C’était amusant de voir l’hybride dehors, découvrant le monde extérieur. Je suis sûr qu’on aurait eu la même réaction si on avait enfermé Will dans la cage de Meiko. Bah oui, ce serait un nouvel environnement pour lui, et qui dit nouvel environnement dit émerveillement. Sur les copeaux, sur les barreaux, sur la nourriture, tout ce que vous voulez. Jusqu’à ce que les gens en aient marre de lui et le relâche sans doute. Là aurait été son but final. Bien que ce soit impossible qu’on le laisse dans une cage, ni même qu’il y mette un pied un de ses jours.

Quoiqu’il en soit, il s’arrêta un peu devant la maison, lui laissant le temps de regarder. Après tout, lui aurait sans doute aimé, et surtout commenté si c’était la première fois qu’il y mettait les pieds. Beaucoup de fenêtres ? En effet, c’était le cas. Simplement parce qu’il aimait laisser les rayons du soleil envahir un peu toute la maison quand il faisait beau et surtout, lorsqu’il pleuvait, entendre le bruit des gouttes s’écraser contre les fenêtres était plus qu’apaisant.

« -En effet ! Et c’est un peu chez toi maintenant aussi. Tu auras vite fait le tour, ce n’est pas ce qu’il y a de plus grands, et il y a des pièces inutilisées ! Et ça ne me dérange pas de venir faire les courses de temps en temps, ça m’obligera à me dégourdir les jambes ! »

Bien que ce soit parfaitement inutile, vu qu’il n’arrêtait pas de bouger n’importe comment, y compris chez lui. Il lui en fallait très peu pour se mettre à faire n’importe quoi. Surtout chez lui vu qu’il invitait rarement des gens qu’il ne connaissait pas ou peu, et que du coup, il se permettait pas mal de choses. Enfin. Il s’avança dans l’allée, ayant bien l’intention de rentrer maintenant, sortant sa clef, alors que Meiko lui demandait autre chose.

« -Hm pas vraiment, j’ai juste une espèce d’opossum mal léché qui habite en face et qui vient parfois ici, mais sinon c’est tout ! »

Will était certain que Yann adorerait cette description si il l’entendait. Rien qu’en imaginant sa tête, il sourit ouvertement, sourire qui s’éteignit lorsqu’il remarqua que la porte était ouverte. Pas ouvertement ouverte ( j’aime le mot ouvert.) mais simplement, lorsqu’il tourna la clef dans la serrure, et bien c’était ouvert quoi. Alors qu’il était certain d’avoir fermé à double-tour. C’était une des choses qu’il n’oubliait jamais, justement parce qu’il adorait le bruit de la clef. Il fronça légèrement les sourcils, espérant que rien de compromettant ne trainait dans la maison, mais à première vue, il n’en avait pas l’impression.

Entrant donc, il regarda un peu partout, laissant Meiko entrer, avant de refermer la porte soigneusement et de s’avancer. Et de remarquer que l’opossum mal léché était assis. Dans son salon. Sur un de ses fauteuils. L’air pas spécialement heureux. Mais rien à foutre. Trop heureux de voir son ami chez lui, Will ne put s’empêcher de courir vers lui, ne prenant pas la peine de se débarrasser, en braillant et en agitant les bras. Je vous avais prévenu qu’il faisait n’importe quoi chez lui. Et pour finir en beauté, il sauta littéralement sur le plus grand s’accrochant fermement à lui à la manière d’un koala qui aurait trouvé SON arbre. Le sien et pas celui d’un autre. Celui qui épouserait ses formes quoi en gros. Cette phrase n’est absolument pas louche. Arrêtant de brailler, n’ayant pas envie de péter les tympans de l’autre, mais surtout pour ne pas se péter la voix, il releva la tête et voyant l’air de l’autre se demanda ce qui pouvait bien lui arriver.

Attendez. Avant de chasser la mouche imaginaire avec une poêle. Il s’était bien rendu quelque part non ? Si. Il s’enquiquinait déjà. Et il avait décidé de faire une super surprise à son super pote. Une super chasse au trésor. Dont le lot final était son super courrier. Oui il avait emprunté le super courrier de son super pote pour une super raison. Faut pas chercher. Il avait juste eu envie de le faire chier en gros. Ceci dit, si il le lui donnait tout de suite, il risquait de partir assez vite, alors autant ne pas aborder le sujet de suite et parler d’autre chose.

« -Yaaaaann ! Tu aurais pu dire que tu passaaaaais ! Moi j’étais allé en ville et…et tiens je te présente Meiko ! »

Et le vert laissa le loisir de se présenter à l’hybride. Après tout, il ne la pensait pas incapable de faire ça donc bon. Mais soit. Il avait un dilemme qui se présentait à lui maintenant et dont tout le reste du monde se fichait parfaitement : comment enlever son chapeau sans pour autant lâcher le truc brun ? Simple. On secoue la tête pour que ça tombe sur le fauteuil et pas par terre tiens. Qu’est-ce qu’il est intelligent parfois.

Ahahahah…Il s’était donc souvenu de cette chasse au trésor. En même temps. C’est qu’il s’était donné un mal fouuu pour faire ses indices ! Ecrire miaou était ce qu’il y avait de plus fatiguant au monde. Alors que pour le morse il suffit de mettre des points et des tirets, c’est tout. Bon il lui fallait trouver quelque chose à répondre à ça. N’importe quoi mais quelque chose. Comme d’habitude pour combler le silence, même si il entendait vaguement le bruit du frigo.  Quewaaa ? Il voulait déjà son courrier ? Mais enfin, ce n’était pas comme si il avait quelque chose de vraiment important hein ? Il avait vérifié, et la majorité du courrier était simplement des pubs.

« -Tehe. Je te préviendrai la prochaine fois si tu veux et t’auras intérêt à te pointer. T’es si pressé que ça d’avoir tes factures ? »

Et il avait à peine finit sa phrase qu’il se retrouva à terre, l’autre s’étant levé pour une raison quelconque. Indigné, le noir lui lança un regard noir, aussi noir que la chaussure que le brun presque noir portait à ses pieds avec une chaussette noire. Et il gonfla durant un instant les joues, l’air boudeur avant de se relever. Pfeu. Peu importe sa réaction, il valait mieux ranger son chapeau avant qu’un quelconque malheur ne lui arrive. Il alla donc le mettre dans le living, ainsi que sa veste, écoutant ce que lui disait le scientifique. Et la réponse de l’hybride qui ne se fit pas tarder. Pour tout dire, Will réprima un rire en l’entendant et en voyant la tête de son ami. Qui était des plus magnifiques.

« -Je l’ai trouvée à un cours de claquettes. Je te l’ai dit, elle s’appelle Meiko et c’est une hybride libellule-caméléon. Je te prierai aussi comme elle vient de le dire, de ne pas la prendre pour un objet quelconque, et je n’ai pas très envie de la retrouver dans le même état que tes anciens hybrides pour tout te dire. »

Il croisa les bras, essayant de prendre un air sérieux mais en vain. Il ne pouvait s’empêcher de laisser un sourire sur le coin de ses lèvres. Ceci dit, il nota mentalement la dernière partie de la phrase de son meilleur ami pour la vie, cœur cœur, rose, guimauve. Et il remarqua aussi le changement de couleur au niveau des cheveux de son hybride. Ainsi elle le changeait en fonction de son humeur ? Intéressant. Quoiqu’il en soit, le brun se rapprocha de lui, essayant de le convaincre de lui prêter son hybride. Et cette dernière répondit, elle ne se laissait pas faire ! Et surtout, elle le défendait. Souriant une nouvelle fois à l’hybride, Will amorça un geste pour se rapprocher d’elle, puis se résolu, il reprit la parole.

« -Ne t’en fais pas, si  tu agis comme ça uniquement avec lui ça ne me dérange absolument pas, après tout il faut bien se défendre, surtout face à cette grande perche. »

Ou asperge. Asperge à qui il fallait répondre d’ailleurs, une nouvelle fois. Will joua un instant avec ses gants, hésitant du comportement à prendre. Soit il faisait une nouvelle fois n’importe quoi et répondait plus ou moins correctement à la question, soit il était temps de parler sérieusement un moment. Et étonnement il sembla prendre la deuxième option. Pas pour très longtemps sans doute, et son interlocuteur devait se dire la même chose.

« -Hm. Merci j’ai pu faire la constatation tout seul Yann. Et on peut très bien s’arranger pour ta télé. Si tu veux, les seuls moments où je veux bien que tu t’occupes de Meiko, c’est simplement et uniquement pour voir si elle va bien. Et c’est moi qui donnerai le prix. Et je resterai à côté bien évidemment. »

Il ne faut pas croire que Maître Wenworth a le cœur sur la main. Absolument pas. Disons juste qu’il aide ses am…son ami. Ce dernier est un privilégié en fait. Parce que les autres peuvent toujours courir pour n’avoir ne serait-ce qu’un centime de sa part. Et il ne fallait pas non plus s’imaginer qu’il tenait à l’hybride comme à la prunelle de ses yeux. Il ne veut simplement pas devoir en racheter une dans une semaine parce que Yann a fait on ne savait quoi avec.  Mais soit. Il reporta son attention sur l’hybride et prit sur lui-même, le temps de lui enlever sa laisse. Et bien sûr, un tel effort devait être « récompensé » par quelque chose. Ou plutôt devait être suivit par une réaction débile. Se tournant vers Yann, il le regarda, souriant une nouvelle fois

« -Je suis certain qu’elle t’irait à merveille~ !"

L’atmosphère était légèrement tendue. Légèrement. Will hésita à faire un jeu de mot pourri, où à faire comme d’habitude quelque chose de bien débile, mais il se retint à grand peine. Yann semblait bien assez énervé comme cela, inutile d’en rajouter une couche. Il était toujours d’accord pour l’enquiquiner, mais pas non plus pour le pousser à bout. On ne sait jamais, il pourrait développer le même caractère que sa mère à force et…non il ne valait mieux pas y penser. Il préféra donc se taire bien gentiment, regardant la scène qui se passait devant lui. Tiens il avait peut-être un reste de pop corn dans…Non. Ce serait plus que mal venu. La seule chose utile à faire pour le moment était bel et bien de fermer sa grande bouche et de regarder. Et peut-être intervenir si jamais ça allait trop loin.

Ce qui était certain, c’était que Yann n’avait absolument pas apprécié le comportement de l’hybride. Et continuait de ne pas l’aimer. Bah ça lui passerait peut-être. …Ou pas. Will était bien placé pour savoir où se trouvaient les hybrides dans l’estime du scientifique. Il aurait peut-être du la présenter autrement. Mais il n’allait pas se creuser les méninges à propos de ça. Ce qui était fait était fait, et il venait de se faire traiter d’hurluberlu. Bon il avait légèrement l’habitude venant de la part de Yann. Tiens il avait une idée, et si il faisait comme à la Cour, même si au final il ne devrait rien départager ? C’était mieux que de faire le piquet. Enfin, de toute manière il n’avait aucune envie de prendre un camp en particulier, il valait mieux être neutre et observer. Au moins, il ne risquait pas grand-chose de là.

Du moins, jusqu’à ce que son ami ne se tourne vers lui et ne lui adresse la parole. Argent malpropre ? Pfeu. D’accord, il n’était peut-être pas ce qu’il y avait de plus net, mais ce n’était pas comme s’il était mal gagné non plus. N’est-ce pas ? Après tout, en échange, il travaillait comme une mule pour au final faire gagner son client. Bref, il se rendit compte qu’il tenait toujours la laisse, et se souvint de sa phrase lancée quelque peu avant qu’il avait déjà oubliée, et que son ami n’avait pas l’air d’avoir fort apprécié ses paroles.

« -Pense un peu au pauvre arbre qui devrait me supporter. »

Il pensa à lui répondre sur ce qu’il avait énoncé précédemment, mais l’hybride reprit la parole, s’enfonçant un peu plus d’après le noir. Décidant de ne pas trop interférer, il se remura dans un silence purement contemplateur. Ce qui lui permit de voir le changement de couleur de l’hybride assez vite, ce qui lui fit froncer les sourcils. Il avait remarqué que sa couleur pouvait changer en fonction de son humeur. Et là ça n’annonçait strictement rien de bon. Elle revint vers la laisse, essayant par deux fois de la reprendre, avant d’y arriver et de la remettre. Et de se retirer. Eh…Bon, il valait peut-être mieux la laisser. Au moins, pendant ce temps là, Yann ne risquait pas de s’énerver encore plus. Soit, une fois qu’elle fut allée dans une des pièces qui ne lui avait pas encore trop servi jusqu’ici, Will sentit une pression en moins sur les épaules, bien qu’il ne l’avait pas remarquée jusque-là. Se tournant vers la cuisine qui était une des pièces voisines, il lança

« -Tu veux quelque chose à boire ? »

Inconsciemment, il porta sa main à sa nuque, et se mit à la gratter, fronçant légèrement les sourcils, s’arrêtant pour se servir lui-même un verre, vert, d’eau, et de recommencer une fois bu et mis dans le lave-vaisselle. Il se tourna une nouvelle fois vers le brun, silencieux un instant, miracle, et finit par laisser tranquille sa nuque, enlevant pour une fois ses lunettes, le faisant plisser les yeux face à la lumière ambiante. Et aussi pour une raison plus que stupide qui était : mes yeux sont bleus, je préfère les plisser pour que moins de gens le remarque. Mais passons.

« -Je sais que tu ne veux pas de … « d’aide financière » de ma part, mais je n’ai aucune envie que tu sois endetté donc si tu changes d’avis… »

Et il remit ses lunettes. C’était le moment philosophique, romantique et humain du jour. Ou plutôt de la décennie pour Will. Il se passa une main dans les cheveux, avant de refroncer légèrement les sourcils, avant de laisser apparaître un sourire en coin

« -Et tu répètes ça à qui que ce soit, et je te promets que je te trouverais autre chose que le boa à te mettre sous les yeux. »

Magnifique menace. Même que pour la rendre encore plus vraie, il le pointait du doigt d’une manière qui se voulait menaçante. Se voulait. D’ailleurs ça ne dura pas longtemps, un bruit sourd se faisant entendre. Et il semblait provenir de la salle où se trouvait l’hybride. Il s’avança de quelques pas avant de s’arrêter près du brun, levant la tête pour le regarder

« -Erh…C’était dû à quoi ça à ton avis ? »

Et voilà qu’une fois de plus, il n’était plus du tout rassuré par la gente féminine. Magnifique, nouvelle crise de paranoïa en perspective.

« -Tu…T’as pas envie d’aller voir avec moi ? »

Ahaha. Non parce que tout seul, plutôt crever. Vive le courage légendaire des farfadets.

Il ne servait à rien de sortir un autre verre s’il ne voulait rien. De toute façon ça n’allait strictement rien changer, à par le contenu du frigo qui ne devait pas être des plus intéressants. Ce n’est pas parce qu’on s’habille uniquement de vert que l’on est originaux dans ce qu’on mange. Faut pas croire qu’il va se mettre à manger de la salade tous les jours et des poivrons vert uniquement parce qu’ils ont cette couleur. …D’accord. Il faisait bien des cookies verts, mais ça c’est autre chose. Il faut savoir faire la part des choses dans la vie et arrêter de lui coller une étiquette « Vert » sur la figure.

Soit. Son ami le remercia de sa proposition, et Will se décida à ne pas insister. Ce serait ridicule et ça finirait en cercle vicieux, du même que le pire d’entre eux que l’on a tous certainement déjà connu, celui du « Non. Si. » Et je l’appelle comme je le veux. Bref, il se contenta d’un signe de tête. Il aurait bien voulu se mettre un instant à sa place, pour essayer de comprendre, mais cela lui était plutôt impossible. Pour la simple raison qu’il n’avait jamais manqué de rien, y compris d’argent. Maintenant ce n’était pas non plus comme si son ami se trouvait dans les fins fonds de la pauvreté hein. Le semblant de farfadet lui rendit donc son sourire, avant de ne s’interroger sur le bruit qui s’était fait entendre. Et fit aussi preuve de son courage légendaire.

« -Je te laisse aller en éclaireur, tu verras plus vite ce que c’est si jamais c’est quelque chose degrand ! »

Excuse totalement débile parce que en se mettant derrière lui, c’était le vert qui ne voyait strictement rien. Ou presque. Mais cela semblait peu lui importer. Il n’était pas très pressé de voir ce qu’il s’était passé. Tant que cela n’avait pas démoli la moitié de sa maison, c’était le plus important. Ceci dit, quand Yann s’arrêta, il faillit lui foncer dedans, ne faisant pas vraiment attention à ce moment-là. Des excuses ? Il était rare qu’il en fasse, et Will en avait bien conscience. Maintenant, il pouvait très bien se dire la même chose sur ce qu’il avait proposé quelque peu avant à son ami donc, autant ne pas faire de remarques, et en plus ce n’était pas comme s’il ne les appréciait pas.

« -Ne t’en fais pas pour ça ! Ce n’est pas comme si j’agissais mieux que toi tu sais. Je n’aurais pas apprécié non plus si elle m’avait parlé sur ce ton, ou répondu comme elle l’a fait. Ne prends pas la peine de changer pour elle, je tiens à reconnaître mon Yann ! »

Essayant d’ébouriffer les cheveux du plus grand, il finit par y arriver après moult efforts, et nota mentalement de ne plus essayer de le faire de si tôt, sauf s’il tenait à se ridiculiser une nouvelle fois. Ils continuèrent donc vaillamment leur chemin (en tout cas pour le brun) et finirent par tomber sur l’hybride à terre. ( jeu de mot pourriiii) Will laissa donc son ami l’examiner, de toute façon il n’y avait pas grand-chose d’autre à faire si on voulait savoir ce qu’elle avait.

« -Malnutrition ? Je dois bien avoir quelque chose qui reste… »

Retournant sur ses pas, il se rendit une nouvelle fois dans la cuisine et se mit à chercher dans ses armoires, dans tous les pots qu’il avait, dont le couvercle de chacun était d’une couleur différente. Simplement parce que c’est joli. Et que quand on a rien à faire, c’est drôle de reproduire un arc-en-ciel dans ses placards. En parlant d’arc-en-ciel tiens. Il se souvenait d’avoir fait des biscuits il y a quelques temps. Rapport ? Il s’était amusé à faire des mélanges douteux de colorants tout simplement parce que dans un moment de je ne sais pas quoi, il avait eu envie de se prendre pour un chimiste. Sauf que le résultat n’était absolument pas concluant, c’était à se demander ce qu’il avait bien pu faire avec ses biscuits. Même après plusieurs heures passées dans la cuisine, il ne savait pas utiliser des colorants correctement. Bref. Prenant la boîte, et en prenant un biscuit au passage – c’est pas parce qu’ils sont moches qu’ils sont pas bons- il revint à la salle de bain, et voyant que l’hybride avait repris conscience, prit encore un biscuit qu’il envoya vers son ami.

« Réflèèèèxe ! »

Non son but n’était pas de le frapper avec. Il avait des intentions sympathiques okay ? Et puis qui serait assez con pour essayer d’assommer quelqu’un avec un biscuit ? …D’accord ne me répondez pas. Quoiqu’il en soit, il reporta son regard sur Meiko, dont le visage semblait s’être illuminé pour une raison qu’il ignorait et…Et se rapprochait de lui. Fuir en courant en lâchant le pot de biscuit ? Très bonne initiative. Bien que dans l’état où elle était, elle ne pourrait pas aller bien loin. Et surtout dans l’état où elle était, elle n’était pas dangereuse, du moins elle ne le semblait pas. Restant donc, et la regardant s’agenouiller devant lui, il rassembla toutes ses forces pour que ses jambes ne le lâche pas, et pour que son visage ne le trahisse pas lui et son conflit intérieur. Bien qu’il se sentit lui-même pâlir, il réussit à garder un air neutre, miracle. Non parce que dans sa tête, pour vous donner un aperçu, il se serait bien mis à courir de la même manière qu’un poulet qu’on viendrait de décapiter. En faisant peut-être plus de bruit .

« -Eeh… »

Non, il ne savait pas trop quoi dire pour le coup. Mais elle se releva et alla se mettre silencieusement dans un coin, changeant sa couleur de cheveux une nouvelle fois. Tenant toujours fermement sa boite entre les mains, il décida de s’avancer vers elle, sans pour autant trop se rapprocher et tendit la boîte.

« …Biscuit ? »

Best. Sentence. Ever. Et encore, ce n’est même pas une phrase à ce niveau-là. C’est un mot. Quand quelqu’un vient de faire un malaise, on lui demande toujours si il veut un biscuit, c’est connu. Au moins, je ferais remarquer qu’il a eu l’amabilité de lui proposer gentiment. Pas comme le Professeur McGonagall et ses biscuits en forme de triton. ( Je crois que c’est des tritons. Et ma culture vous embête.)