Putain la bande de connards. Comment as t’ont pu se faire avoir ainsi hein ? J’ai même dû intervenir quoi ! Fichus militaires, toujours à faire chier leurs monde. Se battre à fond n’a visiblement pas suffit, nous ne faisions pas le poids s’étaient prévisible. Putain, j’ai mal. Et toi aussi d’ailleurs, j’entends clairement tes gémissements de douleurs. Malgré ça, on peut s’estimer heureux de ne pas avoir été forcé d’enlever le masque. Il est beaucoup trop important pour nous. D’une main, tu sembles te tenir l’autre bras blessés. Putain, ils nous ont bien eut hein ?

Ton esprits semble être focalisé par une seule et unique chose, te soigner. Je ne pensais pas que tu tenais autant à la vie, c’est assez surprenant. Vagabondant en ville, tu finis par te laisser tomber aux abords d’une petite ruelle vide. Tu t’adosses contre un mur. Tu es exténué, c’était prévisible. On n’aurait pas pu atteindre la forêt de toute façon. Ton souffle se fait assez fort. Et merde. Même moi je ne peux te donner aucun conseil en ce moment même.

Tu as trop hésité, et je te l’ai toujours dis, et en voilà les conséquences. Nous voilà complètement foutue. Ton souffle toujours aussi fort, tu te tiens toujours le bras en baissant la tête, tu sembles vraiment en mauvais état. De l’aide ? Ce serait bien, pour une fois. Mais bon, il ne faut pas trop espérer non plus hein ? Serait-ce déjà la fin ?

Tu restes à terre. Fermant les yeux un moment, tu restes là à ne rien faire. Pour le coup, je ne peux pas te conseiller, je ne sais pas moi-même quoi faire pour le coup. C’est assez pathétique comme situation hein ? Je sais que tu penses la même chose que moi, ce qui est assez normale après tout puisque tu fais partie du même esprit que moi. Tu restes appuyé contre le mur je ne sais pas combien de temps, mais je constate que tu relèves la tête vers le ciel regardant un petit moment le ciel sombre.

Une légère brise passe réveillant une partie de tes blessures, tu serres les dents. Finalement le temps passe et une voix se fit entendre. Tu relevas doucement la tête et c’est à ce moment-là, que tu croisa le regard d’une jeune femme. Celle-ci t’avait demandé ce qui nous était arrivé. Ça se voit pas peut être ? Soupirant, tu lui réponds d’une voix calme :

« Des emmerdes. »

Ouais. On n’a jamais été très social avec les autres, alors c’est sûr que quand on se retrouve dans ce genre de situation c’est toujours difficile de communiquer. Et pourtant, cette fille peut être une aide. Elle pourrait nous sauver la vie si on le lui demande. Qu’est-ce qu’il nous retient de le faire alors ? Le propre amour de soi ? Qui sait. Ceci dit, contrairement à moi, tu te débrouille mieux dans les rapports ‘’humains’’ et cette fille n’a clairement pas l’odeur de ces êtres vils et sournois, alors je te fais confiance pour une fois. Comment ça je te laisse te démerder ? Bah ouais, pour une fois, je n’ai rien à dire.

Tu sembles calme et une certaine haine qui est resté depuis ta récente défaite te pousse à agir de façon froide. C’est pour cela que tu lui demande sans te gêner :

« Tu comptes rester planté là à ne rien faire … ? »

Façon indirecte de demander de l’aide. Je n’aurais pas fait mieux. A présent, il n’y a qu’une seule et unique chose qui pourrait nous sauver, cette fille. Va-t-elle décider de notre mort ? Va savoir…

Tu restais à terre. Tu serrais les dents, et surtout, tu fixais tant bien que mal cette fille qui se tenait devant toi. On se demande bien ce qu’elle voulait faire. Il était évident, qu’elle n’était pas venue nous adresser la parole sans n’avoir aucun but. Après que tu lui aies demandé d’un ton calme ce qu’elle voulait exactement, elle ne te répondit pas. Mais, on ne s’étonnait pas quand même quand on l’a revoyait partir. C’était prévisible, tu le savais et moi aussi, on était foutue c’était ainsi.

J’ignore combien de temps on est resté dans ce silence à attendre notre heure arriver. Finalement un autre bruit se fit entendre, toi qui avait fermé les yeux, tu les ré ouvra en regardant qu’est-ce que cela pouvait bien être et là, tu les écarquillas légèrement. Juste devant nous se tenait la même fille qu’avant. Cette fois, elle avait une trousse de secoure. Tu l’as regardé faire sans trop savoir comment réagir ni à quoi penser. Étions-nous sauvés finalement ? Rien n’était sûr.

En la regardant faire et en la regardant appliqué les premiers soins, tu serras les dents. Je te comprenais, c’est que, ce qu’elle t’avait fait faisait un putain de mal de chien. Serrant les dents, tu ne laissas néanmoins aucun gémissement t’échapper. Il ne fallait pas montrer la moindre faiblesse. Plus les soins avancés, plus la douleur s’intensifier. Putain mais qu’est-ce qu’elle foutait ?! Tu aurais pu retirer ton bras et refuser ce qu’elle te faisait mais à quoi bon ? Tu le savais et moi aussi, on n’avait pas le choix, on devait l’écouter pour avoir une chance de survivre voilà tout. C’est ainsi que toi et moi, prenions notre mal en patience.

Bientôt, elle commença a recoudre la plait. Tu ne regardais plus ce qu’elle faisait. Tu avais choisi de supporter la douleur en en voyant le moins possible voilà tout. Finalement, une fois, la plus grande partie des soins terminés, tu pris la parole.

« Ça ira. »

Après avoir prononcé ces mots, tu seras encore les dents en la sentant continuer sa couture. Putain, encore une méthode d’humains, je déteste les méthodes d’humains, mais je n’étais pas le choix, j’avais conscience que toi et moi étions dans l’impasse. Finalement, une dernière phrase sortie de ta bouche :

« L’autre et moi, te remercions. »

Ouais, pour le coup on lui devait quand même une fière chandelle. Sans elle, on serait mort. Derrière ce masque, tu avais repris un air calme, la douleur était à peu près passée. Ça allait beaucoup mieux.