Voilà quasiment deux mois qu'elle était là, enfermée dans une cage grotesque, si vieille, tellement pittoresque et minuscule, malgrès son si petit gabarit. Bien mise en avant dans la vitrine du magasin, elle était comme un ange blanc dans un enfer noir, tant la couleur de la cage était foncé.
Non seulement le fait de la priver d'une liberté jusque là inconnue en l'enfermant, il avait voulut l'humilier d'avantage en lui mettant une laisse, rattachée à un poteau en dehors de sa prison. Elle avait également des menottes, qui faisait en sorte qu'elle soit à genoux, pouvant s'asseoir sur ses jambes, un bras tendu de chaque côté, ressortant entre les barreaux.
Non seulement la vitrine était en proie à quelques courants d'air dès qu'un client entrait, mais en plus elle ne portait qu'une fine lingerie noir, et une sorte de nuisette en voile transparent. On aurait dit une de ces petites filles prostituée.

Ses yeux suivaient tristement les allées et venu des gens, dehors, libres, vaquant à leurs occupations quotidiennes. Et la pluie se mit à tomber. D'abord quelques misérables gouttes, puis une véritable tempête. Mireille se mit à trembler, et regarda frénétiquement derrière elle, guettant le bruit des pas, avant de se mettre à trembler en les entendant, sentant ses larmes au bord de ses yeux, sachant pertinemment ce qui allait lui arriver. Comme à chaque averse. Elle n'osa plus regarder derrière elle, fixant le bas de sa cage, encore et toujours silencieuse, laissant le vendeur lui enlever ses menottes, puis lui prendre le poignet et la jeter littéralement en dehors de la cage. Puis il prit la laisse, et la tira en dehors, l'attacher à un poteau, puis repartit au chaud avec un café qu'il venait de préparer.

Mireille ne pu retenir d'avantage ses larmes, qui coulèrent en abondance sur ses joues, se mêlant rapidement à la pluie qui trempa sa douce chevelure blonde, qui se colla à ses tempes. Toujours en sous-vêtement et avec le voile, elle eut rapidement ses lèvres qui devinrent bleutée.
L'eau... L'eau... Quelle atrocité ! Elle haïssait tellement ça. Ses oreilles étaient rabattu sur sa chevelure, et elle se mit en boule à même le sol, et cacha sa queue de l'eau contre elle. Elle entendit des bruits de pas s'arrêter juste en face d'elle, et elle osa à peine relever ses yeux, suffisamment assez pour apercevoir une paire de chaussure en face de son visage, mais trop peu pour voir d'avantage.

Raiko était seul dans son appartement, il repensait à tout ce qui s'était passé ces dernières années. Il avait certes acquis son indépendance, mais il se sentait terriblement seul. Il avait bien tenté de faire connaissance avec les personnes résidant dans les environs, mais hélas pour lui, ils voyaient d'un mauvais œil les hybrides et l’avaient tous rejetés. Il avait donc décidé de se rendre dans un endroit où il s'était juré de ne jamais retourner : l'animalerie. Il prit ses clés, son argent et un pagne car il ne connaissait que trop bien les conditions de vie et de sortie de cet endroit.

Le temps au dehors était froid maussade et promettait une belle averse, heureusement pour lui il avait décidé de vêtir un manteau de couleur noir assez chaud fermer jusqu'en haut pour le coup. Il était également vêtu d'un pantalon de couleur blanche et avait caché sa queue sous son long manteau. Alors qu'il marchait vers l'animalerie, il remarqua que certaines personnes le dévisageaient, certainement en raison de ses oreilles qui restaient à découvert sous son parapluie, qu'il avait sorti en raison de l'orage qui s’abattait sur la ville depuis plusieurs minutes, mais il n'y prêta plus attention en arrivant devant la façade de la boutique.

En effet, il y avait dans un coin de la devanture une jeune hybride qui semblait réellement souffrir de son enfermement. Elle semblait si fragile et ne portait que quelque haillon de vêtement. Ce qui choqua Raiko, qui se revit alors dans une cage au fond de la boutique, comme par le passé. Mais cette fois ci il était ici, non pas pour être à la merci de cet homme, mais pour sauver une pauvre âme innocente de son emprise diabolique et son choix était déjà fait. Il mit alors son visage à hauteur de la jeune hybride et lui adressa un sourire bienveillant avant de pénétrer les lieux.

Lorsqu'il entra dans cet enfer, de terrible images lui revinrent en tête, vite chasser par la voix du vendeur :


-Tiens, tiens, tiens... Regardez qui est là? N'est-ce pas numéro 0321992 qui reviens là où tout a commencé? J'ai justement gardé ta cage tu sais dans mon bureau au fond?

Raiko le regarda alors avec un regard noir :

-C'est M.Kitame désormais pour commencer et sachez vieux croûton, que j'ai acquis ma liberté et que je suis venu pour adopter l'une de ces pauvres créatures que vous retenez prisonnier.

Il le savait derrière lui quelque part se trouvait sa future jeune protégée...

Les chaussures brillaient. Elles ressemblaient fortement à des chaussures d'homme. La pauvre blondinette se recula brusquement en voyant son visage si près d'elle. Elle avait peur des contacts, peur d'être touché, pour quoi que ce soit. Mais quelque chose attira son regard. Elle leva les yeux, et vit des oreilles. Des oreilles presque comme elle, mais tout de même différentes. Elle eut un frisson.
Car jusqu'à présent, il fallait bien avouer qu'elle n'avait jamais d'hybride comme elle. Pire, elle pensait être la seule comme ça, étant bien loin de connaître ou bien même d'imaginer ne serait-ce qu'un seul instant la réalité dans ce monde barbare, où l'esclavage était de retour après des combats, voilà des centenaires, contre. Cela, elle ne le savait pas non plus. Mireille ne savait rien faire. Juste combattre, se défendre, mais elle détestait ça. Elle savait lire, écrire, et compter, en trois langues. Sa langue natale, l'allemand. La langue de sa première mission, l'anglais, et au final, le français. Ce qu'elle avait apprit juste avant de partir. Elle avait comprit pourquoi elle avait apprit cette langue.

En entendant les pas s'éloigner et la porte du magasin s'ouvrir avec le tintement habituel, elle sortit de sa rêverie, et se mit à quatre pattes, ne pouvant se lever plus, et alla vers la porte rapidement, oubliant la laisse d'étranglement, qui lui rappela sa présence très rapidement, après moins d'un mètre. Aussitôt, elle recula, portant ses mains à son cou, desserrant du mieux qu'elle le pu l'étau de fer entrelacé, prenant une grande bouffée d'air glaciale, se mettant à tousser peu après. Elle s'assit contre le poteau, et ramena ses jambes contre elle, contre sa poitrine, tout à fait visible, comme le reste de son corps, "grâce" à la fine lingerie qui était totalement trempée, et devenait très légèrement transparente. Sa culotte quant à elle, s'était déchiré lors de son brutal mouvement en arrière lors de l'étranglement.

La petit neko était à bout de force, laissant ses larmes couler encore et encore, reniflant péniblement. Jusqu'à entendre les brides de ce qui avait l'air d'être une conversation. Elle tendit l'oreilles, et entendit quelques mots par-ci par-là, n'entendant pas tout o cause du tonnerre qui s'était mit à éclater au dessus de la ville.

"Reviens... commencé... garder ta cage... fond..."

Elle cru reconnaître la voix du vendeur. Difficile à dire avec tout ce bruit. Et une autre voix. Sans doute celui de l'hybride qui venait d'arriver.

"M.Kitame ... Crouton... adopter une... retenez..."

Mireille tendit un peu plus l'oreille, en vain, un violent coup de tonnerre lui brisa les tympans, la terrifiant au passage. La neko se recroquevilla plus encore sur elle-même, pleurant à chaudes larmes. Des sanglots traversaient son corps, maintenant recouvert de bleu par-ci par-là, à cause des mauvais traitements infligés jusqu'à présent.

La blondinette n'en pouvait plus. Pourquoi ? Pourquoi ?! Elle ne savait pas. Cette question revenait régulièrement, mais elle ne pouvait pas y répondre. Elle tenta de cacher son corps à la vue des rares passant par là, qui la regardait soit avec un air de pitié, un air de mépris, ou pire encore... un regard lubrique. C'était ça qui l'avait toujours terrifiée.

Raiko ne quitta pas le vendeur des yeux et celui-ci compris qu'il n'était plus le faible et docile hybride d'autrefois :

-Très bien, il te faut quoi numéro... heu vous faut quoi M. Kitame ? Il y a une esclave parfaite que je peux vous proposer, cette charmante Inu saura satisfaire toutes vos envies. Elle est une très bonne soumise si vous voyez ce que je veux dire.

Raiko serra les poings. Il haïssait ce monde, mais surtout cet homme, cet homme qui avait ruiné la vie de tant d'hybrides depuis les débuts de cette animalerie. Il réprima alors une furieuse envie de le frapper et ferma les yeux en soupirant.

-Fermez-là un peu ! J'ai déjà fait mon choix, vous allez me faire le plaisir de libérer la pauvre petite néko qui se trouve dans le coin droit de votre vitrine et me donner les papiers pour l'adoption. Je vais la sortir de cet enfer qu'elle doit vivre à vos côtés. Vous n'avez vraiment aucune honte à laisser ainsi une jeune demoiselle en haillon et le corps à nue devant la rue ? Non bien évidemment...

Le vendeur commençait à s'énerver à son tour

-Parle-moi sur un autre ton petit con, cette sale chatte a été abandonnée à ma porte. Elle est une ancienne assassine et si je la laisse sortir elle pourrait te tuer, ce qui ne serait bien évidemment pas une grande perte, vu que vous êtes de la même race.

Raiko sentit alors ses ongles entraient dans sa chair tellement il serrait les poings.

-Elle me tuerait vous dites ? Et bien soit, je n'en crois pas un mot, moi quand je la vois je vois une enfant, gentille, mais maltraiter, surement par vous et qui n'attend qu'un sauveur, alors LIBEREZ LA TOUT DE SUITE !!!

Le vendeur alla alors chercher ses clés, pendant ce temps, Raiko alla auprès de sa future protégée :

-Bonjour toi, je me nomme Raiko et je vais te sortir de là, je te le promets.

Peu à peu, le tonnerre se calma. Il fut rapidement remplacé par des éclats de voix. Mais elle n'écouta pas. Elle ne voulait pas avoir à faire aux humains, aux gens, aux hommes en particulier. Elle en avait tellement peur. Ses pensées bifurquèrent à nouveau dans le passé, avec son père biologique, et ses amis.

Oui, les douleurs étaient encore présente, plus de quinze ans plus tard. Cependant, physiquement, elle n'avait rien, grâce à la médecine. Mais moralement, psychologiquement, elle était détruite. Sans doute cela aurait pu être pire, si elle avait été attirante, féminine et si elle avait eut de belles formes féminines. Or, elle n'avait rien de tout cela. Ce n'était qu'une enfant quasiment. Et encore une fois, elle était complexé comme pas possible pour ça. Un peu de poitrine, mais vraiment pas comme ces mannequins. Un poil de hanche, et encore. Trop maigre. Trop fine. De partout. Les moqueries. Ça aussi elle ne s'en souvenait que trop bien.

Ça ce fut avec son premier maître. L'homme du Gouvernement. Il lui avait toujours ordonné de l'appeler Maître. Elle lui avait toujours obéit. Mireille n'aime pas les punitions, elle en a toujours eut peur, alors quoiqu'il arrive, elle fera tout pour éviter ça. Et puis...

Elle fut coupé. Coupé par une voix d'homme. Elle tressaillit, et releva ses yeux humides vers lui, tremblant de froid et de peur, reculant faiblement, baissant rapidement les yeux, se souvenant que les hommes n'aiment pas que les femmes soient supérieures. A sa phrase, plusieurs scénarios se passèrent dans sa tête. Le premier,  qu'il allait prendre soin d'elle. Mais il lui sembla bien peu probable. Pour elle, c'était même impossible. Une stupidité sans nom. Un homme n'est pas doux. Un homme frappe, hurle, abuse de ses pouvoirs. Et puis il y en avait deux autres, celui qu'il ferait des expériences, choses dont elle avait maintenant l'habitude, et puis celui où il abuserait d'elle. Ça elle en était sûre et certaine. Il ne pouvait y avoir que ça. Quoique... Non, peut-être pas. Son physique n'était vraiment pas attirant.

~Non... Je ne veux pas... pourquoi les hommes sont-ils comme ça... toujours à vouloir dominer... Mais il ne va pas vouloir de moi... Impossible... je ressemble trop à une enfant... c'est obligé... je dois le dégoûter... Ou alors... Ou alors il est atteint de dégénérescence... Non... Non... ce n'est pas possible... jamais...~ Avait-elle pleurniché en son fort intérieur.

Et puis soudain, pour la troisième fois en moins de dix minutes, elle fut sortit de ses pensées, par le propriétaire de la boutique cette fois-ci. Il avait prit la laisse, et l'avait tiré fort, de sorte à ce qu'elle tombe dans la flaque d'eau légèrement boueuse en face de la porte, qu'elle soit étranglée, et trainée jusqu'à l'intérieur. La blondinette poussa un gémissement de douleur, et ne pu retenir une nouvelle fois un flot de larme se déverser sur ses joues. Cette fois, tout était déchiré, et elle se trouva désormais nue entre les deux hommes, grelottante, à genoux sur le parquet doucement tiède, qui la réconforta à peine tant elle était glaciale. Ses lèvres étaient bien bleu, et des griffures parcourait tout son corps. Elle avait de la peine à respirer, même après avoir desserrée la laisse autour de son cou, ce qui résultat par un coup de pied dans le ventre du vendeur.

"Je ne t'ai pas autorisé à faire ça salope !"
Cria le vendeur sur la pauvre hybride tout en resserrant d'un coup sec la laisse autour de son cou si fragile, tout en lui redonnant des coups dans le ventre.

Raiko la vit se reculer puis commencer à trembler. Il se disait qu’elle avait dû connaître un véritable enfer depuis sa venue au monde, il allait se pencher vers elle lorsque le vendeur fit irruption derrière lui et lui passa devant afin de la tirer en dehors de sa cage la faisant tomber. Raiko ne put rien faire pour empêcher la suite elle desserra son collier ce qui lui valut un coup. C’est alors que ses blessures apparurent aux yeux du jeune hybride elle était blesser un peu partout sur le corps désormais nu et avait les lèvres bleutées par le froid. Et elle pleurait désormais.

Il la prit alors dans ses bras ignorant les protestations du responsable de la boutique et la recouvra du léger vêtement prit chez lui et la prit dans ses bras avec douceur se voulant rassurant :

-Là… Calme toi, je suis là maintenant tu n’as plus à craindre ce sale type…

Il se retourna vers le vendeur

-Où sont les papiers de cette jeune hybride ? Et  ne vous avisez plus de relever la main sur elle.

Le vendeur les laissa dans le but d’aller chercher ses papiers et Raiko la regarda, elle trembler encore, mais moins :


-Ne t’en fait pas, nous irons t’acheter des vêtements avant de rentrer et tu vas pouvoir prendre une douche arrivé à la maison. Je sais ce que c’est de vivre ici tu sais… mais dis-toi qu’à partir d’aujourd’hui plus personne ne te fera de mal. Mais dis-moi, quel est ton nom ?

Il se retourna en tendant le vendeur revenir surement pour les papiers et mit bien entre elle et lui de manière à ce qu’elle soit intouchable pour le vendeur.

A part ce gémissement de douleur, il n'y avait eut rien d'autre de sa part. Pas une seule protestation, pas un seul cri. Peut-être avait-elle fini par être muette... Roulée en boule à même le sol, elle se tenait le ventre, le visage crispé par la douleur, laissant ses larmes couler par terre. Elle avait sommeil. Ça devait bien faire deux bons jours qu'elle n'avait pas pu fermer l'oeil à cause de l'homme tenant la boutique. Mais comme il lui avait donné l'ordre de ne pas dormir sous peine de punition, et qu'elle avait vu ce dont il était capable sur les quelques hybrides présent dans la première pièce de la boutique, elle n'avait pas désobéit.

De nouveau l'homme s'était mit à parler. Elle releva à peine ses yeux pour le regarder, ne sachant pas si elle devait le croire ou non. Les quelques hommes qu'elle avait pu connaître, avaient été clair sur ce qu'elle devrait faire et endurer. Là non... Était-il un pervers ? Ce genre d'homme qui torture lentement ses victimes en savourant chacun de leurs cris ? Qui ont une imagination sans limite par rapport à ça ?
De nouvelles sensations d'un coup. Il la prenait dans ses bras. La jeune neko en fut pétrifiée. Ses larmes s'arrêtèrent tout aussi net, et elle observa du coin de l'oeil le vendeur partir. Elle n'osait pas plus bouger, même cligner des yeux elle n'osait pas. Elle n'aimait pas ça, les contacts physique. Ça ne lui avait porter, jusqu'ici, que du malheur, et elle en était terrifiée.

Mireille l'écouta. L'écouta sans un mot, et alors qu'elle ouvrit la bouche pour essayer de lui répondre, sans le regarder, toujours, le propriétaire fut de retour. Aussitôt, elle se tu, et baissa la tête, sans avoir rien dit. Elle ne savait pas de quoi elle avait le plus peur. De partir avec cet homme, sans savoir ce qui allait lui arriver, ou bien rester dans la boutique, connaissant déjà un peu ce qui ce passé.

S'il restait comme il était maintenant, elle voulait bien partir avec lui, de son plein grès, mais vraiment, le fait qu'il puisse changer de comportement en arrivant chez lui la paralysait au plus haut point, et en pensant aux milles et une possibilité de la suite, elle avait du mal à respirer.

"Les voilà." Fit le vendeur en déposant les papiers sur le comptoir, le regardant avec toujours ce regard plein de méprit vis-à-vis des hybrides. "Tu... Vous savez au moins comment remplir ça ou bien dois-je le faire pour vous ?" Continua-t'il, toujours ce rictus aux coins des lèvres.

Raiko sourit à l'hybride avant de répondre froidement au vendeur :

-Ne vous en faites donc pas pour moi

Il se retourna ensuite vers l'hybride et la prit par la main jusqu'au comptoir sur lequel il la déposa avant de commencer à remplir ses papiers, sur lesquels, bien sûr, le nom de l'hybride était remplacer par un numéro. Il soupira et remplit les documents qu'on lui avait demandés.

-Tu sais, tu n'as pas à avoir peur de moi, je suis un hybrides aussi, et j'ai passé près de quatre ans ici, enfermer dans son bureau... j'ai été son souffre-douleur durant quatre longues années... mais j'ai été libéré par une dame qui est venue me chercher, puis ensuite ce sont quatre maitres qui m'ont abandonnés à tour de rôles... Alors je t'en prie n'ai rien à craindre de moi, j ne suis là que pour te libéré et pour t'offrir un nouveau toit.

Lorsqu'il eut finit il tendit les papiers au vendeur et se posa sur une chaise devant son hybride et lança au vendeur :

-Nous allons rester ici un moment le temps que l'orage passe.

Puis se retournant vers la jeune fille :

-Et ainsi nous pourrions aussi faire connaissance, qu'en dis-tu?

Elle était restée muette jusqu'à présent mais Raiko espérait la faire parler et gagner sa confiance. Il ne voulait pas qu’elle ait peur de lui. Il sourit en voyant qu’elle ne tremblait plus du tout…

La petite demoiselle resta assise sagement sur le comptoir, en silence, ne sachant pas quoi faire. Le français, elle avait encore du mal avec, et ne comprenait pas forcément tout, surtout qu'ils parlaient rapidement. Mais elle avait comprit l'essentiel. Avant lui aussi avait été là, humilié et battu par le commerçant. Maintenant il ne l'était plus. Il était libre. La petite demoiselle resta assise sagement sur le comptoir, en silence, ne sachant pas quoi faire. Et il l'avait acheté. Elle était son hybride maintenant. Mais;.. mais lui aussi l'était... Un hybride maître d'un autre hybride ? C'était assez paradoxale pour elle.

Mireille retourna à la réalité. C'était vraiment fréquent chez elle, de rêvasser sans arrêt, réfléchir, retourner dans le passé. Et elle haïssait ça. C'était bien trop dangereux. La neko en avait eut des punitions à cause de ses rêveries et de ses maladresses ! Elle regarda autour d'elle, en hauteur, avant de sentir la main rude du marchand la pousser du comptoir. Aussitôt, elle alla se réfugier dans les jambes de son nouveau maître. Le commerçant regarda d'un regard mauvais les deux hybrides.

"Toi et ta sale chatte des gouttières, vous allez dégager illico presto de ma boutique. Tente pas de vouloir rester bâtard, sinon les flics vont rappliquer. N'oublie pas que vous n'êtes absolument rien et qu'ils auront aucun regret à vous foutre une balle dans la tête, après avoir sans doute violer ta petite chatte !

Tout en disant ça, il prit le téléphone du magasin, et tapa le numéro de la police, et posa son pouce sur la touche d'appel, attendant de mauvaises paroles ou une quelconque résistance pour appeler. Mireille s'était remise à trembler, et resta aux pieds de Raiko, terrorisée. Elle avait déjà eut à faire avec la police, et ça n'avait pas toujours été la joie ! Elle regarda par la vitre, il y avait toujours la grosse averse, et les arbres bougeaient avec la forte rafale de vent.

Le gérant de l'animalerie faisait peur à son hybride, mais pas à Raiko, plus maintenant en tout cas. Lorsque sa protégée se réfugia derrière lui Raiko sembla soulagé, en effet, il lui sembla qu'elle commençait à lui faire confiance et il regarda le gérant avec un sourire cruel sur le visage et alla lui murmurer à l'oreille :

-La police ne me fait pas peur, mais faites attention à vous plutôt, vous connaissez les lois régissant les hybride? Elles ne sont peut-être jamais respecter mais si jamais quelqu'un en haut lieu apprenez les traitements infligés ici aux hybrides, surtout dans votre centre, je me demande comment il réagirait.

Puis à voix haute :

-De toute façon je n'ai aucune envie de rester un instant de plus dans cet endroit si exécrable.

Il ôta alors son manteau et enroula la jeune hybride dedans avant de lui passer le parapluie.

-Ça te sera plus utile qu'à moi...

Il lui sourit et ouvrit la porte l'invitant à sortir en adressant au gérant un immense sourire. Il s’arrêta un instant sur le pas de la porte et se tourna vers son hybride en la regardant avec douceur.

-Puis-je au moins connaître ton nom? Ou préfères-tu attendre d'être au chaud à la maison?

Il avait les cheveux qui lui retomber sur les yeux dû à la pluie mais il s'en moquait et attendait une réponse de son hybride.

Elle se laissa faire, et fut bien contente d'avoir de quoi couvrir son corps, et de ne plus avoir à sentir tant de regard posé sur son corps tant marqué. Elle se releva difficilement, toujours une grande douleur au ventre, et prit le parapluie, sans savoir ce que c'était. Elle avait déjà vu des gens en utiliser quand elle était dans la vitrine, mais c'était encore un mystère pour elle qui appuya sur le seul bouton présent. Il se déplia alors, qui la fit sursauter puis tomber après avoir trébucher sur la chaise où était quelques minutes avant son maître. La neko regarda avant de grand yeux rond le parapluie, avant de rapidement se relever en s'excusant silencieusement, juste ses yeux et ses attributs félins montraient amplement qu'elle était très gênée.

Dès qu'elle fut à nouveau debout, elle prit le parapluie, et sortit de la boutique sans le moindre bruit, alors que les quelques hybrides commençaient à s'agiter. Elle eut du mal à sortir de la boutique à cause du parapluie qui était plus grand que la largeur de la porte puisqu'il était dépliée, mais finit par réussir. Elle le leva au dessus de sa tête, comme elle avait vu les humains le faire les jours de pluie. Mais les rafales étaient bien trop forte, et quand il lui parla pour la troisième fois, elle ne fit plus attention au parapluie qui lui échappa des mains.

Sous la pluie elle lui courut après, et pu le récupérer au milieu de la route. Une voiture arriva alors, et e ne fut que grâce à ses réflexes si longtemps travaillé qu'elle échappa à la mort. Elle retourna auprès de son maître, tête baissé, queue entre les jambes et ses oreilles aplaties sur sa chevelure ruisselante. Elle lui tendit le parapluie, fixant le trottoir, pensant que c'était lui qui devait se protéger et non elle, malgrès son horreur pour la pluie.

" Mireille... Maître... "

Dit-elle à mi-voix, d'une voix légèrement enrouée, mais toujours aussi douce et faible. Elle se souvenait des coups qu'elle avait eut, quand elle ne répondait pas aux questions que ses maitres avaient pu lui poser, et elle ne voulait pas en avoir de nouveau, d'où sa réponse.

Raiko lui sourit et la prit encore une fois dans ses bras.

-Tu n'as plus à avoir peur désormais, je ne te ferais aucun mal. Je recherche juste un peu de compagnie et j'espère que tu pourras m'en apporter. Et tu peux ne pas dire le "Maître si tu le souhaite, un simple Raiko peux suffire.

Il se doutait qu'elle allait mettre du temps à comprendre tous les changements entre liberté et prison, mais il espérait qu'elle y arriverait. Il la prit par la main et l’emmena avec lui en direction d'un magasin de vêtements. Il était frigorifié sans son manteau mais peu lui importé du moment que sa protégé connaisse enfin le confort.

Sur le chemin le vente souffler de plus en plus fort et la pluie martelé le visage de Raiko qui passa devant son hybride afin de la protégé de la pluie au maximum. Passé 20 minutes le vents s'estompa et ils était proche d'un magasin de vêtement. Lorsqu'ils arrivèrent devant la devanture du magasin, Raiko vit qu'il était fermé et se pencha à nouveau vers elle.

-Tu me diras les vêtements que tu aimes et on ira te les acheter demain et ne te prives surtout pas, je veux que ta garde-robe soit étoffée. D'ici là nous allons commencer par rentrer à la maison et en attendant tu devras te contenté de ce que j'ai à la maison, j'en suis désolé, ça marche?

Il avait posé ses mains sur les épaules de l’hybride en attendant sa réponse, il commençait à trembler mais fis en sorte qu’elle ne le sente pas et soupira avant de lui demander :

-Souhaites-tu que je te porte jusque la maison qui est assez loin? ce sera plus pratique pour nous protégé tout les deux de cette pluie torrentielle.

Il avait sourit en disant cette dernière phrase, en effet il y avait longtemps qu'il n'avait porter quelqu'un.

"Tu n'as plus à avoir peur désormais, je ne te ferais aucun mal. Je recherche juste un peu de compagnie et j'espère que tu pourras m'en apporter. Et tu peux ne pas dire le "Maître si tu le souhaite, un simple Raiko peux suffire."

~De la compagnie ? Pourquoi moi... ? Je ne parles pas... je ne sais rien faire du tout... Pourquoi pas une autre fille ? Il y en a plein en plus... Des bien belles en plus...~

Mireille n'aimait tellement pas qu'on la touche, alors qu'il la prenne dans ses bras et qu'en plus, juste après, il lui prenne la main, elle se sentit assez mal, mais resta silencieuse, tête baissée, se contentant de le suivre. Au bout des vingt minutes de marche, elle avait beaucoup de mal à avancer, grelottante de la tête aux pieds. Quand il s'arrêta, et qu'elle du s'arrêter aussi, elle cru que c'était fini, qu'ils étaient arrivé chez lui, mais non. Apparemment, il y avait encore de la marche.

"Souhaites-tu que je te porte jusque la maison qui est assez loin? ce sera plus pratique pour nous protégé tout les deux de cette pluie torrentielle."

"Si... si vous le voulez Maître... Je suis pour vous maintenant."

Dit-elle difficilement, ayant encore du mal avec cette langue, et aussi avec quelques difficultés, puisque elle était très fatiguée, épuisée même, frigorifiée et surtout, terrifiée de ce qui allait l'attendre, de l'inconnu vers quoi elle avançait sans le vouloir, par obligation, étant devenu qu'un simple animal domestique. Elle cligna des yeux et les essuya des gouttes qui lui brouillaient la vue. Mireille tituba un peu, et s'écroula aux pieds de Raiko, se sentant assez mal, son ventre criant famine et ses membres n'arrivant plus à la supporter.

Sauf que la blondinette ne voulait pas qu'il la porte. Les contacts physiques lui faisait réellement horreur. Alors elle tenta tant bien que mal à se relever, en vain. Le manque de nourriture, la fatigue, le froid, tout ça lui avait enlever ses forces. C'était tout juste si elle ne s'endormait pas à ses pieds. Elle luttait contre le sommeil, de plus en plus fort.

Lorsque Raiko la vit s'écrouler il se pencha et la prit dans ses bras, en sentant son corps si fragile et épuiser il réprima une envie de dominer cet être qui tremblait entre ses bras. Il l'emmena jusque chez lui et repensa en chemin à cette envie qui lui parcourait le corps.

Arrivez devant sa porte la belle jeune Mireille dormait à point fermé et il se résolue à la réveiller pour pouvoir ouvrir

-Mireille... nous sommes arrivés.

[Fin du rp]