Caught in bad dress [pv Roy~]

"... Je déteste cette robe..."

Debout devant le miroir, Edward s'observait, vêtu de cette robe que son ami lui avait choisi. Enfin, ce crétin de reptile disait que c'était Josye qui avait décidé laquelle prendre...

"J'vois pas pourquoi, j'trouve que ça te va bien~"

Il tourna la tête pour lancer un regard assassin à son ami, qui le regardait avec un sourire moqueur. Il était bien tenté par l'idée de lui en coller une...

"Au cas où t'as pas remarqué, crétin à écailles, mes membres mécaniques seront trop visibles dans cette tenue. Sans compter que c'est court. Et je ne peux pas porter de quoi me défendre."

"C'pas toi qui dis que tout peut se régler? Pour tes membres mécaniques, des collants, une veste et tes gants feront l'affaire... Puis, tu m'avais pas dit que tu voulais que ça attire un regard?"

"Pas aussi court!!"

"... Et tu peux très bien porter une arme, suffit de savoir la planquer..."

Lui adressant un grognement pour toute réponse, le blondinet retourna son attention sur son reflet. Dire qu'il était forcé à ça pour choper ce malade... Finalement, au bout de longues minutes de préparation, il paraissait méconnaissable. Il avait détaché ses cheveux et avait réussi à dissimuler un couteau sur lui. Juste en cas de coup dur.

"C'est toi qui as dit que c'était le seul moyen."

"Schnauze. Je sais."

Ed décida de se mettre en route en direction du parc, non sans avoir demandé à son ami de virer de chez lui - car il ne serait certainement pas d'humeur à le revoir lorsqu'il rentrerait de sa mission. En chemin, il laissa ses pensées divaguer.
Une semaine s'était écoulée depuis que Roy était venu chez lui, officiellement pour prendre des nouvelles... Mais il s'était avéré que les sentiments que chacun ressentait pour l'autre étaient partagés. Une semaine qu'ils étaient "ensemble". Mais le blondinet avait demandé à ce que ça reste secret pour le moment. Pas qu'il n'assumait pas, mais disons que les autres n'auraient pas compris un tel revirement. Et puis, de toute manière, il avait fallu le temps qu'il guérisse de la crève qu'il avait chopé...

"Dire que c'est le seul moyen de leur faire baisser leur garde... La plaie... Je déteste ça..."

Il arriva finalement et alla s'asseoir sur un banc bien précis. Il avait pris un petit sac - pour faire plus réaliste du rôle de la gamine de 13 ans qu'il devait jouer - mais y avait glissé une paire de menottes afin de maintenir ce pervers immobilisé lorsqu'il l'aurait bloqué. Le type en question ne mit pas longtemps à arriver, s'asseyant à côté de lui. Il savait exactement comment faire, après tout ce n'était pas le premier qu'il piégeait avec cette technique... Mais là, il sentait l'angoisse lui nouer l'estomac.

Tout se passa néanmoins comme il l'avait prévu. Les avances à peine voilées du pervers, qui s'était fortement rapproché... Mais ce sale type n'avait pas eu le temps de poser une main sur lui que le blond lui avait déjà balancé un coup de pied dans la jambe. Rapidement, il s'écarta - non sans lui avoir à moitié enfoncé les côtes d'un coup de pied dans le torse - et le bloqua au sol avant de le menotter au banc. Il s'éloigna légèrement, appelant un collègue pour qu'il vienne récupérer le "colis", puis décida de rentrer chez lui.

Autant dire qu'il était d'une humeur exécrable et qu'il n'avait qu'une hâte : rentrer pour enlever cette tenue ridicule. Et alors qu'il marchait, il se fit bousculer par quelqu'un. Oubliant un instant qu'il devrait éviter de se faire remarquer, il s'énerva davantage sur la personne qui venait de le bousculer.

"Tu peux pas faire gaffe où tu vas?!"

Il reprit sa route, de plus mauvaise humeur. Il n'avait pas songé à regarder qui l'avait bousculé, et de toute manière il s'en fichait un peu. Il ne fit pas attention à la route empruntée, pris dans sa mauvaise humeur, et se retrouva finalement dans un cul de sac. Un soupir lui échappa. Ce n'était pas sa journée. Ca ne pouvait pas être pire... Ou si?

Tu avais passé une journée de merde. On ne pouvait pas réellement l'appeler autrement qu'une journée de Merde. Avec un grand M à merde tellement c'était puissant.

Pour résumer rapidement ce qui s'était passé, tu avais reçu rapport de plusieurs problème à régler. Entre autre ... de la paperasse. Tu as horreur de la paperasse, elle te sort par les yeux. Tu es un homme de terrain, le manuel, c'est ton truc ! Alors quand la tour de papier digne d'être une tour de guet dans un château, tant sa taille était imposante. Tu prends un serial killer à la place de ça, quand ils veulent !

Tu avais donc passé les 15 dernière heures à signer des papiers ... ne faisant des pauses que pour aller au toilettes. Manger devait se faire sur place alors qu'on t'apportait un plateau ! C'était quoi, une punition ? Est ce qu'aujourd'hui on était "jour de torture pour Roy ?".

Mais tu avais enfin fini. Quand tu avais fait la dernière boucle de signature, tu as laissé ta tête tomber sur le bureau en gémissant. Et pas un gémissement de plaisir, mais un de fatigue et d'accablement. Plus jamais tu ne te ferais prendre à faire ça ... tu allais engager une secrétaire pour qu'elle le fasse à ta place, même si tu devais lui apprendre à forger ta signature !

Mais tu n'étais pas assez stupide pour rester sur place. Tu pouvais sentir son regard, à cette sadique, celle qui t'avais apporté les papiers. Elle était entrain de se demander si elle pouvait t'en donner plus ! Alors tu as pris ton manteau et tu as fait ce que n'importe qui ayant un cerveau aurait fait ... tu as pris la fuite, bien sûr.

C'est le soir, et pour tout dire, t'as la flemme de te faire à manger. Tu te dis donc que tu vas aller t'acheter un truc à emporter, rentrer chez toi et fantasmer sur ton tout neuf petit-ami. En y pensant, un petit sourire étire tes lèvres, chassant la lassitude de ta journée.

Tu as enfin réussit à finir en couple avec Edward Elric, le Fullmetal, le sale mioche, le nain. Il est à toi maintenant, et tu n'as pas l'intention de le relâcher. Tu ne le tueras pas pour le garder à toi, bien sûr, mais lui péter les jambes, pourquoi pas ... Nah, tu n'es pas de cette sorte, faut pas exagérer non plus.

En y pensant, un soupire t'échappe. Depuis cette nuit où Edward était malade et où vous avez dormis ensemble, tu ne l'as pas revu. Ce n'était bien sûr pas votre faute, mais celle du travail. Si ça ne tenait qu'à toi, tu ne l'aurais pas lâché d'une semelle.

Alors que tu contemplais la possibilité de contacté ta petite boule d'or - et tu ne diras jamais ce surnom à voix haute, nuhu ! - tu te fais rentrer dans le ventre par une fille qui ne regardait pas où elle allait.

"Uff!" tu lâches, l'air te sortant des poumons. Tu baisses les yeux pour demander à la jeune femme de s'excuser, elle t'a rentré dedans après tout. Mais tu n'en as pas le temps.

"Tu peux pas faire gaffe où tu vas?!" elle lâche avant de continuer son chemin, incarnation même de la fury. Et toi, tu la suis des yeux, parce que oh ciel, ce n'est pas une fille. Et si c'est un homme, s'en est un que tu reconnaîtrait n'importe où ! Cette voix, elle te rejoint dans tes rêves et dans tes fantasmes. La question est donc .. pourquoi Ed porte-t-il une robe de Lolita et se trimbale-t-il ainsi en ville ?

Tu lâches un petit gloussement -virile ! - avant de le suivre, histoire de voir où il va comme ça. Et puis habillé comme ça surtout ... faudrait pas que quelqu'un d'autre que toi profite d'un adorable Ed' habillé en fille hein ... Tu pourrais avoir des envies d'homicide sinon ...

Le Fullmetal en robe entre dans un cul de sac, et tu hausses un sourcil. Qu'est ce qu'il peut bien faire ici, hn ?

Alors tu le suis dedans, et alors qu'il était distrait, tu arrives par derrière (te préparant tout de même à devoir te défendre s'il essaie de te tuer pour l'avoir surpris) et d'une voix grave tout en entourant sa taille de tes bras, tu lui parles.

"Très chère, ce n'est pas bien de bousculer les gens ainsi sans s'excuser ... Une petite punition s'impose, hn ? " tu dis, tout en baisse ta tête, et découvrant le cou de ta proie, y déposant un petit bisou. Tu as hâte de voir sa réaction.

Véritablement, il était dans une sale situation. Habillé d'une tenue qu'il détestait - mais il n'avait pas d'autre choix pour parvenir à casser la garde de ces sales pédophiles - et en prime perdu! Décidément, rien de pire ne pouvait lui arriver. Cela lui rappelait une phrase que son ami reptilien lui disait souvent : "Ne dis jamais qu'il peut pas y avoir pire. Car la situation peut toujours empirer." Oh vraiment, que peut-il y avoir de pire que ça?!

"Très chère, ce n'est pas bien de bousculer les gens ainsi sans s'excuser ... Une petite punition s'impose, hn ? "

Oh non... Oh non non non non non! Ce n'était pas possible, il devait halluciner... Même s'il reconnaissait cette façon de le tenir entre mille, ce ton de voix grave si particulier capable de le faire frémir... Un frisson le secoua lorsqu'il sentit Roy l'embrasser dans le cou. Il se disait que ça ne pouvait pas être pire... Il aurait mieux fait de se taire... La gêne vint teinter ses joues d'un rouge assez soutenu tandis qu'une légère angoisse naquit au creux de son estomac. Qu'est-ce qu'il comptait faire de lui..?

"J... Je suis désolé..."

Ces mots étaient sortis dans une sorte de couinement de gêne mais il n'osait pas bouger, même s'il n'avait qu'une envie : rentrer chez lui et se cacher. De toutes les situations possibles où Roy aurait pu le croiser, celle-là était réellement la pire...

Tu le regardes, étonné qu'il couine. Ce n'est pas tous les jours que tu peux voir un spectacle pareil. Et tu ne parles pas de la robe, mais du Fullmetal en mode soumis (enfin, si on peut appeler ça comme ça).

"Vraiment ? Je ne suis pas sûr que ce soit là la vérité ~♪" tu chantonnes, alors qu'une de tes main descend le long de son corps pour aller caresser sa cuisse droite, s'enroulant lentement, partant du coté de la hanche pour entrer à l'intérieur de la cuisse. Lentement tu remontes ta main et la jupe avec.

"Alors, dis moi, Ed ... depuis quand tu aimes t'habiller en fille, hum ?" tu le taquines, frottant ton nez contre le cou du blond. Ahh, il sent vraiment bon. Tu fermes les yeux pour mieux inspirer son odeur, ton bras autour de son ventre le serrant un peu plus fermement contre toi.

Pourquoi avait-il fallu que ça arrive... Pourquoi Roy était-il tombé sur lui au pire moment qui soit... Il voulait juste rentrer chez lui et se terrer dans son lit, pour ne plus en bouger... Non, sous son lit même.

"Vraiment ? Je ne suis pas sûr que ce soit là la vérité ~♪"

Et ça l'amusait, bien évidemment... Il était vraiment désolé de s'être ainsi emporté, s'il avait su que c'était Roy, il se serait excusé avant de déguerpir rapidement... La main un peu baladeuse de Roy lui coupa net la voix, la boule d'angoisse dans sa gorge grossissant en même temps qu'il remontait la jupe. Il avait beau tenter de lutter, il sentait la panique l'emporter peu à peu. Il ne devait pas paniquer... Il ne devait pas succomber à une énième crise...

"Alors, dis moi, Ed ... depuis quand tu aimes t'habiller en fille, hum ?"

Un léger frisson le parcourut mais l'angoisse restait bien présente. Il avait même l'impression que sa gorge refusait de laisser passer la moindre bouffée d'air...

"C-Ce n'est pas un jeu... C'est... J-Je n'ai pas d'autre choix pour choper certains criminels..!"

Sa voix était tremblante, nerveuse, mal à l'aise, rien à voir avec le ton plein d'assurance qu'il avait en temps normal. La panique continuait à le gagner, il pouvait presque réentendre la voix de ce salopard qui l'avait complètement brisé, qu'il avait juré d'attraper et de tuer... Il avait l'impression d'être revenu 9 ans en arrière...

Tu hoches la tête. Tu te doutes bien qu'il s'habille pas en public de cette manière pour son propre plaisir. Même s'il est de taille et d'apparence plutôt gracieuse, Ed n'en reste pas moins un homme, et il ne sortira pas dehors en robe. Enfin, tu ne penses pas.

Alors que tu t"amuses, il semblerait que lui ne soit pas réellement touché par ce que tu lui fait. Ou du moins pas positivement. Posant ton nez dans ses cheveux, tu inspires profondément une fois, avant d'un mouvement digne d'une valse, le faire tourner sur lui même pour qu'il se trouve face à toi.

Baissant la tête vers lui, tu lui souris, tes bras retournant entourer sa taille, tu joue avec les froufrous de sa robe, de manière absente.

" J'imagine bien ... Mais j'espère que tu ne seras pas contre un peu de cosplay, toi, moi et une chambre avec un grand lit ? " le sourire salace que tu lui fais est taquin, et tes yeux brillent de rire ( et d'un peu d'envie ).

Tu espères qu'il ne le prendra pas mal, mais le voir en robe t'a un peu excité ... Vraiment, tu es irrécupérable.

La peur, cette peur si vieille, cette angoisse qui lui nouait la gorge trop souvent... Il avait beau tenter de lutter, il n'était pas de taille... Et une crise de panique commençait à se pointer. Et Mustang ne faisait rien qui pouvait arranger cet état... Non, il ne pouvait rien faire pour le moment, car il ignorait ce secret si bien gardé. Tout le monde l'ignorait... même son seul véritable ami. A tous, il leur avait menti. Ce n'était pas de façon involontaire qu'il avait perdu sa jambe. Ce n'était pas l'accident de train qui avait causé l'apparition de ces crises. Il n'avait pas toujours été aussi confiant... Il avait vécu deux années dans un état mental déplorable.

Avant qu'il n'eut le temps de comprendre, il se retrouva tourné sur lui-même, se retrouvant face à Mustang. Il fuit aussitôt son regard. Il ne voulait pas qu'il voie... Il ne voulait pas revivre ce jour d'il y a neuf ans. Il entendait leurs phrases blessantes, humiliantes... lui qui les avait toujours défendus. "Tu ne vaux pas mieux que les autres!" "Ca t'amuse de le salir?!" "Menteur!" "Tu t'es fait ça toi-même pour pouvoir l'accuser!" "Tu es un monstre!!" Peu à peu, son esprit se déconnectait de la réalité et plongeait dans une énième crise...

" J'imagine bien ... Mais j'espère que tu ne seras pas contre un peu de cosplay, toi, moi et une chambre avec un grand lit ? "

Un gémissement terrorisé fut le seul son qui sortit de sa bouche. Bien vite, trop vite, des sanglots incontrôlables le secouèrent tandis que des larmes coulaient le long de ses joues. Il plaqua ses mains sur ses oreilles, espérant vainement que cela ferait taire toutes ces voix... mais surtout celle de ce type horrible. Celui qui l'avait brisé... celui à cause de qui il était ainsi... brisé physiquement, fragile mentalement. Ce type qu'il tuerait... même si c'était la dernière chose qu'il ferait avant de disparaître.
Il ne parvenait pas à lutter...

Tu sais pas quoi faire. Tu le regardes se dégager, semblant perdu dans son petit monde de terreur, les mains sur les oreilles comme un enfant qui tente de bloquer les cris de haine qui l'entourent.

Tu connais ce genre de chose. Une crise de panique. Tu n'es pas étranger à ce genre de sentiment, le Syndrome post-traumatique n'était pas chose rare chez les soldat. Toi même, l'autre jour, tu t'es jeté au sol et à roulé sous une table, prêt à user de ton feu pour tuer la menace qui t'avais pris par surprise: un ballon éclaté et un enfant étonné. Ton cœur battant, ta respiration courte, tes hommes et camarades ne te les avaient pas relevés, ils étaient eux aussi victimes, parfois, de ces coups de frayeur qui balayaient tout sur leur passage. Aucune rationalité ne pouvait percer ce monde de terreur où la seule loi en vigueur était celle de: se battre ou se sauver.

"Ed ..." tu dis, la voix douce, tout en levant les mains pour qu'elles soient bien visible du blond. "Est-ce que tu sais qui je suis ? "

Comme pour un animal terrifié, tu ne t'approches pas de lui, prenant même le parti de reculer d'un pas pour lui laisser son espace pour qu'il puisse se reprendre.

"Ca t'amuse de le salir?!" "Menteur!" "Tu es un monstre!!"
La peur était trop forte, le souvenir le rongeait chaque jour un peu plus... Un autre gémissement terrorisé s'échappa de ses lèvres, ses sanglots devenant incontrôlables. Le moindre son extérieur était complètement étouffé par la haine... cette haine dans leurs regards, leurs mots... Pourquoi refusaient-ils de le croire? Pourquoi préféraient-ils croire aux mensonges de ce type?!

"Est-ce que tu sais qui je suis ? "

Des mots, brouillés parmi les clameurs de haine... Pourquoi est-ce qu'ils préféraient croire à un type qui les regardait de travers? Edward s'effondra à genoux, sanglotant et tremblant, mains sur les oreilles comme pour tenter de les faire taire... Inutilement...

"Je ne mens pas... C'est la vérité... Pourquoi vous ne me croyez pas..? Je vous ai toujours défendus... Soutenus... Pourquoi..?"

Une plainte entrecoupée de sanglots, répétée en boucle. Il entendait leurs phrases emplies de haine... Il voyait ce monstre sourire... Seuls ses parents le soutenaient... Même les adultes les plus raisonnables préféraient suivre la haine des enfants... Il ne s'en sortirait pas... Il voulait mettre fin à tout ça... Mais il devait l'empêcher de s'en tirer... C'était la dernière chose qu'il voulait faire avant de partir pour de bon...

Tu fermes les yeux en voyant que tu ne l'atteins pas. Tu vas devoir user d'un peu de force et de beaucoup de patience pour le sortir de là. D'un pas rapide tu t'approches de lui, et se laisse tomber au sol à côté. D'un geste puissant qui révèle le fait que tu possèdes pas mal de muscle sous ton uniforme, tu tires Ed sur tes genoux, comme le soir où tout à enfin commencé entre vous.

"DU CALME SOLDAT !" ta voix est sèche et forte, alors que tu lui tiens les bras de tes mains et ses jambes sont immobilisées par les tiennes posées dessus. Tu vas user de son entraînement pour le ramener, et après ça, vous allez discuter.

Il ne peut pas continuer à porter ça tout seul, il va finir dépressif alcoolique ou drogué, et toi, tu ne veux pas ça. Alors tu prends sur toi d'être ferme pour le moment, tu seras gentils après, une fois qu'il sera sorti de son cauchemar.

Des années à taire la douleur, à l'encaisser. Des années à enfermer ce secret à double tour, à mentir. A tout le monde, même à son seul ami, même à Mustang, même à... Kurt. Il aurait aimé leur dire... Mais la blessure avait été trop vive. Physiquement, mentalement. Et c'était à cause de cette blessure qu'il se retrouvait ainsi à souffrir... Seul...

"DU CALME SOLDAT !"

Cette phrase, prononcée d'un ton sec et fort, fit immédiatement cesser ses sanglots, tandis qu'il lâcha un hoquet de surprise... bien vite suivi d'un faible grognement d'agacement, automatisme pris à force d'années à côtoyer Roy.

"Va te faire foutre, Mustang..."

Mais l'effet escompté est atteint, puisqu'il cesse bien vite de pleurer et de trembler. La crise est passée pour le moment... mais Edward se rend bien vite compte d'un problème de taille : il en a trop dit. Pas par sa phrase qui n'était autre qu'un simple automatisme de militaire - lui et l'autorité, ça faisait deux, et c'était pour ça que les hauts gradés l'appréciaient, il disait ce qu'il pensait - mais par les mots prononcés pendant sa crise...

Il tourna le regard, cherchant à éviter le contact visuel. Il savait que ce n'était que partie remise, qu'il serait forcé de tout raconter... Malgré toute sa volonté... Il espérait juste que la blessure d'il y a neuf ans ne s'aggraverait pas...

" Va te faire foutre, Mustang... " tu souris en l'entendant te répondre ainsi. Oui, il semblerait que sa réaction ait été celle escompté, et que cet ordre l'ait réveillé.

Pour le récompenser de s'être ainsi battu et d'avoir vaincu, tu relâches ses mains et délicatement tu prends son visage entre tes mains. Le sourire toujours aux lèvres, tu lui tournes légèrement la tête et dépose un baiser sur sa tempe gauche.

" En Voilà des paroles bien vilaine, Fullmetal ♥ " tu le taquines, il n'y a aucun reproche dans ta voix, de la situation ou de sa réponse.

"Mais tu sais mon sucre d'orge, si tu tiens réellement à ce que j'aille me faire foutre ... " tu te penches en avant et tu susurres " je réfèrerais vraiment que ce soit par toi, Ed'. " tu termines, ne riant qu'à moitié. S'il y a une personne que tu accepterais qui te domine, ça serait Ed'. Même si ce n'est pas ta position préférée, même si tu n'apprécies pas réellement, tu es sûr que si c'est lui, tu pourras le faire.

Il n'osait plus parler, ayant peur de ce que Roy pourrait dire. Oui, il avait peur. Peur de raconter ce qui était arrivé. Peur de sa réaction. Mais surtout... Peur qu'il se moque, comme les autres il y a neuf ans de cela. Un léger frémissement - faible, presque indiscernable - le parcourut lorsque Roy lui embrasse la tempe.

" En Voilà des paroles bien vilaine, Fullmetal ♥ "

Il le taquinait... Evidemment qu'il le taquinait. Il ne voulait pas le vexer, ni l'agacer... ou plutôt, agacer FullMetal.

"Mais tu sais mon sucre d'orge, si tu tiens réellement à ce que j'aille me faire foutre ... je préfèrerais vraiment que ce soit par toi, Ed'. "

Edward tourna le regard. S'il lui avait dit ça en une tout autre situation, il aurait pu avoir une réelle réaction... Mais là, il n'y parvenait pas. Il sentait que Roy était sérieux... Mais jamais. Jamais il ne pourrait dominer. Pas avec ce qu'il avait vécu. C'était déjà un miracle qu'il ait pu survivre avec cette douleur, alors que bon nombre d'autres victimes - car il n'était ni le premier, ni le dernier... - avaient préféré se donner la mort plutôt que d'espérer quoi que ce soit. C'était aussi un miracle qu'il soit tombé amoureux de Roy, et qu'il reste contre lui...

"Je ne pourrai jamais dominer..."

Sur le plan militaire, sans doute un jour. Mais pas sur le plan amoureux. Jamais.

"Je ne pourrai jamais dominer..." il te dit, le souffle à pénétrant à peine l'air.

Tu souris indulgemment, il dit ça pour l'instant, mais tu es sûr qu'il voudra le faire, te dominer, quand il sera plus à l'aise. On ne parle pas forcément ici de "recevoir", mais bon, c'est une discussion pour une autre fois.

"Nous verrons bien" tu souris, en te penchant en avant pour lui déposer un baiser contre la tempe "Que dis tu d'aller chez moi pour boir quelque chose de frais, et si tu es sage ..." tu souris en disant ça "je te ferai un massage. On m'a dit que j'étais doué de mes mains, tu sais ? " tu termines en remuant tes doigts devant lui, tout en souriant.

Tu décides de ne pas parler de cet épisode pour l'instant, préférant attendre que vous soyez en lieu sûr et juste lui et toi pour se faire. Et ta maison est un endroit comme un autre pour se faire. Tu aimerais pouvoir faire plus, le rassurer, l'embrasser et le protéger. Mais tu sens que ce genre de chose serait mal reçue, serait perçu comme toi ayant pitié de lui. Et le Fullmetal est fier, parfois trop, alors il le prendrait mal.

Tu baisses les yeux vers lui, un sourire doux que tu ne réserves qu'à lui aux lèvres, et tu attends sa réponse à ton invitation.

"Nous verrons bien."

C'était même tout vu. Il avait beau être une grande gueule, avoir un tempérament de feu, jamais il ne pourrait dominer. Pas au lit, du moins... Parce qu'évidemment, dans le contexte professionnel, c'était une toute autre histoire. Un masque, un rôle.

"Que dis tu d'aller chez moi pour boire quelque chose de frais, et si tu es sage... je te ferai un massage. On m'a dit que j'étais doué de mes mains, tu sais ? "

On signifiait "les femmes", bien évidemment. Il n'allait pas relever ce détail. Il n'en avait pas envie. Tout ce qu'il voulait... C'était un peu de tranquillité. Malgré ce qu'il pouvait dire, il avait besoin d'être protégé. Contre lui-même principalement, car sa manie à ne jamais dormir dans un lit, le fat qu'il dormait très peu et se retrouvait à somnoler dans la journée étaient mine de rien assez autodestructeurs. Bien qu'il ferait un effort pour ne plus mettre autant sa vie en danger... Mais Roy devait attendre une réponse.

"... Pourquoi pas..."

Edward continuait d'éviter de croiser son regard. Etait-ce de la peur, lui qui n'en avait jamais montré une once? Etait-ce autre chose qui le poussait à agir ainsi?

Souriant, un petit sourire en coin qui ne présage jamais rien de bon, tu te penches en avant après sa réponse. Et passant rapidement tes mains sous ses bras, caressant le long de ses côté, tu enroules sa taille de tes bras et ... le soulève pour le prendre dans les bras façon princesse.

Allez princesse, je vous apporte au château ! tu dis, le sourire toujours aux lèvres, alors que tu sors de la ruelle où vous vous êtes enfoncés.

Tu ne doutes pas un seul instant que tu vas devoir te débattre avec le Fullmetal quand à cette position dans lequel tu le tiens. Mais tu t'en fiche , parce qu'il est adorable, et que tu l'adores. Qu'il est 'aimable' et que toi tu l'aimes, alors le porter ainsi contre ton coeur te rend heureux, même si tu risques de perdre des morceaux de corps dans les minutes qui vont suivre.

Il évitait soigneusement de croiser son regard. En temps normal, il se contentait de simplement garder les yeux fermés, quand il avait la flemme de fixer dans les yeux et soutenir le regard de l'autre... Mais là, il fuyait carrément le regard de Roy. Pourquoi est-ce qu'il agissait ainsi? Pourquoi est-ce qu'il était incapable de prononcer le moindre mot, d'avoir la moindre réaction? Il avait l'impression de n'être plus qu'un pantin brisé, privé de ses fils... Cette pensée l'horrifiait. Il fallait qu'il pense à autre chose... Mais à peine eut-il le temps de penser à cela qu'il se sentit soudain soulevé.

Allez princesse, je vous apporte au château !

Quoi, quoi? Il se fichait de lui?! Edward se mit à se débattre, cherchant à s'enfuir ou simplement à descendre de cette position complètement ridicule. Il avait beau mettre toute sa hargne légendaire, il évitait quand même de le frapper. Ne serait-ce que parce qu'il tenait à lui.

"Pose-moi par terre, crétin de colonel à la noix!!"

Garde relevée, il avait remis le masque. Ce n'était plus réellement lui-même, mais le personnage de FullMetal qui parlait. Le seul à avoir suffisamment de confiance en lui.

"Nuhu~" tu refuses, presque amusé par sa tentative.

Tu vois bien qu'il donne pas tout ce qu'il a pour sortir de cette situation, après tout, quoi qu'on dise de son petit corps, Edward est un maître en art martial, et s'il le voulait réellement, il serait déjà au sol loin de toi.

Tu as également conscience que cette vitalité soudaine dont il fait peur n'est qu'un masque. Un masque de la même qualité que celui de Don Juan dont tu jouis, c'est sûr.

Heureusement que tu n'habites pas très loin, tu peux déjà voir ta rue résidentielle. C'est vraiment une coïncidence fortuite que voila !

"Allez princesse, t'en fais pas ! Ton prince charmant se fait un plaisir de te porter ainsi, après tout, tu es si menue que tu ne pèses absolument rien du tout ♥ " tu dis, retombant dans cette routine idiotes d'insultes sans méchanceté que le Fullmetal et le Flame Alchemist ont entre eux. Un autre masque, une autre couche, un autre jeu.

Il refusait de le frapper, il se refusait à le frapper. Parce qu'il l'aimait, parce qu'il tenait à lui... Et parce que s'il le blessait, il se blesserait aussi. Et c'était hors de question... C'était pour ça qu'il cherchait à s'échapper sans lui faire le moindre mal, même si cela signifiait tomber assez rudement au sol. Il en avait vu d'autres, après tout.

"Allez princesse, t'en fais pas ! Ton prince charmant se fait un plaisir de te porter ainsi, après tout, tu es si menue que tu ne pèses absolument rien du tout ♥ "

Un grondement s'échappa de ses lèvres, mais ce n'était pas vraiment lui. C'était FullMetal qui grognait.

"Repose-moi tout de suite, crétin de Don Juan!"

Don Juan, colonel à la noix, voilà quelles étaient les insultes qui revenaient le plus souvent dans la bouche de FullMetal pour désigner Roy. Il y avait parfois "parvenu", pour lui rappeler le fait qu'il ne devait sa place qu'à sa famille...

"J'peux encore marcher jusqu'à preuve du contraire, donc pose-moi immédiatement!"

"Hummmm, laisse moi réfléchir ..." tu fais semblant d'y penser, une expression pensive sur le visage.

"Non. Non, je crois pas que je vais te poser au sol. Je t'ai dans les bras, je peux te serrer contre moi et personne n'en fera note parce que tu portes cette adooooorable robe !" tu fais un grand sourire tout content en baissant les yeux sur lui et rapidement tu déposes un baiser sur son nez.

Ton geste fait rire une vieille dame qui passe à proximité, elle vous prend pour une jeune couple. Elle ne voit pas que dans tes bras, ce n'est pas une jeune fille que tu tiens. Mais tu t'en fiche, tu es heureux pour l'instant, tu tiens ton trésor, ton précieux, dans les bras. Que les autres en pensent ce qu'ils veulent, toi, tu l'aimes. Aurait-il été femme, que tu ne l'en aurait pas moins aimé.

Tu fais un tour sur toi même, Ed' toujours dans les bras, sa robe virevoltant autour de vous, faisant sourire les passant. La rue respire la bonne humeur, c'est intéressant à constater.

Vous arrivez devant ta maison, et tu t'arrêtes sur le porche. Tu baisses les yeux sur Edward et tu fais un petit sourire un peu gêné.

"C'est pas grand chose, mais c'est chez moi." tu relèves les yeux vers ta maison, qui est en fait de taille modeste et pas très récente.

"Hummmm, laisse moi réfléchir ... Non. Non, je crois pas que je vais te poser au sol. Je t'ai dans les bras, je peux te serrer contre moi et personne n'en fera note parce que tu portes cette adooooorable robe !"

Un simple groulement s'échappa de ses lèvres à cette réponse. Mais il ne put retenir un léger frémissement et un sentiment de gêne au baiser sur son nez ainsi qu'au rire de la vieille dame. Vraiment, pourquoi une telle comédie? Imbécile de colonel... Et voilà qu'il en rajoutait une couche en faisant virevolter sa robe!! S'il cherchait à le mettre mal à l'aise, il était bien parti pour!! Finalement, il daigna s'arrêter sur le porche d'une maison.

"C'est pas grand chose, mais c'est chez moi."

Ed releva les yeux pour regarder la maison. De taille assez normale - bien qu'un peu plus petite que sa maison à lui - pas très récente... C'était donc dans cette maison commune qu'il vivait? Il aurait cru quelque chose de plus... grandiose pour quelqu'un comme Mustang. Quelque chose qui se rapprocherait du manoir... Mais à croire qu'une fois de plus, il avait mal jugé. Il savait maintenant à quoi cette maison ressemblait... car oui, il connaissait déjà l'adresse. Simplement, il n'était jamais venu.

"C'est... plutôt joli."

Il aurait voulu en dire plus, mais il n'avait pas envie de s'attarder dans un discours alors qu'il était vêtu d'une tenue qu'il détestait, et qu'en prime il était encore dans la rue, visible par tous...

» Caught in bad dress [pv Roy]