Cette nuit fraîche était probablement la plus belle de celle qu'il avait pu profiter depuis longtemps. Le vent soufflait aux oreilles telle une douce berceuse; le ciel était légèrement dégagé et comme l'endroit était éloigné du centre-ville; on pouvait clairement voir la voie lactée et la mince courbe d'un croissant de lune. Lui, accroupit sur une branche d'arbre haute et fondu dans la noirceur, il contemplait la nature travailler dans le silence. Ou plus exactement, des braconiers à l'oeuvre. Tout cela avait commencé il y a une semaine. Une mystérieuse lettre, une vengence à accomplir pour quelqu'un, une belle récompence... Durant cette semaine, il avait enquêté sur la personne qui lui voulait un service. Le vice-président d'une association extrémiste contre le braconnage? Voilà qui était une cause intéressante. Une fois son choix décisif, il s'était introduit dans la chambre de son employeur pour lui apporter sa réponse, un peu avant l'aube. Cette réponse avait été entretenu dans une enveloppe noir unique qu'il avait laissé sur la table basse du lit. Cela fait, il ne manquait plus qu'à creuser un peu mieux pour connaître les habitudes de ces braconiers, leurs acheteurs, l'employeur et tout ce qui serait en lien avec l'affaire. Il devait tout savoir sur eux avant d'accomplir la mission.

Ainsi s'explique la présence du corbeau perché sur la branche qui était à la recherche de son fromage. Pas bête la comparaison... Je devrais l'utiliser plus souvent! Bref, ce qu'il ne savait pas, c'était qu'il allait devoir passer à l'action beaucoup trop tôt et ce ne serait pas bon pour son affaire. Pour l'instant, il était là, perché confortablement et espionnant les moindres faits et gestes de ces messieurs du haut de sa tour d'observation.

Cela faisait environ... 4 jours, oui, 3 clairs de lune et se soir, le quatrième. La lune était bien perceptible malgré les innombrables branche d'arbre. Ce dernier avait à ses pieds une charmante hybride qui n'est personne d'autre que moi, assise, me délectant d'un de ces nombreux fruits qui on su me garder en vie pendant cette période de fuite à l'humain. J'aurais tellement eu envie d'avoir une vie normal comme celles des gens que j'ai rencontré dans ma jeunesse, comme ce brave marin qui conduisait notre croisière. Un léger soupir, nostalgique.

Soudain un homme, l'allure obèse passa devant moi, je le voyais de profil, il avançait, calmement, discrètement mais pas très camouflé... Il tenait entre ses main un tuyau de fer qui me fit un petit rappel de ma vie lorsque j'étais encore gamine, ce moment ou j'ai rencontré le "revolver" ce n'était guère choquant car je n'en ai pas vraiment vu les effets. Je me souviens encore avoir posé a question à notre "Grand chef"

- C'est quoi cet objet ? Le médecin a le même pour m'endormir des fois quand je bouge trop !
- Ahah, oui sauf qu'avec celui ci, ceux que j'endors ne se réveillent jamais...

En y repensant, je me suis mis un peu a frissonner, il faisait nuit, peut-être que je me trompais, j’espérais me tromper mais dans le doute, je ne fis aucun mouvement ni aucun son. Il a regardé dans ma direction ! Le clair de lune parmi les branche faisait que j'étais visible pourtant il a tourné les talons et est reparti. J'ai eu de la chance... Mes cheveux verts m'ont fait passé pour de l'herbe... Je le regarde partir et finalement, je soupir pour évacuer toute cette pression.

Ainsi, cette troupe prenait le temps de choisir l'un des leurs pour faire une ronde avant de quitter les lieux. C'est ce qu'il constata en observant vaguement un gros balaise qui partit avec très peu de protections dans les bois. Cela n'en prenait pas beaucoup pour lui faire comprendre que ces bonhommes étaient des lâches et mieux encore, des débutants dans l'art du braconnage. Probablement le début d'une corporation malsaine. Puisse que c'était comme ça, il devrait donc couper l'herbe sous le pied avant qu'elle n'empire. Et comment trouverait-il les informations qu'il lui faudrait pour accomplir sa mission? Bien évidement en le demandant au concerné. Décidant de poursuivre l’irresponsable bonhomme, il sauta de son perchoir avec discrétions. Accroupit, il parcourra tel un animal sauvage les distances qui les séparaient avec facilité. Il finit sa course derrière un arbre au moment même où celui-ci se tournait dans sa direction avec l’arme à feu. Le souffle régulier et silencieux, il attendit les bruissements derrière qui lui indiquerait que le bandit aurait continué son chemin. Un coup d’œil pour confirmer, puis il fonça tel un faucon vers la proie… Avant de se prendre le pied dans quelque chose d’imprévu à son calcul. Grâce à son réflexe, il ne se laissa pas tomber au sol comme une statue de pierre. Mieux, il posa ses mains sur le sol avant de faire la pirouette silencieuse qui le ramènerait sur ses pieds, puis il se pencha vivement derrière le buisson pour ne pas être vu. Il avait eu chaud, mais qu’est-ce qui l’avait fait trébucher comme ça? Étant dos au buisson, il n’eut qu’à lever les yeux pour voir l’hybride illuminée par la lumière de lune. Il ne détacha pas ses yeux d’elle avant un bon trois minutes, juste assez le temps pour constater qu’elle n’était pas une hybride ordinaire. Des cornes majestueuses, de grandes oreilles de félin et une queue soyeuse, sans oublier la coiffure originale et l’habit de valeur… Probablement la propriété perdue d’un grand dignitaire, elle devait coûter une fortune pour sa recherche.
Son choix ne fut pas très difficile, il décida de rester avec la demoiselle plutôt que de poursuivre sa précédente mission. Elle était bien plus importe que ces pacotilles.

Scar posa son index sur ses lèvres masqué pour lui conseiller le silence. Il avait l’allure d’un vilain voleur avec son uniforme de chasseur de prime. Ce n’était pas parce que qu’il n’avait pas l’air armé qu’il ne donnait pas l’air d’être dangereux. Prendrait-elle peur même s’il tentait une approche douce comme un homme s’approche d’une femme pour la séduire? Peut-être que oui, peut-être que non. Il devait tenter le coup et si elle décidait de s’enfuir… Alors il prendrait les grands moyens. Une fois certain que le braconnier était parti, il s’approcha prudemment de la créature en surveillant les alentours. Il ne pouvait se permettre d’être négligent pour le moment. S’accroupissant au côté de la demoiselle, il abaissa son masque pour lui sourire de façon charmante et lui tendit la main.

- Bien le bonsoir mademoiselle, murmura-t-il, je sais qu’il est de coutume de se présenter d’abord, mais le lieu n’est pas propice aux politesses. Si vous voyez ce que je veux dire, je vous demanderai de me suivre.

Cela dit, il remit son masque sans la quitter des yeux et attendit qu’elle se décide à lui faire confiance. Après tout, il n’était pas très recommandable de suivre les inconnus…

Je regardais l'homme partir, comme un poignard menaçant qui se retirait. Je sens que cette nuit allait être riche en sensations. Effectivement, cette frayeur que j'ai eu lorsque j'ai senti quelque chose me cogner et passer juste devant mes yeux. Je tournai la tête et suivit la chose du regard qui atterri dans un buisson. Pendant un moment j'ai cru que c'était un autre de ces hommes bizarre qui m'avait vu... Je plissai les yeux, je voulais voir ce qu'il y avait dans ce buisson quand un homme en sortit, un masque, un air menaçant, à son allure. Était-il avec les autres ? Dans un premier temps ce fut ma pensée alors je tremblotais de tout mon corps par la frayeur. Il s'approcha de moi et me glissa des mots avant de repartir. Je m'étais décidé, je me mit à le suivre, une fois debout, je faisais a peu près sa taille, étonnant un peu vu qu'il était assez bien bâti.

Sans un mot, je le regardais partir, je réfléchissais, s'il était sage de le suivre. J'essayais de peser le pour et le contre. D'un coté, s'il était avec eux et qu'il était quelqu'un a éviter, se serais avec une arme qu'il m'aurait dit ce qu'il a annoncé. Mais si c'était une ruse ? Et si, il m'emmenait au loin seulement pour me faire des choses atroces ? Rien que d'imaginer ces choses, ça me fait trembler... Le suivre ou s'enfuir, s'il a put se rétablir si vite après la chute lorsqu'il a trébucher, une course poursuite serais surement une petite promenade de santé pour lui. C'était terrible, le dilemme est atroce. Enfin bon, si cela pouvais me permettre de m'en tirer ne serait-ce que quelques minutes de plus...

J'ai profité qu'il soit dos à moi pour faire quelques pas en arrière puis finalement me retourner et partir, en courant tout en essayant d'être discrète car on ne sait combien d'homme sont dans cette forêt à cette heure...

[désolé si c'est un peu court >^<]

Si elle pensait pouvoir s'enfuir de son côté discrètement pour ne pas avoir affaire à lui... Elle avait commis toute une erreur. Scar avait commencé à récolter les petits jobs louche et pas vraiment fréquentable dès son enfance. Il avait donc une grande expérience du terrain et ne se faisait pas poser un lapin par n'importe qui. C'est pourquoi il l'entendit et la sentit s'éloigner à la course de lui. Cependant, il y avait une chose dont il était bien plus sûr que tout, c'est qu'il n'allait pas la laisser s'en tirer à si bon compte. C'était bien la première fois qu'il comparait une fille à un trésor inestimable. Alors il allait la faire sien, sa proie, sa chose, impossible pour elle de réussir son combat pour la liberté.... Surtout si elle fonce irrémédiablement dans sa perte. La petite naïve qui croyait réussir à s'éloigner de lui en courant dans le mauvais sens.. Allait avoir une sacré surprise en arrivant au camp de base du groupe de braconnier. Quelle idée aussi de courir à l'aveuglette dans une forêt bourrée de danger!

Cela réfléchit, il se retourna définitivement pour la poursuivre entre branche et racine. Il n'était pas question que ses imbéciles la touche, elle n'était pas pour eux. Avec sa grande rapidité silencieuse et ses pas de chasseur, il l'attrapa de façon automatique. Un bras autour de sa taille arrêta sa course et une main sur sa bouche l'empêcherait de crier de peur. Une fois attrapée, il recula avec elle pour se cacher derrière l'arbre le plus près, juste pour plus de sûreté. Ne souhaitant pas qu'elle commence à gigoter pour lui causer encore plus de problème, il approcha ses lèvres de son oreille pour lui susurrer la réalité.

- Mes excuses si je te fais peur ma jolie, mais comme tu ne me laisses pas le choix je devrai utiliser la force pour te sauver!

Ceci-dit, il la souleva sur son épaule pour qu'elle reste bien accroché à lui, puis partit à la course. Si la dame ne trouvait pas son transport confortable tantpis pour elle, mais elle l'avait bien cherché. Plus il s'éloignait, plus les arbres qu'ils passaient se rapprochaient et assombrissait les alentours. Bientôt il n'y aurait plus que ses yeux que l'on pourrait distinguer dans la noirceur. Bientôt, elle pourrait penser qu'elle réussirait à s'enfuir dans cette noiceur, peut-être qu'elle essaira... mais il la retrouverait à coup sûr. Déjà elle ne saurait pas quel chemin prendre tant il zigzaguait dans cette végétation abondante. Finalement, ils arrivèrent dans une grotte où se trouvait un reste de feu éteint, mais dont les brindilles étaient resté rougeyante. Ce qui expliquait la chaleur anormale du lieux.

La déposant au sol près du semblant de feu, il déclara plus poliment que précédemment.

-Dites-vous que si vous ne cherchez pas à vous enfuire, je ne vous causerai aucun mal. Car, je suis un gentlemen et un gentlemen ne cause pas de tord aux belles demoiselles comme vous... À moins que celle-ci lui cause des tords! C'est bien compris?

N'attendant pas la réponse il s'installa face à elle, les brindilles flamboyantes les séparant. Il la surveillait, ça se voyait à son regard constament posé sur elle.

Je courrais, ayant des arbres à éviter je ne pouvais pas aller aussi vite que je pouvais, pourtant, il ne fallu que quelques secondes à l'homme pour me rattraper et m'emporter à l'opposé de là où j'allais, ca y est, j'étais cuite... Il m'entrainais a une grande vitesse et, a travers la forêt, mes bois frappais contre certaines branches qui se brisait au passage. En un rien de temps la course était finie. Il m'avait emmené à un camp improvisé avec des braises. C'était lui qui avait fait ça ? Après installation, il semblait s'être calmé, ou alors c'était moi, il me parla mais sa voix m'était assez désagréable, peut-être à cause de nos expériences. Ainsi donc nous étions posé. Il me dit en gros que je ne devait pas m'enfuir de la sorte mais aussi, on peut dire qu'il n'inspire pas confiance ! Certes, il court vite et est agile mais il n'est pas aussi "gentleman" qu'il l'avance !

Avec ses pensées et la situation, la réponse qu'il obtenu à son petit discourt ce fut la rotation de ma tête sur le coté avec une mine boudeuse. A part ma tête, mon corps n'avait absolument pas bougé d'un pouce, assise sur mes talon, mes broderies fines le long de mon corps et les bras également, à travers les longues manches de tissu bleu.

Soudain, je remarquait l'incandescence des braises. Je tendis le bras pour attraper une branche dont le bout était rougeoyant de chaleur, placé entre son visage et le mien, il ne me suffisait que de souffler pour lui envoyer une déflagration. Mais... Était-ce judicieux ? Il dit qu'il m'avait sauvé, si je lui brulait le visage, je pourrais m'enfuir avec une chance de lui échapper mais que gagnerais-je ? Peut-être était-ce finalement mieux de rester avec lui et donc, après mûre réflexion, je reposa la brindille et baissa la tête pour voir le feu, du moins ce qu'il en restait.

Depuis tout ce temps, je n'ai prononcé absolument aucun mot, et depuis que j'y pense, depuis que je suis sur ce continent, aucun mot n'est sortit de ma bouche, juste quelques sons de surprise ou autres couinement... Enfin bref, je ne comptait pas parler d'ici peu.

L'homme appelé Scar se frotta les yeux en voyant une branche au bout rougeoyant apparaître dans les mains de la demoiselle. Plus que mignonne, elle était aussi dangereuse. C'était un point qu'il aurait du se souvenir, ne jamais sous-estimer ses adversaires, peu importe ce qu'ils sont. Par chance, elle était prévisible et il aurait été facile de la déjouer... Heureusement, elle était aussi raisonnable et reposa vite cette chose dérangeante. Bien, il remit discrètement le couteau qu'il aurait pu utiliser contre elle et s'étira pour faire mine qu'il n'avait rien remarqué. Silencieux, il la regarda durant ses réflexions. Avait-elle froid? Il ne pouvait pas réanimer le feu, de peur d'être repéré. C'était un principe de rester discret en tout temps, mais peut-être que les braconniers étaient partis maintenant?

Lentement, il regarda à l'extérieur. Il fixa la noirceur qu'offrait la forêt abondante et s'y laissa prendre. Bien sûr qu'ils étaient partis maintenant, mais cela ne voulait pas dire que le danger était passé. Dans ce genre d'environnement, tout pouvait arriver!
Il regarda l'hybride face à lui et se demanda comment il pourrait la mettre plus à l'aise. Ce n'était pas une femme ordinaire, ni probablement facile vu ses origines. Voyons, pensait-il en secouant la tête, une chose à la fois. Tout d'abord, les présentations. Souriant, il abaissa son masque jusqu'à le faire disparaître sous le col sombre. D'une voix plus clair, il commença son monologue.

- Et bien, je n'aurais jamais cru trouver une aussi belle demoiselle dans les bois et à cette heure. Je suppose que tu n'es pas du coin pour avoir cru pouvoir te promener sans danger dans les bois... Se penchant pour ramasser un bâton (qu'il avait cueilli durant l'installation de sa base pour faire bouger la braise) qu'il utilisa. Je suis Scar, le Robin des Villes autant que celui des Bois! Et toi, qu'elle est ton jolie nom?

Il attendit sa réponse, le sourire aux lèvres et pour rien. Elle ne semblait pas vouloir répondre. C'était assez... décevant. Il perdit son sourire en soupirant et se gratta la tête. Décidément, il allait devoir se montrer plus clément qu'à son habitude. Car, une fois qu'il enfilait son uniforme de mercenaire, difficile pour lui de se présenter comme quelqu'un de sympathique. Sa main glissa sur sa nuque et il releva son regard de la couleur des fushias sur elle. Allez l'ami, réveille le séducteur que tu es le jour. Pas le méchant garnement que tu es la nuit! Se levant en n'ayant aucunement l'air d'avoir de mauvaises intentions, il s'approcha juste un peu d'elle en posant un genoux au sol. Il se frotta le menton, l'air sérieux et pensif avant de déclarer.

-Je comprends que tu te méfies de moi, seulement... Ce n'est pas moi qui est décidé de la manière dont nous allions nous rencontrer. Il est advenu par hasard que tu te trouvais sur le même chemin que moi. Alors, inévitablement, nous nous sommes rencontré! Donc... Il prit une pause pour soupirer avant de reprendre. J'aimerais que l'on recommence sur de meilleurs bases. Qu'on fasse comme si rien de ses mauvais évènements ne s'était arrivés, tu comprends? Je ne te ferai aucun mal, je veux juste... en apprendre plus sur toi. Tiens, je te propose ceci, chaque fois que je te poserai une question tu pourras m'en poser une en retour. C'est bien non?

Et il termina son discours avec un sourire plein d'entrain. Comme si le problème était réglé.

La situation n'est vraiment pas comme j'ai pus le vivre dans le passé d'habitude, à chaque nuits, j'étais dans un lit doux et moelleux, non pas avec mes habits du jour qui, pour ceux-ci n'ont pas été lavé depuis un moment, mais ils ne sont pas malodorant pour autant ! Enfin bon, il vint de nouveau à moi, cet homme est étrange, à la fois il semble doux dans chacun de ces gestes envers moi hormis lorsqu'il m'a transporté ici mais il semble aussi extrêmement précis. Il maintient le fait qu'il ne veut me faire aucun mal et vu la manière qu'il a d'insister pour que je lui adresse la parole pour seule raison que je soit une femme pourrait encore me faire penser à deux choses bien différentes et opposées. J'étais assez confuse, j'avais le regard rivé sur le feu mourant, les pupilles rétrécies. Je l'écoutais faire son discourt, j'analysais autant de son que je pouvais, le timbre de la voix, la façon de s'exprimer de cet individu. C'était quitte ou double, il cachais soit très bien son jeu, soit il disait vrai.

Au final, je relevai ma tête et le fixa dans les yeux, il n'avais plus le tissu sur sa bouche, la fraicheur de la nuit fit faire à son souffle des petit nuages opaque de vapeur. L'Élue se doit de juger son prochain comme il le faut. Elle a reçu l'éducation et doit être responsable de ses actes. Alors donc je commençai par écarter les lèvres pour expulser entre mes dents mon souffle intérieur qui n'était que filtré par le nez auparavant. Quelques inspirations prises j'émis un léger son avant de finalement me mettre à parler

- S...

Une autre réflexion me vint, une fois les mots prononcés on ne peut plus revenir en arrière. Lui dire mon nom c'est révéler mon identité... Mais enfin... qui sur ce continent me connais sous mon vrai nom ? Un petit sourire se forma sur mon visage, réconfortée et soulagée. Ce fut de bon cœur que je répondis finalement à sa question

- Sukeru !

Ensuite, je tournai la tête sur le coté en me retournant sur l'acte précédent, il habite ici, il connait ce qu'il y a ici alors que moi non, il connait les dangers et moi non... Pourquoi j'étais ici ? J'avais été au calme et à l'abri de la ville et les fruits de ces arbres sont succulent, les champignons y sont bons et le bétail, s'il devient nécessaire de l'attaquer, est fameux. Et c'est avec un peu de honte de ne connaitre rien sur les dangers que je lui répondis sur les motivations qui m'avaient poussées à rester ici même de nuit.

Scar disait vrai, il ne comptait pas lui faire de mal. Juste discuter de tout et de rien avec une demoiselle qui avait faillit être en détresse. Quoi que... Il fallait spécifier que cette discutions qu'il souhaitait avoir avec elle n'était pas pour rien. Il y avait un but précis qui passerait après avoir gagner la confiance de l'hybride. C'était se pourquoi il allait peu à peu dévier la conversation vers un sujet précis. À qui appartient-elle? Car il était impossible qu'elle n'est trouvé des habits aussi luxurieux, quoi que sale, si elle n'avait pas quelqu'un pour le pailler. Ensuite... il ne savait encore ce qu'il ferait, mais il en déciderait plus tard. Pour le moment, il constatait qu'une brèche dans la défense de la demoiselle s'ouvrait. Il allait donc en profiter sans attendre!

Elle allait parlé, comment était sa voix? Petite comme celle d'une souris? Ou trop forte pour ses oreilles de chasseur? Par réflexe, il se pencha légèrement plus vers elle... avant de pester intérieurement en la voyant se raviser. Voyons, qu'est-ce qui n'allait pas enco..

- Sukeru !

Il en resta silencieux, alors qu'à l'intérieur de sa grande tête, le jeune homme était dada de stupeur. Elle avait parlé. Vraiment? Pour sûr? Il se rapprocha encore.. et le remarqua. Pourquoi était-il si attentif tout à coup? Il se redressa en souriant comme s'il s'excusait de sa proximité. Voilà, il avait enfilé l'habit du jour. Tout ce qui restait à faire, c'était de... Attends, quoi? Un homme avait cherché à abuser d'elle et elle l'avait fuit dans les bois? Après l'avoir défiguré? Cette fille était une rebelle! Et probablement en danger, si elle avait réussi à s'enfuir ainsi. Pensif, le grand homme la fixa en se demandant comment il devrait réagir. Normalement, en temps que bon citoyen il devrait l'amener chez lui pour la capturer et ainsi la rendre à son propriétaire, mais il y avait deux problèmes. Premièrement, il n'était pas du genre à pousser une demoiselle en sachant qu'elle ferait face à la mort et deuxièmement... Ce n'était pas un bon citoyen.

La décision prise, il sourit suavement en posant son menton dans sa paume et le coude perché sur son genoux relevé. Il se tenait toujours un genoux au sol, près d'elle, et l'air réconfortant. Il n'allait pas la laisser tomber, pas pour le moment, car il voulait en savoir plus. Pour une fois qu'un jolie morceau lui passait sous les yeux, il n'allait pas s'en vouloir d'en profiter!

-Dit-moi, pourquoi as-tu décidé de t'enfuir d'un homme qui t'offrait de si beaux habits? Tu sembles en santé et donc, bien entretenu, mais que voulais-tu? Qu'est-ce qui te manquais pour que tu choisisses de fuir sans réfléchir dans une forêt plein de danger? Vraiment, je ne comprends pas ta décision.

Ceci-dit, il se leva en se tournant vers la brèche qui ouvrait vers la forêt sombre. Il aimait bien cette vu, mais quoi qu'il en soit, il commençait à faire froid et cela se sentait sur les parois rocheuses et les sueurs glacés qui avait perlé sur son front. Plissant les yeux en continuant de contempler la noirceur de ses yeux colorés, il prit un temps de réflexion, laissant le temps à sa compagne de lui déblatérer une explication.

Une légère brise de nuit se leva, la morsure de froid aurait put faire frissonner bien des gens mais moi, dans mon habit je ne craignais pas cela, et lui, je ne sais pas ce qu'il ressent, il n'a pas l'air si mal que ça... Je ne savais pas trop où nous en étions, je lui faisait confiance et lui je ne sais pas ce qu'il pensais de moi, à moins qu'il disait mot pour mot ce qu'il pense. Je me sentais un peu bloqué ici, je ne pouvais pas partir sans qu'il ne fasse quoique se soit pour me ramener ici... Il observa le ciel, il semblait vraiment à l'affût de tout ce qui nous entourait. Cela est sûrement le fruit de longues et nombreuses années d'entraînement... Moi aussi j'avais été un peu entraînée ; la diplomatique, la science, la société mais pas la survie comme ça... Pourtant c'est vrai que j'ai pus survivre quelques jours ici, en autarcie.

En l'écoutant parlé j'avais un petit sourire, ironique. En l'écoutant on pourrait croire que c'est ce tyran qui m'aurais vêtue comme je le suis maintenant, sauf que ce pauvre ivrogne empoté qui mourra de son cholestérol ou d'un cancer ne sera même pas fichu de couvrir un hybride qui pourrait périr par le froid ne serait-ce qu'un simple bout d'étoffe. Non, si j'ai encore ces vêtement, symbole de la dynastie de mon petit peuple reculé dans les montagne, c'est parce qu'il a été brodé par toute notre population.

Je relevai la tête, en repensant à toutes ces personnes, je ne lui avais pas encore répondu !

- Ces vêtements ne viennent pas du vendeur mais... de mon peuple... Si je suis ici c'est pour échapper à la ville qui est pleine de danger et vide de ressource, alors qu'ici j'ai de quoi me nourrir...

Soudain, un bruit de branche qui cède sous le poids d'un individu ce fit remarquer. Le réflexe est alors de se tourner vers la source du bruit. En plissant les yeux à travers les buisson j'aperçus... rien du tout... J'avais un drôle de pressentiment... Celui qu'on a lorsqu'on nous observe

Vendeur, avait-elle dit? Elle n'appartenait donc point à une personne de grande envergure. C'était une créature sublimes, aux critères uniques et elle n'appartenait à personne. Personne... Maintenant qu'elle avait fuit celui qui l'avait capturé, elle devenait une rebelle. Une hors la loi, comme lui, mais qui n'avait pas le sang sur les mains. Comparé à lui, elle n'était qu'une femme innocente prise dans une situation qui lui était incontrôlable. Scar la trouvait à plaindre, elle avait été arraché de sa famille et se retrouvait maintenant sur une terre qui lui était complètement inconnu. Scar l'observa plus attentivement. Il avait posé son regard sur elle et l'observait en silence sans aucune gène. Elle dégageait une telle prestance, malgré ses habits usés. Peut-être était-ce du à sa race? Il ne savait pas encore de quel genre d'hybride elle était, mais à voir sa tête, elle n'était pas ordinaire.

Crack

Une branche vient d'être cassé. Et par un poids lourd, il en était certain. Donc peu probable que ce soit un petit animal qui passait par là. Ni même un ours, il avait bien étudier les environs avant de constater que la caverne était inhabité. On les avait donc suivit... Scar ne prit que peu de temps pour réfléchir. Remontant son masque sur son visage, il se releva sur ses pieds sans aucune difficulté. En peu de temps, il alla se fondre dans la noirceur à l'intérieur de la caverne, laissant seul l'hybride. Évanouie dans l'ombre, il lui murmura faiblement, de sorte qu'elle soit la seule à l'entendre.

-Fait moi confiance et ne bouge pas de là...

Se taisant à nouveau, il patienta là où personne ne pouvait constater sa présence. Il attendait et attendrait aussi longtemps que l’intrus ne montrerait le bout de son nez.

Je regardais toujours ce coin d'ombre d'où provenait le son, mon ouille n'est pas irréfutable mais elle est tout de même bonne. L'attention revint vers Scar qui commençait à bouger. Il me demanda de rester à ma place, il avait bien sentit que quelqu'un ou quelque chose. Moi, je suis assez inutile dans la matière alors bon, je n'avais que ça à faire, ne pas bouger. Et, pour ne pas que Scar soit soupçonné d'être là, mon regard l'avait déjà quitté, si l'espion me voit regarder dans la direction de Scar, il saurait plus ou moins où il se trouve. J'étais toujours assis dans la même position, sans bouger, avec la forme de mon manteau, on pourrait presque croire que je n'ai pas de bras, c'est assez drôle. En fait c'est l'espèce de moumoute qui borde mon manteau qui donne cet effet.

Je ne savais pas vraiment ce qui allait se passer, ce qui allait m'arriver... Appréhendais un peu, s'il tiraient avec leurs choses, j'y resterais pour sur. Qui était là ? Est-ce quelqu'un de bien ou de mal ? Pour l'instant je ne peux qu'attendre, sans bouger, juste à observer la scène comme si de rien n'était.

Lorsque finalement, la lueur du feu finit par rebondir sur le visage d'un homme, ayant tout fait pour paraitre naturelle, je ne peux pas vraiment décrire son physique et il est encore trop loin pour que je puisse reconnaitre son odeur. J'espère juste que Scar agira à temps et que je ne risque pas de finir mes jours ici et maintenant...

Scar n'existait plus en ce sombre instant. Il n 'était plus que particule vivante de l'air. Il s'était fondu dans la nuit et rien ne lui donnait forme humaine à part ça propre conscience. Ainsi, comme un atome ordinaire, il observa l'homme qui entrait dans l'antre. C'était un hybride chauve-souris et assoiffé de sang. Comment le savoir? En observant ses traits tirés. Ses pupilles n'étaient plus que de légère ligne noircis dans ses yeux. Sa peau d'une pâleur malade contrastait sous sa chevelure noir et humidifiée par la douleur. La faim le faisait haleter et le rendait aveugle. Il sortait de lui une férocité effrayante et à peine contrôlé. Des crocs luisaient dans sa mâchoire et ses ongles semblaient assez acérées et solides pour se planter dans un humain comme du beurre. Bref, il n'avait rien de sympathique, mais ne semblait pas lui même. Voyez ce que la faim peux causer comme souffrance. Voyez cette créature qui oublie sa propre conscience pour devenir un chasseur redoutable. Un jeunot, comme on peut aussi le constater par son hésitation à attaquer la jolie Sukeru face à lui.

Le mercenaire, n'aurait aucune pitié avec lui, malgré son jeune âge. Tant pis pour lui s'il tombait au mauvais endroit, il avait eu la bêtise de venir le déranger et maintenant... Il allait en payer le prix. Doucement, l'homme caché dans la nuit sortit sa dague qui était sa meilleur ami en soit quand il était question de tuer. Lorsqu'il le sentit près à sauter à la gorge de sa compagne, il sortit de l'ombre et le bouscula contre la parois en lui plantant la lame dans les côtes. L'homme volatile avait grondé en le voyant sortir, mais épuisé, il n'avait eu le réflexe d'éviter la cuisante douleur qui le pénétra dans les entrailles. Ce faisant, Scar lui couva la bouche de sa main pour empêcher l'échos de son hurlement et au même geste, il lui tourna brusquement la tête de sorte à lui briser la nuque et l'achever. Le combat n'avait même pas donné l'impression d'avoir existé tant cela c'était passé vite. Cependant que le cadavre n'avait pas disparu, il donnait la preuve que le duel à mort avait eu lieux et que c'était le mercenaire qui en était sortit vainqueur.

Reprenant sa dague, il essuya la lame sur les vêtements de la dépouille avant de la rengainer soigneusement dans son fourreau. Se retournant vers la demoiselle et le souffle régulier comme s'il ne s'était rien passé, il s'approcha d'elle en lui tendant la main.

-Viens, je crains qu'il n'était pas seul. Nous devons partir avant que l'odeur n'attire de nouvelles bêtes. Fait moi confiance... et tu survivras. Dit-il en jetant un regard vers le défunt. Cela de lui faisait ni chaud ni froid, mais la vie de cette hybride unique lui était importante. Car elle était intéressante. Et tout ce qui était intéressant pour lui était important!

Je voyais l'homme, éclairé à peine par la lueur du feu, c'était moi qu'il fixait j'étais pour sur en danger. Je le regardais du coin de l’œil, en faisant attention de ne pas donner l'impression que je le regarde. Pour vraiment paraitre innocente de la situation j'avais même fermé les yeux. Plus concentré sur mes autres sens, comme je ne bougeais pas d'un pouce, le toucher était également entravé. Je me concentrais surtout sur mon ouïe. Je n'entendais pas grand chose si ce n'est que chaque seconde il se rapprochais lorsque soudain, comme une vague de silence, plus rien. Je réouvris les yeux, l'homme avait disparu. Alors je me suis mise à paniquer, j'allais me faire avoir dans le dos ? Je me suis retournée, il y avait rien. Alors je me tournais dans tout les sens quand je vis Scar revenir, c'était un peu comme un soulagement mais il avait de nouveau son masque sur le visage et je n'aime pas trop ça...

Il me demanda de le suivre mais il parlait assez vite, il parlait d'odeur attirante, je ne voyais pas trop de quoi il pouvais s'agir mais avant que je puisse lui répondre il continua de parler... Lui faire confiance... Encore... Je commençais à en avoir un peu marre de tout le temps le laisser agir, certes, dans la situation actuelle je ne peux rien faire d'autre mais je dois le supporter...

Autant se dépêcher de se mettre dans un coin vraiment à l'abri, il fallait que j'attende l'initiative de "Môsieur le ninja". Mais où allons-nous aller ? Il a une maison ? Une tanière ? Un abri ? Il m'a fait la morale sur mon séjour dans la forêt mais s'il m'annonce qu'il n'a pas mieux c'est un peu idiot...

- Où allons nous alors ?

Scar regarda la jeune femme à ses pieds. Il était intéressant de la voir s'énerver toute seule. Surtout pour un rien. La voilà près de lui avec un air désinvolte alors qu'il venait tout juste de tuer un homme sous ses yeux. D'où venait-elle donc, d'un pays toujours en guerre? Peu importait en cet instant, ils devaient partir immédiatement. Se pressent, il s'approcha vivement des braises où elle se tenait et les écrasa, éteignant ainsi les dernières lueur. Peu après, il lui attrapa le poignet pour l'inciter à se lever. Ses lèvres se retroussèrent en un sourire derrière son masque avant de se mouvoir pour laisser entendre:

- Là où il y a de la nourriture et un lit pour dormir.

Sur ce et sans attendre, il l'incita à nouveau de le suivre en la tirant vers l'extérieur. Il prit attention à ne pas passer près du corps inanimé de l'ancienne chauve-souris. Ce serait terrible qu'elle se salisse en marchant dans la marre de sang qu'entourait le défunt. Déjà que le sang était difficile à faire disparaître... Lui-même devrait penser à nettoyer les rares éclaboussures qu'il aurait pu recevoir durant son échange. Sauf que voilà, il devait d'abord penser à rentrer chez lui avant de penser au lavage. Car, s'était bien dans son appartement miteux qu'il comptait se rendre. Voyons, il n'allait pas louer une chambre d'hôtel dans son accoutrement! Ce serait très peu discret et ils se feraient bien vite attraper. À moins de voler les vêtements d'un passant, mais il préférait éviter de voler. Car, heureusement pour certain, il préférait gagner les choses par soit-même plutôt que d'utiliser la facilité et de le prendre de force à quelqu'un. Et puis, la situation ne l'obligeait pas à agir ainsi. Autant continuer sur cette lancée!

Donc, une fois après avoir évité la macabre chose et être sortit de l'ombre de la grotte pour se réfugier sous les feuillus de la forêt, il partit à la course, tenant la demoiselle à sa suite. Scar ne lui serrait pas le poignet au point de lui faire mal, mais il savait imposer sa vitesse à celui qu'il tenait par sa poigne. Tous ses sens aux aguets, il filait entre la végétation en prenant un chemin qui serait tout autant adéquat pour celle qu'il tentait de guider en lieux sûr. En cet instant il n'avait plus que cet objectif en tête car, une chose à la fois, c'est une chose de bien fait.

[Désolé pour le temps de réponse, mais je ferme le topic ici. Tu n'as plus qu'à répondre en postant un nouveau topic dans mon appartement! J'y répondrai lorsque je pourrai ^^ ]