Écoutant attentivement, il ne broncha pas durant tout le temps où elle parla. Se fut avec un hochement de tête qu'il fit signe à la demoiselle qu'il retenait où elle rangeait le courrier. Il ne s'était même pas poser la question de savoir quelles courses elle avait bien put faire.

Puis elle lui demanda comment c'était passé sa semaine, demande à laquelle il répondit en lui racontant de manière superficielle. C'était assez peu intéressant, le voyage en voiture, le chantier, l'hôtel. Tout ce qu'il pouvait y avoir de plus banal, à l’exception de son accident et ce qui s'en suivit. Car il fut emmené aux urgences les plus proches puis après que les infirmiers ne se soit remit de l'histoire qui leur semblait invraisemblable, il passa une batterie de test pour savoir ce qui était cassé ou non, avec le diagnostique que l'on connaissait.

Après avoir raconté son bout de semaine, Eloras constata que le temps avait filé et qu'ils étaient désormais en fin de matinée. Avoir quelqu'un à qui parler était décidément très agréable, surtout lorsque cela se passait ainsi.

La question le laissa perplexe car il n'avait pas eut le souvenir d'avoir eut un papier ou quoi que ce soit de similaire. Les médecins lui avait parler de quelque chose à prendre mais cela s'arrêtait là.

« N... » Commença-t-il.

Mais la suite fut interrompu par quelqu'un qui frappa à la porte. L'homme se tourna dans la direction de celle-ci et après un rapide inventaire des personnes susceptibles d'être ici il n'eut pas besoin d'en savoir plus. Il se leva après s'être excusé auprès de Luna de couper la conversation ainsi, puis il prit la direction de la porte dans l'optique d'aller ouvrir, et cela quoi qu'en dise la demoiselle.

La porte s'ouvrit sur Tavish, tenant des sacs en plastique. Après s'être salué, Eloras fit entrer son compagnon qui alla au salon et déposa ses sacs sur la table, en essayant de déranger le moins possible le petit déjeuner qui s'étendait sur la table. Une fois cela fait, il tendit sa main à l'hybride :

« Salut. » Puis à l'adresse des deux. « Vous allez bien ? »

L'homme blanc répondit d'un signe affirmatif de la tête et regarda avec curiosité les sacs. Une odeur de nourriture s'échappait de ces derniers, sans doute ce qui attisa la curiosité de l'humain.

Devant l'empressement de la demoiselle, les deux hommes se regardèrent, l'un cherchant visiblement une réponse de la part de l'autre. Mais rien, Eloras haussa les épaules avant de demander ce que contenait les sac sur la table.

« D'abord tes anti-douleurs que j'suis aller chercher ce matin en pharmacie. » Tout en lui disant cela, il lui désigna un des sac, le moins remplit. « Et puis j'ai apporter des truc à manger, comme c'est bientôt midi. Du chinois, ça vous va au moins ? »

Il s'était aussi adressé à la féline qui était revenue, aucun des deux hommes ne fit de commentaire sur le fait qu'elle s'était changée. L'autre homme répondit par l'affirmative pour ce qui était de la nourriture mais eut toutefois une question :

« Mais comment as-tu pu me prendre mes médicaments ? Ils ne m'ont rien donner là-bas. »

Puis son visage s'illumina lorsqu'il comprit alors que c'était lui qui avait récupéré les documents afin de s'en occuper, car il le connaissait assez bien pour savoir qu'il les auraient certainement négligés.

Les sacs venait, l'un de la pharmacie, l'autre d'un restaurant chinois qui se trouvait à quelques rues de là. Tandis que Eloras eut un léger sourire amusé, elle n'avait pas tort, l'invité sourit à la jeune femme en acquiesçant lorsqu'elle émit l'hypothèse :

« Nan, j'bosse pas. Et c'est moi qui ai demandé à l'hosto, parce que je savais qu'il s'occuperait pas de ça comme il faut. » Puis il s'adressa à l'homme. « Au fait je t'ai appelé sur ton portable pour te dire que j'arrivais. »

« Je ne l'ai pas entendu. » Fit-il en se mettant à le chercher du regard accompagné d'un haussement d'épaules.

« Tu m'étonnes, il est à l'hôtel, les collègues l'ont récupéré. C'est eux qui m'ont répondu. T'en rate pas une. » Déclara-t-il en rigolant, puis il se tourna vers Luna. « Désolé de presser un peu, mais j'ai pas manger ce matin, ça te dérange pas qu'on attaque le repas maintenant ? »

S'il ne s'était pas adressé à l'autre homme c'est qu'il savait de source sûre, qu'il n'y verrait aucune objection, ce qui était le cas. Sans pour autant attendre une autre réponse, l'invité s'installa à table juste après que l'autre humain ai fait de même.

Une fois attablé, l'invité déballa des sacs une grande quantité de nourriture (d'un point de vu normal). Il les exposa sur la table avec un « Servez-vous » . Puis voyant que Luna s'était mise à débarrasser, l'homme aux cheveux blancs voulut l'interrompre mais se ravisa en se disant qu'au vu de la tête qu'elle venait de faire elle allait sans doute avoir quelque chose à redire. Donc afin d'éviter un conflit il la laissa faire. L'autre homme sortit aussi quelque chose du sac de la pharmacie, une boite de médicaments qu'il tendit à son comparse.

« C'est des anti-douleurs, je sais que le reste serait pas très utiles mais bon, ils étaient sur l'ordonnance. Et me fait pas croire que t'as pas mal, je le voit bien, t'arrive pas à te poser. Alors prend les.»

En effet, trouvé une position confortable était très dur car les côtes étaient très sollicitées dans tous mouvements. Eloras prit la boite et l'ouvrit, puis il jeta un regard à la plaquette. Il n'aimait pas les médicaments, cela le mettait mal à l'aise, il ne savait pas vraiment pourquoi, sans doute un souvenir profondément enfoui. Après un temps d'observation de l'objet entre ses mains, il finit par en prendre un et le mettre dans le creux de sa main, puis après un regard à son collègue qui l'encourageait du sien, il relativisa en se disant que tout le monde le faisait pourquoi pas lui ? Ainsi il le mit dans sa bouche et avala un verre d'eau entier avec le médicament.

En effet il ne se posa pas la question, d'autant plus qu'il savait que les plats pouvaient être partagés ou gardés pour le lendemain et surtout qu'il mangerait tout. Une fois son médicament avalé, il regarda les plats puis Luna et la voyant qui la regardait avec amusement, il ne put s'empêcher de demander :

« Qu'est-ce qu'il y a ? »

Il était tellement rare de la voir ainsi qu'il n'avait pu retenir la question. L'humain voulait savoir la raison de cette joie, cela aurait été une information très précieuse que de savoir ce qui pouvait l'amuser. L'autre humain finit de déballer les plats et il précisa qu'il y avait au moins une portion de chaque plat pour chacun.

Aussi peu crédible que fut son air, l'homme la laissa tranquille, non pas qu'il la croyait mais plutôt qu'il voulait que la journée se passe sur le même ton que la matinée. Ainsi se fut tranquillement qu'il choisit un plat, après que la demoiselle se soit servit et son invité aussi. Puis, après s'être souhaités un bon appétit,  ils se mirent à manger. Durant ce temps, le silence attesta du bon goût des mets.

Ce ne fut qu'après un moment que Tavish brisa le silence entre deux bouchées :

« Au fait Luna, Eloras m'a dit que t'étais douée pour faire apprendre. Je voulais savoir si tu étais bonne dans les matière genre : math, chimie, physique ou même en langue. Ce s'rait pour faire des cours particuliers à ma môme, elle a un peu de difficulté en cours et un coup de main ferait pas de mal. »

Eloras ne parut nullement surpris de cette idée mais se montra intéresse et pour cause, il en était l'auteur. Même si sa non surprise pouvait laissé pensé que son collègue lui en avait déjà parler durant le voyage. Cette idée lui était venue en début de semaine durant le voyage, il en avait parler et le concept fut approuvé quasiment immédiatement. Cela avait pour but d'occuper la féline, la faisant sortir un peu et surtout, ce que n'avait pas encore dit le noir, d'être payer. Ce qui permettrait à l'hybride d'avoir son propre pécule et donc d'avoir un sentiment d'équité vis-à-vis des humains et d'être un peu plus libre. Si l'hybride avait ses machinations, son colocataire avait aussi les siennes qui étaient d'un style particulier. Le fait que ce ne soit pas lui qui lui avait demandé était pour éviter que la demoiselle pense qu'il était toujours sur son dos et il savait qu'elle n'aimait pas trop que l'on montre trop d’intérêt pour sa personne.

Un sourire s'afficha sur le visage des deux humains, l'un content d'avoir une prof' particulière pour sa fille, l'autre parce qu'il avait contribué au bonheur de sa colocataire et de son ami en même temps. Il avait craint qu'elle refusa, mais il n'en fut rien et cela ne pouvait être mieux.

« Je pense que ça ira, elle entre au collège. Mais ne te stress pas, prend ton temps pour réfléchir et donne moi la réponse quand t'es sûre. »

Eloras écoutant son collègue parler, acquiesça d'un mouvement de tête, même s'il n'y avait pas de raison pour qu'elle refuse, il fallait qu'elle y pense à tête reposée. Lui avait commencer à manger et le faisait, comme à son habitude, de bon cœur. L'autre humain mangeait aussi et visiblement tout autant que son comparse.

Le repas fut silencieux, l'invité mangeait tout autant que l'hôte, ce qui expliquait les quantité de nourriture qui avait été amené. Par ailleurs, la demoiselle semblait avoir la même portion que les deux hommes, si bien qu'il en resta à la fin. Ce fut à ce moment là que Tavish dit qu'il allait les laisser là pour rentrer chez lui. Il les salua, serra les mains et s'apprêta à partir mais il s'arrêta sur le seuil de la porte.

« Tu fais gaffe à toi et si t'as besoin d'aide hésite pas. » Puis se tournant vers Luna. « Au pire je te fais confiance.Et quand tu seras sur pour ma fille tu me fais signe. »

Il lui adressa un sourire chargé de sympathie, un coup d'oeil amusé à l'autre homme puis il s'en fut, les laissant tout les deux seuls. L'homme soupira, il savait qu'il allait avoir les féline sur le dos et qu'il le devait en partit à son ami. Mais ce fut aussi un soupir d'aise car il avait bien mangé et l'anti douleur commençait à faire son effet, non pas qu'il aurait put retourner arrêter une poutre avec son corps mais il pouvait changer de position sans que cela ne le gène trop.

Se demandant ce qu'il allait bien pouvoir faire durant l'après midi, car sortir était peu recommander pour le moment, il sortit de sa réflexion en entendant qu'on lui parlait. Il ne mit pas longtemps pour répondre :

« Non, c'était un soupir d'aise. Nous avons passé un bon moment, la nourriture était bonne et j'ai beaucoup moins mal. Tout vas pour le mieux et je profite de ces instants. »

Il n'avait pas spécifié qu'il était content de voir que Luna semblait avoir accepté son ami en tant que bonne connaissance. Mais cela ne résolvait pas son problème qui était : que faire quand on est obligé de rester chez soi ? A vrai dire il n'était pas obligé mais son état ne lui permettait pas d'apprécier grand chose dès lors qu'il fut question de bouger. La lecture et regarder la télé semblait être parmi les options les plus plaisantes. Quoi que l'albinos fasse, lui resterait ici, d'ailleurs qu'avait-elle prévu pour son après midi ? Il n'osa pas poser la question de peur de partir dans un interrogatoire sans fin car si on posait une question, en recevoir une centaine était un bon minimum.

Le ton de la demoiselle surpris quelque peu l'humain mais il n'en fut que plus ravi et il ne releva pas. L'après midi passa donc calmement, tout comme la soirée, il ne fit pas de difficulté à aller se coucher dans la chambre. Ce qui lui parut assez étrange car il eut l'impression de dormir dans le lit de quelqu'un d'autre. La nuit fut beaucoup plus paisible et réparatrice que la précédente, en partie grâce aux anti douleur qui lui permirent de s'endormir et de passer un partie de la nuit sans douleur.

Il fut cependant réveillé très tôt à cause de ses côtes, mais ne voulant pas réveiller sa colocataire, il attendit, lisant pour patienter qu'il soit un peu plus tard. A moins qu'il n'eut entendu du bruit avant, l'homme se leva aux alentours des huit heure et sortit à pas de loup afin de ne pas réveiller, ou alors le moins brusquement possible la dormeuse. Pour l'instant il avait juste comme objectif de prendre un anti douleur dans la boite et de se servir un verre d'eau afin de l'avaler. Ensuite peut être qu'il prendrait son petit déjeuner, à voir.

Après avoir prit son médicament, l'homme s'arrêta pour contempler l'hybride qui dormait. Ce n'était pas la première fois qu'il la voyait dormir mais dans le calme si. Ne voulant pas la réveiller car elle semblait bien dormir, il décida de retarder son petit déjeuner afin qu'elle puisse se reposer le mieux possible. Il culpabilisa un peu en la voyant dans le fauteuil, si inconfortable alors que le lit était libre. L'idée de la prendre pour la mettre dans le lit lui traversa l'esprit, à une vitesse fulgurante car avec un bras en moins et quelques côtes fêlées il lui était impossible de réaliser cela sans se faire mal et donc sans la réveiller. Ce fut donc après un soupir qu'il repartit dans le lit pour continuer à lire.

Sans le savoir, il se leva quelques minutes avant l'albinos pour aller préparer le petit déjeuner. Ce fut dans un silence religieux que tout se passa, du moins essaya-t-il au maximum. Il avait fait cuire des tranche de pain comme d'habitude et les mangeait, regardant la télévision, éteinte, les meubles autours de lui et des fois il risquait un coup d’œil vers la jeune dame endormie. Elle lui parut adorable, ce qui contrastait avec son caractère, bien que ce dernier se soit amélioré depuis le temps.