommes à leurs yeux.

Le temps passe lentement dans cet endroit, la seul chose qui rompt le silence dans la pièce, ce sont les pleures des nouveaux arrivants et les cris du propriétaire pour leur dire de se taire.
Pour ma part je ne disais rien de la journée, pas que je ne veuille rien dire, loin de là. Beaucoup des hybrides ici aimeraient se changer les idées, mais l’homme ne l’entend pas cette oreille-là.
De toute façon un large papier sur ma boite me cache la vue et le soleil qui m’arrive de face par la vitrine de l’entrée.

« … »

Plus tard dans le début de l’après-midi une silhouette entra dans la boutique, l’inspectant de droit à gauche.
C’est toujours à ce moment-là que l’homme derrière son bureau esquisse un large sourire et prend sa voix douce.
La silhouette avance dans la pièce en contre-jour, scrutant les cages dans lesquelles nous sommes enfermés.
Elle s’arrêta devant le mienne, eu l’air de lire le papier décrivant le « contenu » de la boite.

Je regardais la silhouette tout le temps qui lui avait suffi pour le lire lorsque qu’une voix féminine rompu le silence en me demandant depuis quand j’étais ici.
Trop longtemps ai-je envie de lui répondre mais même moi je l’ignorais. Je répondis alors.

« Plusieurs mois…je crois. »

Plusieurs mois donc ? Il ne devait vraiment pas être très utile aux tâches ménagères pensa t-elle, pour que personne ne daigne l'acheter même pour passer juste le balais chez sois. Ludwig n'eut pas le temps d’apprécier la voix de son peut-être futur compagnon qu'une main assez boudinée se posa sur le plexiglas, sur la fiche plus exactement. Ce geste anodin la fit un peu sursauter et elle se retourna vivement vers le gérant du magasin. Bien sûr dans son métier il fallait être au tac au tac tout le temps et il n'y avait que très peu de place pour se laisser aller au risque de finir un couteau dans le dos.

- Vous m'avez fait peur... Je ne crois pas avoir demandé un vendeur pour me conseiller. Elle avait la voix un peu dédaigneuse comme à son habitude, cette fâcheuse impression de renvoyer tout le monde chier.

- Oh non non non vous n'avez appelé personne. En revanche ! Vous semblez vraiment intéressée par ce jeune homme. Je n'ai aucune idée des tâches qu'il sait faire -il n'est pas vraiment bavard- mais il fait très bien meuble de décoration. Et puis, c'est d'un chic maintenant d'avoir un beau mâle comme servant !

La jeune femme osa un sourcil avec une mine plutôt déconfite. Elle était un peu sur le cul de l'entendre parler de la sorte, mais elle ne pouvait pas vraiment lui en vouloir, cet homme grassouillet vivait simplement avec son temps.

- Non non je n'en veux pas pour ce genre d'usage un peu pervers. J'ai assez de meuble à la maison comme ça. Mais dites moi~

La jeune femme se balança du bout de ses orteils jusqu'à ses talons à la manière d'une petite fille. Ludwig regardait autour d'elle. Le magasin n'était pas aux normes de sécurité ni d'hygiène et de plus au vu du traitement morale et physique des hybrides ici, elle pouvait aisément lui coller un procès au cul.

- Je ne crois pas que vous aimeriez vous trouver devant un juge pour mauvais traitement n'est ce pas ? Surtout quand celui qui délivrera la sentence n'est autre que mon père. Alors puisque nous nous sommes compris, sortez moi ça de sa cage.

Je continuais de la regarder pendant qu’elle semblait être en pleine réflexion lorsque la main de l’homme vînt taper contre la paroi de la boite. Cela avait réussi à me faire reculer et je vis la femme quelque peu  sursauter.

Elle répondit d’une voix froide au gérant qui lui affichait encore son sourire naïf.
Suite aux paroles du gérant je me mordis la lèvre inférieur comme pour contenir cette légère haine qui j’éprouvais envers lui lorsqu’il me compara à un pauvre  meuble sans vie.
Étonnamment la jeune femme avait l’air assez surprise des propos que tenait son interlocuteur.
En suivant le cours de la discussion je senti le ton monter d’un niveau du côté de la jeune femme.

Elle a donc un lien avec les militaires de près ou de loin d’après ce que je cru entendre.
Et maintenant elle veut que je sorte de ma cage, pourquoi vouloir me faire sortir si je ne suis qu’un meuble comme le disais l’homme qui à l’instant sortit un trousseau de clés et ouvrit la porte de la boite.

Sans pour autant sortir de la boite par crainte, je continuais de les observer intrigué par leur conversation. Soudain l’homme osa la voix m’indiquant que je devais sortir.
Je sortis finalement de cette fameuse boite mais tout en restant accroupi devant elle, marmonnant au gérant.

« Bien, monsieur… »

Je n’osais lever les yeux sous le regard insistant de l’homme qui appliquait sa loi dans son enseigne.
Et de toute manière le contre-jour m’empêchait d’ouvrir les yeux entièrement pour les regarder.

Ludwig se pinça le haut du nez avec ses deux doigts, c'était l'endroit qui se trouvait entre ses sourcils et dont la pause marqué une intense réflexion ou un agacement. En vérité elle ne se sentait pas vraiment au meilleure de sa forme dans un endroit comme celui ci. Bientôt le ton que prenait la conversation s’éleva un peu plus et les hybrides encore dans leur enclos commencèrent à s'agiter d'impatience. Eux aussi voulait sans doute pouvoir sortir d'ici aussi facilement que Kizuto venait de le faire. Eux qui riaient de lui parce qu'il ne partirait jamais, parce que personne ne voulait de lui, maintenant que les rôles étaient inversés ils en éprouvaient une profonde jalousie.

- C... Comme vous pouvez le voir, il n'est pas très très bavard... Et comme nous espérons vous revoir bientôt nous vous l'offrons comme cadeau de bienvenu !

Le gérant transpirait comme un cochon à l'idée de se retrouver devant une haute autorité, il marinait dans son propre jus. Et même si la situation ne lui plaisait pas du tout il devait se forcer à sourire, une sourire jaune. L'homme prit ensuite la direction de l'arrière boutique, probablement pour aller chercher les papiers d'adoption. Pendant se temps là, Ludwig se tourna vers son nouvel "ami" qui restait en retrait et surtout accroupit.

- Lève toi, ne reste pas par terre.

Elle était distraite en lui parlant, zieutant de droite et de gauche quelque chose qui pourrait lui servir. Après tout il deviendrait un chien de l'armée, sans jeux de mots alors autant y mettre les formes. Un collier serait sans doute trop barbare et elle n'était pas fétichiste à ce point. La jeune femme attendait de lui un compagnon d'aventure mais aussi un animal fidèle prêt à obeir au doigt et à l'oeil, surtout parce que les militaires ne rigolaient pas avec la sécurité.

- Bah voilà.

Machant quelques pas vers la droite elle prit dans sa main une sorte de foulard rouge qui s'accroche autour du cou et qui retombre en pointe entre les homoplates.

- Je m'appelle Ludwig. Mais pour le moment tu m'appeleras "Madame".

Une fois debout sur la demande de la jeune femme, je continuais de la regarder, intrigué par ses regards incessants de tous les côtés de la boutique.
Quand soudain elle attrapa un foulard rouge sur sa droite et elle finit par se présenter.
Suite à ça je voulu me présenter à mon tour mais les regards haineux des autres hybrides me mirent mal à l’aise face à la femme.

« …Kizuto...M-Madame…»

Impossible pour moi d’aligner plus de deux mots dans la même phrase…pathétique.
J’étais pourtant exposé à ce genre de pression avec le gérant et ses méthodes douteuses avec nous autres.

Tout en baissant les yeux je venais peut être de comprendre pourquoi personne ne me sortais d’ici.
Qui voudrait d’un hybride qui ne parle pas, n’a pas d’aptitudes  physiques spécifiques, d’un hybride qui n’est pas un génie, d’un hybride inactif ou quoi que ce soit. Qui voudrait d’un hybride comme moi.
Lâchant un soupire à peine audible je finis par conclure ma pensée par un bref sourire désespéré derrière le col de ma veste.

« Pourquoi me demander de sortir et se présenter.. ? »

Tout en posant la question j’observais le foulard dans la main de la femme qui se tenait devant moi la tête haute.

Les hybrides encore en isolement dans leur cage s'agitaient. Ils auraient tellement voulu crier au scandale. Ils étaient rongés par la jalousie. Pourquoi ce moins que rien avait le droit à sortir et trouver une famille et pas eux ? La plupart savait repasser des vêtements, laver le linge et même cuisiner. Alors pourquoi ce meuble mis de côté, ce loup miteux avait le droit à la liberté ? Ludwig regarda un instant les autres dans leur cage sans trop s'en soucier. Ils étaient bien où ils étaient et de toute façon elle ne pourrait pas faire grand chose pour eux. Son attention se reporta sur son futur bien. Et comme l'aurait fait n'importe qui, elle se montra d'un coup plus douce avec lui. Sa voix n'était plus aussi dur et même ses yeux le regardaient différemment.

- Tout simplement parce que c'est ce que deux êtres civilisés font lorsqu'il se rencontre. Et puis ta place n'est pas sur le plancher comme un chien mais debout à mes côtés. Je n'ai pas envie de passer pour quelqu'un qui maltraite ceux de votre espèce. J'en ai assez au boulot comme ça.

Combien de fois avait-elle du coller une balle entre les deux yeux d'un hybride qui avait voulu la tuer. Son métier était à risque mais elle voulait en sauver le plus possible.

- Je suis militaire, et j'ai besoin de toi. Enfin besoin... Disons qu'on m'a obligé à venir choisir un partenaire ici et c'est toi l'heure élu. Bravo. Maintenant que tu sais le pourquoi du comment je vais te ramener chez moi. Et je t'interdis formellement de me montrer des gestes d'affection. Tu es avant tout un collègue. Un peu comme un chien et son policier tu vois, bah c'est la même chose.

Suite à la réponse de la femme je me suis rapidement rendu compte que ma question était bête voir inutile. Je fus assez surpris qu’elle se souciait de ma place dans ce monde.
Une militaire…et elle a besoin d’un hybride...
Lâchant un bref soupire je repris ma réflexion.
Ce n’est pas comme si elle avait besoin réellement de moi, disais-je en regardant mes main, je suis faible, sans pouvoir et elle a l’air largement plus forte que moi.

« Un besoin… ? »

Des gestes d’affections ? Comme si je savais ce que voulait dire réellement ces gestes.
Même si j’avais envie de la remercier de m’avoir sortis de là, même si ce n’est pas tout à fait encore le cas, le fait de servir une militaire ne me réjouit pas.
Pas parce que je ne la connais pas, mais parce que ce sont les militaires en général.

« De toute manière je n’ai gère le choix aussi. »

Je fini par relever légèrement la tête afin de pas paraître plus pitoyable que je ne l’étais déjà fasse à la militaire.
Cette situation m’intriguais toujours même si j’en avais peur en réalité.

Ses lèvres étaient légèrement teinté de rouge. Un rouge profond que la plupart des femmes évite de mettre de peur d'être trop voyant. Ludwig n'en avait mis qu'une petite touche et cela rendait ses lèvres rosées. Ce grand garçon n'était visiblement pas du tout rassuré de la situation et c'était bien normal. La plupart des hybrides dociles ici présent ont été ramené de force par l'armée alors pour lui militaire = pas une partie de plaisir.

Ludwig lui tendit le foulard qu'elle avait dans la main.

- Tu n'es pas un esclave mais un partenaire, ça veut dire que je te laisse le choix. Soit tu viens avec moi et tu vis, soit tu reste ici parmis tes "semblables" jusqu'à qu'une femme d'un certain âge vienne te chercher pour que tu récure son domicile de fond en comble. Et ça dans les deux sens du therme.

A l'observer de plus près il devait avoir à peu près le même âge qu'elle. Ludwig était une personne à fort caractère mais d'une sagesse parfois plus solide que le metal. Pourtant elle était grossière et n'avait aucun ami. Dans sa tête, elle maudissait son père de l'avoir obligé à choisir un "animal de compagnie" son propre chat suffisait amplement. Mais de nos jours ce n'est plus vraiment ce qui est à la mode. L'homme boudiné revint avec des feuilles à remplir dans la main. Il demande à Ludwig d'un geste de la main de bien vouloir venir au comptoir et elle s'excecuta.

- Attend moi ici, je n'en ai pas pour très longtemps. J'ai pensé que... que peut-être tu aurais préféré ça à un collier en cuir. je sais à quel point c'est important de savoir qu'on est maitre de notre destin.

Puis elle partit.

Tout en frottant les vêtements pour en retirer la poussière qui s’y était accroché, la main de la femme vînt dans ma vue.
Elle tenait le foulard prit un peu plus tôt et me demandant de faire un choix entre une vie de misère dans cette animalerie ou de venir avec elle.
Dit comme cela, la proposition n’avait qu’une réponse logique.
Mais qu’est-ce qu’il m’attendait pour la suite ?
Plutôt que de me morfondre sur mon sort je mis à réfléchir à la réponse que j’allais lui donner.
Lorsqu’elle partit vers le gérant elle me tendit le fameux foulard.

-Merci…

Ce foulard est toujours mieux que le collier en cuir dont elle parlait.
Je mis le celui-ci autour de mon cou en l’attachant derrière et le remontant jusqu’au bout de mon nez comme pour me cacher derrière.
Me retournant dans sa direction et ce coup si la regardant en face je remercia à nouveau la jeune femme qui discutait avec l’homme du magasin.

-Il me plait bien…merci...

Puis instinctivement je finis par rebaisser les yeux en me cachent le bas du visage dans le foulard attendant qu’elle finisse avec les papiers.

Ludwig était en train de parler avec l'homme boule au comptoir calmement. Ce dernier n'avait montré aucune résistance quand elle lui avait dit d'où elle venait et  ce qu'il risquait de lui arriver s'il avait le malheur de la décevoir. Elle n'aimait pas faire marcher ses influences comme ça, mais puisque son père tenait tellement à ce qu'elle ait un hybride alors elle ne voyait pas pourquoi en plus de cette corvée elle devrait se laisser marcher sur les pieds.

- Donc on dit que vous me faites un petit geste commercial pour que je "ferme les yeux" sur ce qu'il ne va pas ici mhm ?

Le petit homme suait toute la graisse de son corps mais néanmoins gardait son sourire de marchandeur. Il pensait surement encore pouvoir vendre son animal et non le ceder de la sorte. Mais en y reflechissant bien il avait plus à perde qu'à gagner en insistant lourdement pour un produit qui de toute façon ne serait jamais parti. Son prix avait de nombreuse fois baissé et ce n'était pas pour rien. Personne n'en voulait. Une fois que Ludwig eut signé les papiers et après les avoir rangé soigneusement dans sa poche, elle se tourna vers Kizuto.

- Voilà. Tu vas enfin sortir d'ici, j'ose même pas imaginé depuis combien de temps tu n'as pas senti le vent sur ton visage.

Le vent sur mon visage…elle parle surement de l’extérieur. Il est vrai que cela fait longtemps que je n’ai pas vu autre chose que cette animalerie de malheur. Mais il m’arrivait parfois d’imaginer ou de rêver du monde qu’il y a derrière cette porte, voir à quel point il avait changé, ou pas.

-  On va réellement sortir d’ici ?

L’idée de sortir me fascinais, mais même si je sors d’ici, je serais fasse à un monde inconnu, dont je ne sais presque rien d’ailleurs. Qui sait ce qui allait se passer après ça ?
Cela ressemblais presque à un avant-goût de liberté mais en regardant la jeune femme ranger les papiers dans sa poche l’idée me sembla s’en aller au loin, attendant de meilleurs jours.

Toujours dans mes pensées je continuais de me faire de fausses idées ou faux espoirs sur ce monde si intriguant. Je mis ensuite à observer la femme à qui j’allais appartenir –bien que l’idée ne me réjouisse pas- à partir d’aujourd’hui. Elle semblait à peine plus petite que moi à ma grande surprise mais elle avait une allure qui laissait transparaitre une assurance et une force non négligeable.

- M-Madame…euh…que va-t-il se passer maintenant..?

Je ne pouvais m’empêcher d’appréhender la suite des évènements après toute cette histoire. Facile à deviner en même temps, c'est bien la première fois que je parlais autant.