Retour en enfance (RP libre, 2 personnages max)

[Ce RP est un RP libre, c'est-à-dire que tout le monde peut le rejoindre selon les places disponibles. Pour celui-ci, 2 personnages maximum (sans compter le personnage auteur du post) sont autorisés et peuvent intervenir à tout moment et comme ils veulent. Si une personne décide de quitter le RP libre, elle devra mentionner entre [ ] que son personnage quitte le RP, cela pourra permettre à un autre personnage de venir. Merci de ne pas intervenir pour troller/bloquer le RP. Si un personnage ne réponds pas au bout de 5 jours, il sera automatiquement parti du RP libre.]

RETOUR EN ENFANCE

Elle avait oubliée le doux bruit des vagues et le vent de fraîcheur qui entourait la maison lorsque Natsumi arriva devant chez Cole, comme si cela faisait des millénaires qu'elle n'était pas venue ici. Elle avait bien vue qu'il y avait à présent peu de personnes dans la métropole, beaucoup avaient quittés cet endroit en quête d'une meilleure civilisation, d'un endroit moins isolé que celui-ci. Elle contemplait l'habitation, ses cheveux noirs flottant doucement au vent, se rappelant qu'à l'époque elle avait les cheveux teints en bleu et que son hybridation était encore présente.

Cela faisait presque 6 ans qu'elle n'était pas venue ici, 6 ans qu'elle était également partie pour trouver un meilleur endroit, et 6 ans qu'elle n'avait pas donné de nouvelles. Pourquoi était-elle ici alors ? Elle ne sait pas, une crise de nostalgie, l'envie de voir la personne qu'elle avait considérée comme un deuxième père et revoir sa chambre qu'elle espérait intacte, comme pour tenter de réparer quelque chose, peut-être son âme d'enfant.

Elle s'avança alors doucement vers l'entrée et enclencha la poignée de la porte. Elle fut surprise de la voir ouverte, mais en même temps qui pourrait à présent voler quelque chose alors que tout le monde semble avoir déserté l'endroit ? Elle marcha tranquillement, un doux sourire apparaissant sur son visage lorsqu'elle sentit cette odeur familière, celle d'un homme aux flammes noires et à l'apparence hybride d'un corbeau. La maison était apparemment entretenue, et au vue de ce qu'elle observait, elle était sûre et certaine que Cole vivait encore ici. Elle continua de contempler l'entrée, puis le salon, la cuisine, la cheminée avec ses bûches...

Puis elle arriva enfin à sa chambre, celle qui lui avait servie pendant 3 ans et qui pourtant recelait autant voire plus de souvenirs que l'appartement qu'elle partageait maintenant avec Darill. Celle-ci était un peu poussiéreuse, les meubles étaient couverts de draps, mais elle était toujours la même. Elle s'avança, retira doucement les draps et observait avec un tendre sourire ce qui était son enfance. Son lit, un peu plus petit que dans ses souvenirs, son armoire, son bureau, et ce fameux papier peint bleu ciel, sur lequel elle avait accrochée des dessins et des textes qu'elle trouvait magnifique.

Elle continuait d'observer cette chambre d'un air nostalgique, puis s'approcha de son armoire et ouvrit un tiroir. Ses habits n'étaient certes plus là, mais il restait toujours ce double fond qu'elle avait faite en cachette, et dans ce double fond étaient encore enfouies son journal intime et sa bague de fiançailles qu'elle avait réussi à récupérer avant de partir. Elle prit le journal, se leva et s'installa alors sur son lit, voulant revoir la Natsumi du passé à l'aide de ce petit journal intime qu'elle avait entretenue pendant 3 ans. Elle eut un petit rire lorsqu'elle vit ses débuts en écriture, lorsque Lamia lui avait apprise à écrire après lui avoir apprise à lire, ce qui n'avait pas été une tâche facile d'ailleurs. Bien que ce qui était dit dans ce journal était souvent des plaintes et des inquiétudes, aujourd'hui Natsumi souriait en lisant ce petit carnet, aussi intéressant que nostalgique. Son sourire disparu légèrement lorsqu'elle lu le passage où elle a légèrement héritée du pouvoir de Cole, relevant alors par la même occasion sa chemise pour venir toucher la cicatrise qui a causée tout cela, au niveau de son nombril.

Elle replaça sa chemise ensuite, reposant le journal dans son double fond avant de prendre la bague, l'observant doucement. Elle regarda ensuite l'intérieur de celle-ci, la gravure "Natsumi - Shivana" étant toujours parfaitement inscrite. Elle se demandait ce qu'elle était devenue, comment elle allait, et si malgré tout elle avait trouvée finalement le bonheur d'un amour éternel. Elle reposa alors la bague, refermant le tiroir avant d'aller s'allonger doucement sur le dos, dans son lit, observant le plafond qu'elle avait décorée d'étoiles en papier.

Le temps avait bien changé. Tout semblait perdre de la saveur avec les années. Rien ne sera plus comme avant. Rien ne pourrait être comme avant. Il avait disparu de ta vie. Il s’était évaporé comme un doux rêve après un réveil difficile. Mais toi, toi petite fille qu’il avait laissée derrière lui, tu grandis en comprenant que plus rien ne saurais être plus doux que les souvenirs que tu chéris tant.

Tu appris tout du métier qu’il pratiquait, à en devenir presque accrocs. Voilà maintenant un moment, que tu étais devenue celui qui détient l’arme, et non celui qui s’en cache. Observant pendant des années tes ainés afin d’en voler leur savoir. N’oubliant pas la promesse de revenir sur le lieu d’origine.

Tu laissas tomber la timide serpente qui avait peur de parler aux autres. Celle qui se cacher derrière les livres de compte, tu ne parler plus du tout, perdant ton sourire et le peu d’humanité qu’il avait réussi à mettre en toi. Aujourd’hui tu n’étais rien d’autre qu’une mercenaire sans aucun état d’âme. Un fantôme meurtrier qui chasse pour se donner une raison d’exister. Voilà ce qu’était devenue celle qui avait un jour aimé un homme.

Voilà plusieurs mois que tu n’étais plus revenus dans cette maison qui te sert pourtant de toit lorsque les jours sont trop hard pour mettre le nez dehors. Alors que ton corps était couvert des vêtements qu’il portait autrefois, voilà que tu arrives sur le palier. Le visage et le corps couvert de blessure montrant les jours difficile que te venais de vivre après la grande traque d’une proie qui ne voulait pas se laisser mourir par tes crocs.

De ton regard froid et d’un geste presque fatigué, tu poussas la porte d’entrée avec une lassitude pesante, remarquant alors que tu n’étais pas seule à avoir mis les pieds en ce lieu. Ce n’était pas si rare de voir des hybrides se perdre dans cette maison à la façade montrant le dur passage des années. Mais cela paraissait trop irréel. Prenant de ta main gauche un petit couteau, tenant son manche comme si ta vie en dépendait. Entrant alors dans la maison à pas féline comme pour en écouter le moindre bruit.

C’est surtout l’odeur qui te perturba au fond de toi. Tu semblais la connaître sans vraiment la reconnaître réellement. Tu poussas doucement chaque porte qui se trouver sur ton chemin avant d’arriver devant l’ancienne chambre de l’hybride qui vivait là avec toi, qui elle aussi partit te laissant alors là seule à affronter l’ouragan qu’est la vie.

Poussant la porte doucement, en y passant ta tête pour en voir l’inconnu qui était ici. Tu regardas de haut en bas la personne qui observait le plafond d’un air nostalgique. Tenant ton couteau d’une main, tu montras ton corps avant de parler d’une voix froide.

- Qui es-tu ? Que viens-tu faire chez moi ?

Pendant qu’elle regardait son plafond, elle entendit du bruit devant la porte, un son très léger, plutôt étouffé de bruits de pas. Elle ne bougea pas lorsqu’elle entendit la porte s’ouvrir doucement, se doutant qu’il ne s’agissait pas de Cole, il était parti d’ici il y a bien longtemps. Elle se redressa alors sur le lit et observa le visage de la jeune femme lorsque celle-ci l’interpella.

Qui es-tu ? Que viens-tu faire chez moi ?

Natsumi la regarda avec doute, elle reconnue la voix et son visage lui était un peu familier, mais elle savait que si elle la connaissait elle s'en souviendrai directement. Elle décida qu'elle n’allait pas se laisser déstabiliser pour autant et se releva alors, la fixant toujours dans les yeux avant de s’approcher d’elle de quelques pas.

Je doute fort que ce soit chez toi, personne ne peut vivre dans un taudis pareil, mais admettons que ce soit le cas, dans ce cas je te rachète cet endroit.

Elle fouilla alors dans l’une des poches de son pantalon avant d’en sortir 3 billets où l’on pouvait voir écrit le chiffre 500 sur chacun. Natsumi la regarda à nouveau ensuite tout en lui tendant d’une main les trois billets puis continua son discours.

C’est 1500 Livre Sterling, ça te fait environ 208 000 Yens. Maintenant tu as le choix : soit tu prends l’argent et tu t’en vas en me laissant ce taudis, soit tu refuses de prendre l’argent et dans ce cas il va falloir que je te donne une correction pour que tu me laisses ce lieu que tu appelles ton « chez toi ».

De son autre main, elle fit alors apparaître une flamme noire à côté d'elle, la fixant dans les yeux en souriant doucement, un sourire déstabilisant et assez angoissant, pensant qu’elle allait l’intimider ainsi et qu’elle allait donc partir en prenant l’argent tandis que la flamme dansait tranquillement en dégageant une chaleur agréable dans le froid qui envahissait la maison.

Mais…Plus elle la regardait, plus son visage lui semblait familier. Un visage qui date de cette époque malgré qu’il soit devenu plus ferme, plus mature et surtout plus froid. Elle la regarda alors en silence, se demandant qui pouvait bien se cacher derrière ce visage menaçant, tandis que la flamme noire la réchauffait doucement au milieu du froid qui traversait maintenant la plupart des murs.

Tu la regardes se lever, restant sur tes gardes ne sachant pas vraiment de quoi était capable cette femme qui s’était introduite chez toi comme si ce n’était qu’un vulgaire moulin. Sa réponse te fit hausser le sourcil.
Dans quel cas se permettait-elle de juger ton lieu de vie ? Un taudis ?
Bien que tu ne puisses en prendre soin tous les jours, cela restait avant tout un nid douillet empli de chaleureux souvenir.

Adoptant alors une position montrant ton opposition a ses dires, bombant le torse retenant tout de même de lui coller ta main dans son visage lorsqu’elle proposa de racheter ton seul lieu où tu te sens un peu humaine. Poussant un soupir comme cela lui arriver de faire par moment.
Sa proposition ne te fit pas vraiment sauter de joie, mais tu ne serais pas contre un peu d’argent en ses mois difficiles.

Tu t’apprêter à la jeter dehors lorsque des flammes noires sortirent de sa main. Cette couleur t’était bien trop familière pour passer inaperçue. Leurs chaleurs aussi t’étaient un peu trop communes. Tu les avais bien trop approchés pour oublier leur provenance.
Ouvrant alors un peu la bouche, ton sang ne faisant qu’un tour pour sentir le cœur qui n’était, jusqu’à maintenant, qu'utile pour faire circuler le sang au travers de tes vaisseaux sanguins, battre à nouveau

Lâchant alors ton couteau de ta paume, il percuta le sol dans un bruit lourd.
Tu frappas sa main plein d’argent pour venir la choper par le col, une action irréfléchie, mais c’était bien trop gros pour laisser passer une occasion comme celle-ci.

Ces flammes ne sont pas tiennes. Où est leur vrai propriétaire ?

Malgré ta maigreur, la force que tu avais acquis grâce a ses dernières années te permettait de la pousser petit à petit vers le fond de la pièce.
Totalement hors de contrôle, tu laissas tes crocs de serpent venir montrer leur tranchant.
Tes pupilles étaient également de la partie, la fixant d’un regard froid remplis d’un mélange de plusieurs sentiments.
Colère, inquiétude, questionnement, trop de choses tournaient dans ton esprit.
La poigne de tes mains se faisait beaucoup plus forte à en sentir un peu de tremblement tant les émotions venait troubler ta réflexion.

Tu l’as tué ?! Réponds-moi !

Le ton calme viens de se briser, laissant la timide voix devenir une intonation grondant de colère.
Tu voulais avoir des réponses, qu’était-il devenu, pourquoi elle a des flammes qui lui appartenait, pourquoi, comment, quand ?
Un sifflement partit lentement, attendant désespérément qu’elle t’explique ce gros manque dans ta vie actuel.

L’inconnue lâcha alors son couteau qui tomba lourdement au sol, Natsumi regardant alors le couteau puis releva la tête, mais l’inconnue agrippa alors violemment au cou. Elle serra alors les dents, se retenant comme elle pouvait pour reculer le moins possible, tandis que la jeune femme en face d’elle commençait à perdre émotionnellement le contrôle. Qu’est-ce qu’il lui prenait ?!

Ces flammes ne sont pas tiennes. Où est leur vrai propriétaire ?

Natsumi la regarda en serrant toujours les dents, agrippant le bras de la jeune femme en le serrant fort pour tenter de la déstabiliser en vain. Elle la fixa alors dans les yeux, commençant à être agacée.

Qu’est-ce que ça peut te foutre ?

Elle la frappa au ventre avec son genou pour tenter de la déstabiliser, mais rien n’y faisait, elle continuait de reculer, sentant la main de l’inconnue serrer son emprise à son cou tandis que la voix continuait de s'élever, comme si des émotions enfouies resurgissaient du passé. Elle se sentait de plus en plus en danger, mais en même temps c'était un sentiment qu'elle comprenait, un sentiment qui lui était familier... Cette personne lui était familière...

Tu l’as tué ?! Réponds-moi !

C’est alors qu’elle la reconnue. Rien ne pouvait la différencier. Ce regard, ce sifflement, ces dents… Elle s’en souvenait d’un seul coup comme si elle l’avait vu hier. La flamme noire vint alors se placer entre Natsumi et Lamia tandis que Natsumi était bouche bée, pétrifiée devant cette revenante, cette femme qu’elle ne pensait ne jamais revoir, tout comme le propriétaire de cette maison. Elle sentait la main serrer encore plus son cou, suffisamment pour qu’elle manque d’air, elle força alors pour lâcher, d’un son étouffée par la strangulation :

L...Lamia ?...C’est bien toi ?…

Elle pouvait la reconnaître entre mille, mais elle ne pouvait pas se douter qu’elle allait devenir cette femme si forte et froide aujourd’hui, elle voyait sa vision se brouiller mais elle avait envie de rire : décidément le monde avait bien changé depuis...

Le monde avait bien changé...

Dans un second souffle, elle attrapa alors violemment la main de Lamia, serrant celle-ci au niveau de son poignet pour venir compresser les nerfs et l'obliger à relâcher, la pression au niveau de son cou par réflexe. Lorsqu'elle sentit la main suffisamment relâcher son cou, elle recula alors celle-ci et, en la tenant toujours fortement au niveau du poignet, la fit suffisamment tourner pour obliger Lamia à se courber et donc à perdre légèrement l'équilibre. Elle en profita alors pour attraper son autre main qui était en l'air pour l'agripper aux épaules et la serrer dans ses bras.

Natsumi tremblait de tout son long. Toutes les deux avaient tellement changés, mais elle était surprise de voir que Lamia était devenue si sauvage. Elle eu beau serrer les dents et se mordre la lèvre, Natsumi ne pût s'empêcher de lâcher quelques larmes devant cette femme qui lui avait appris à lire, à écrire, à cuisiner... Elle lâcha quelques mots entre deux sanglots, des mots qui lui serraient encore plus le coeur et qui rouvrait encore plus de souvenirs en elle.

Natsumi...Natsumi Sawada...

Par la prononciation de ton prénom, ta main se desserra, comment pouvait-elle te connaître ? Le questionnement remplaça la colère. Qui pouvait bien être cette femme. Alors qu’elle tentait de se dégager de ton emprise, tu te posais plein de questions. Puis finalement, la femme se dégagea. Son regard avait changé et tu pris un peu de recul.

Pas assez car lorsqu’elle te tordit le poignet la femme t’avait prise dans ses bras. Sans comprendre son geste, tu tentas de te dégager au plus vite. Tu n’aimais pas être prise dans les bras, surtout par des inconnus. C’était un geste que tu avais banni depuis qu’il t’avait laissé là, toute seule, sans donner aucune nouvelle.

Tu la sentais tremblante, rien ne te retenait de la tuer, là tout de suite. Mais ses sanglots te firent hésiter. Pourquoi pleurait-elle ? Tu ne comprenais rien du tout et tu gigoter encore pour te sortir de son étreinte. C’est lorsque tu entendis le prénom de Natsumi que tu te stoppas net. Comment pouvait-elle savoir autant sur toi ? Pourquoi , comment ? S’en été trop. Tu la rejetas violemment, assez pour te sortir de son étreinte.

Reculant, le regard complètement affolé. C’était elle ? Impossible. Essuyant alors tes vêtements comme pour te purifier de l’étreinte qu’elle t’a faite, tu la fusillas du regard.

Natsumi est morte, il y a bien longtemps.

Ta voix était calme, bien qu’un grondement puisse se faire entendre. Des paroles qui dans un sens avaient raison. Pour toi, Natsumi était morte. La petite hybride peureuse à qui elle avait passé du temps pour lui montrer des choses était morte. Elle l’avait laissé là seule, pour elle tout le monde était mort. Elle leur avait même creusé une petite tombe dehors comme pour faire le deuil sur son passé.

Je ne sais pas pourquoi vous pleurez
ni comment vous connaissez mon prénom, mais ici vous êtes chez moi.
Je ne veux pas de votre argent sale vous pouvez le garder.
C’est compris ?

Toujours méfiante, tu regarder la personne devant toi, cherchant à comprendre. Observant la pièce, car tu n’as pas vraiment eu le temps avant, remarquant alors qu’elle avait fouillé dans la maison, pour en avoir pris un livre. Bien qu’il t’était familier, car tu savais qu’il y avait ce genre de livre dans le bureau de Natsumi, mais tu ne l’avais jamais lu. Tu étais très respectueuse sur les affaires des autres. C’est d’ailleurs pour ça que dans cette maison, rien n’avais changé.

Maintenant si vous avez besoin d’un toit pour la nuit,
vous pouvez rester ici, mais encore un geste déplacer et je vous égorge à vif, compris ?
Et vous allez m’expliquer sans rechigner pourquoi vous avez ses flammes.

Elle se sentit alors repoussée et vit le regard de Lamia, désorientée et affolée. Natsumi pouvait clairement que la femme devant elle, qui avait été un peu sa tutrice, n’arrivait pas à la reconnaître. Elle la vit alors frotter ses vêtements et reprendre sa froideur, comme à son habitude, mais la remarque suivante lui fit légèrement mal au coeur. Natsumi est morte ? Pourtant Natsumi était bien devant elle, en chair et en os.
Elle n’eut pas le temps de s’expliquer que la serpente continua son discours, froid et violent, ce qui lui fit serrer les dents. Comment Lamia ne pouvait-elle pas hésiter sur ce que Natsumi venait de dire et de faire ? Elle la laissa terminer, la fixant dans les yeux en serrant les poings, puis tenta de reprendre tranquillement son calme avant de continuer à son tour, d’une voix calme mais assez tremblante devant le flot d’émotions qui la traversait.

J’avais 16 ans quand Cole nous a recueilli toi et moi. J’étais timide, toujours triste et tout le temps à me justifier pour n’importe quelle chose. Je ne savais pas lire, pas écrire, pas cuisiner... et c’est toi qui m’a apprise, qui m’a montrée comment faire.

Elle recula un peu, la fixant toujours dans les yeux, puis ouvrit le tiroir de sa table de nuit avant de fouiller dedans pour prendre le journal et la bague de fiançailles à nouveau.

Cole m’a conseillé d’écrire un journal pour dire ce que je ressentais, pour me confier et m’empêcher d’angoisser pour un rien. J’ai écrit pendant un an, un an de ma vie se trouve dans ce carnet que je gardais toujours à portée.

Elle prit ensuite la bague, la montrant clairement à Lamia tout en la fixant toujours, d’un air froid mais surtout blessé.

J’étais fiancée à Shivana, une femme avec pour hybridation un tigre blanc. Toi et Cole trouviez que c’était tôt, je me souviens très bien de votre tête lorsque l’on vous avait annoncé la nouvelle au dîner.

Natsumi pris alors la bague entre ses doigts, retira celle qu'elle avait à son annulaire avant d'enfiler la bague de fiançailles à la place, tendant ensuite sa main à Lamia. La serpente pouvant voir que la bague de fiançailles lui allait à la perfection tout en pouvant distinguer, sur l'intérieur de l'autre bague, la gravure "Natsumi & Darill". Elle posa ensuite le journal sur le lit, sentant ses émotions reprendre un peu le dessus, haussant alors un peu plus la voix.

Alors ouais, je suis plus une enfant, ouais je ne suis plus une petite fille innofensive, ouais j’ai changé mais comme toi tu as changée aussi. Alors que tu l’acceptes ou non, que tu considères que c’est chez toi ou pas j’men tape. Ici c’est resté ma chambre et je compte bien séjourner ici.

Elle la regardait, essayant de reprendre son calme tandis qu’elle serrait les dents devant cette Lamia qu’elle ne reconnaissait pas non plus. Etait-ce vraiment elle ? Comment est-elle devenue ainsi ? Tout ce qu’elle savait c’est qu’elle ne pouvait pas plus ressembler à sa sœur que maintenant.

» Présentation des personnages secondaires
» Escape [Libre]
» "You called for help" [Libre - 1 place]
» Perdre sa proie... [Libre]
» C'est calme, dit-donc ... [Libre]