Il s'était attendu à une résistance de la part de son interlocutrice, une réplique mais elle n'en fit rien. L'avait-il vexé ? Ou avait-il raison mais son caractère ne voulait pas l'admettre ? Il ne comprenait pas son obstination à vouloir ne pas se montrer aimable, à cacher toute gentillesse. C'en était trop, elle était ridicule et se faisait plus de mal qu'autre chose au final.

« Luna, pourquoi te cache-tu ainsi ? Je sais que tu es quelqu'un de gentil et attentionné, cela ne sert à rien de me le cacher. Tu en as fait un peu trop certes, mais ce n'est pas pour autant que je n'apprécie pas ton geste, au contraire, il me va droit au cœur. »

Ce furent lentement que les paroles sortaient, le son de sa voix s'était faite grave et douce à la fois. Tandis qu'il parlait, il s'était approché d'elle et avait posé la main sur le haut de son crâne pour lui caresser affectueusement les cheveux. De toute manière soit elle refuserait de comprendre et elle allait rentrer dans une colère noire ; soit elle comprendrait et … Il ne savait pas comment elle réagirait. C'était amusant et aussi un peu triste de se rendre compte qu'il savait ce qu'elle ferait dans une situation, notamment celle qui mène à la colère mais pas d'autre cas, à part la bouderie et autre similitude.

Bien qu'elle ne put le voir ou même le sentir, la surprise de l'homme fut grande. Il ne s'était pas attendu à un explication de sa part, juste un assentiment ou un refus. L'humain comprit alors, du moins crut comprendre car elle parlait d'elle certes mais de manière assez peu explicite. Alors pour ne pas faire d'erreur, il préféra poser la question :

« Comment, comme moi ? »

La main sur sa tête avait continué un peu son mouvement avant de s'arrêter à la fin de la phrase. Il s'était mis face à elle et avait découvert cet air triste qu'il ne lui connaissait pas. A n'en point douter la féline devait avoir vécu des moments terribles pour en arriver là. Il fut touché par cette tristesse alors il lui sourit chaleureusement pour lui redonner du courage et, il l'espérait, le sourire.

Toujours avec ce sourire réconfortant, il se contenta de répondre :

« Peut être qu'il n'y en a pas tant que ça, mais quand ils sont là tu ne devrais pas hésiter. »

L'humain n'était pas d'accord avec la demoiselle, il y en avait beaucoup de personne comme lui, mais en général elles se cachaient, comme elle le faisait. Il fallait juste montrer patte blanche, en quelque sorte, pour que la personne veuille adopter un caractère plus avenant. Mais il n'était pas là pour discuter de cela, le fait que se colocataire ai enfin compris qu'elle pouvait se laisser aller était un énorme pas en avant, aussi ne il ne voulut pas plus insister, ce disant qu'elle avait compris le principe.

« Et si nous montions ce canapé, comme ça si tu le veux, nous pourrions au moins discuter assis. D'accord ? » Dit-il avec engouement.

C'était la façon la plus subtil qu'il avait trouvé pour dire qu'il la laissait tranquille et en restait là pour cette conversation mais qu'il était prêt à l'écouter de nouveau. La sensation bizarre de ne plus savoir comment réagirait la demoiselle était encore là, mais un peu plus rassurée qu'auparavant. En attendant une réponse, les yeux de l'homme se mirent à traîner sur les cartons comme l'avait fait la demoiselle tout à l'heure afin de trouver lequel pouvait contenir la notice.

Content de voir qu'elle s'était remise rapidement et en plus elle se prêtait au jeu de passer sur le sujet, l'homme continuait de chercher avant de relever ses yeux gris sur la demoiselle qui lui avait posé la question :

« Et bien, je cherche le ... »Son regard se porta sur ce qu'elle tenait en main. « Je cherche ce que tu tiens en vérité. » Fit il amusé avec un large sourire.

Il ne l'avait pas vu prendre la notice et venait seulement de le remarquer, mais il ne fut nullement gêné ou honteux, au contraire, cela l'amusait au plus au point. Et quelque chose d'autre le frappa, à retardement aussi et bien qu'il aurait voulu en parler, le moment ne semblait nullement propice après un tel chaos mental. Mais il fallait avouer que le vouvoiement mettait une certaine distance dans leur conversation. Se plaindre aurait été mal venu car dans le fond ils avaient fait une grande avancée sur le plan relationnel, il se sentait moins un étranger vis à vis d'elle, bien que ce vouvoiement encore une fois n'aide pas.

Après un moment de lecture, plus ou moins confuse pour l'humain, lire un plan était quelque chose mais sans avoir le matériel sous les mains c'était à n'y rien comprendre ou presque. Alors il décida, après en avoir parler à Luna s'il ne serait pas judicieux de sortir les choses au fur et à mesure pour commencer le montage. L'ambiance était plus détendue, il sentait que l'albinos était moins sur ses gardes.

Cela étant fait, le montage prit quelques temps, si bien que la faim commença à se manifester chez l'homme, mais il voulait à tout prix finir de monter le canapé d'abord. Il se tût donc quand à son envie de manger tant que tout ne serait pas finit et qu'il ne pourrait pas s'asseoir dessus. Chose qui fut finalement possible vers le début d'après midi. L'unique main de l'homme n'avait pas put servir à grand chose dans les opérations, mis à part tenir quelque chose droit pour faciliter la féline à  mettre en place d'autres morceaux.

L'homme ne remarqua pas le contact, tout du moins n'en fit pas grand cas, c'était normal après tout et il n'y avait rien de surnaturel à cela. La tout enfin fini, il se recula pour admirer leur chef-d’œuvre que la demoiselle s'empressa de squatter en s'affalant dessus. Il était content de leur travail, cela avait prit un peu de temps mais cela en valait la peine. Lorsqu'il entendit le ventre de sa compagne se manifester il sourit quant à ce qui était de la question :

« Je 'en ai pas la moindre idée, mais je pense que nous devrions aller manger. A moins que tu ne veuille que je t'amène le repas sur le canapé ? »

La question était sincère, bien qu'avec un fond d'amusement. Il était prêt à faire le service, cela ne demandait pas d'avoir ses deux mains et les plats n'étaient pas lourd. Et il était temps de boire aussi car l'homme avait recommencer à sentir ses côtés et il lui faillait de nouveau prendre des anti-douleurs.

L'entendre rire eut un étrange effet sur l'humain qui entendait cela pour la première fois, tout du moins un rire amusé et sincère. Il n'en fut que plus heureux pour la féline et continua de sourire.

« Non en effet. »Fit-il simplement.

Il partit vers la cuisine pour prendre les plats préparé le matin puis s'installa après avoir aidé à mettre le couvert. Puis après avoir souhaiter un bon appétit, il mangea avec joie, il en profita aussi pour prendre le médicament. Il dégusta chaque bouchée et félicita la demoiselle pour ses talents culinaire sans les quels les plats ne seraient certainement pas là.

L'homme continua de manger sans parler, sauf si la féline lui posait des questions, il y répondrait sans doute, tant qu'elle restait sur le ton de la bonne humeur. Une fois le repas finit, il aida à débarrasser la table mais ne put faire la vaisselle. Ce fut donc sur le canapé, qu'il essaya enfin, qu'il se cala son livre à la main. Il comptait bien passer son après midi à lire, du moins il n'avait pas prévu autre chose, mais peut être que sa colocataire aurait une idée. Si c'était le cas, il serait à son écoute. Il fallait avouer que ce nouveau meuble était on ne peux plus confortable, les nuits allaient être plus agréable pour tout les deux. Et puis, il était mieux installé ici que sur le fauteuil au final. Si rien ne venait troubler le calme, l'homme allait passer son après midi sur le canapé à bouquiner.

L'après midi passa rapidement pour l'homme, la lecture fut prenante et il ne remarqua même pas que la féline avait pris le fauteuil. Puis arriva l'heure du repas qui sonna presque en même temps que l'estomac de l'humain, il s'était levé pour aller mettre la table, supposant que la demoiselle s'occuperait de commencer à cuisiner, au pire il le ferait lui même (cuire des pâte ne requiert pas les deux mains), au mieux il l'aiderait.

Le repas passa et arriva la soirée, l'homme, qui avait trouvait le canapé fort confortable proposa à la demoiselle d'en profiter et de regarder un film, bien installé. Aussi banale que soit cette activité, l'idée était plaisante, comme une soirée film en famille.

« Je te laisse choisir ce que tu veux sur le programme. Pendant ce temps, je vais me laver. » Décida-t-il.

Et il partit sans attendre de réponse, ne lui laissant pas d'autre choix que de choisir.Une fois cette tâche expédiée, il retourna dans le salon, après s'être habillé convenablement pour ne pas heurter la sensibilité de la demoiselle. Avant de s'asseoir, il regarda se colocataire :

« Alors tu as trouvé quelque chose d’intéressant ? »

Peut être allait-il enfin connaître un peu les goûts cinématographique de Luna et donc en apprendre un peu plus sur elle. Ce n'était pas le but premier mais il venait de constater que cela lui permettrait de la connaître un peu mieux.

La réaction de l'hybride surpris, encore un fois, l'humain. La voir aussi enjouée lui fit vraiment plaisir. Il ne s'était pas attendu à se retrouver avec un magazine sous le nez et, ne prenant pas le temps de lire ce qu'elle lui montrait, il releva la tête pour tomber nez à nez avec la demoiselle. Un air quelque peu surpris traduisait son sentiment quant à son comportement mais le sourire montrait tout aussi bien le plaisir qu'il prenait à la voir ainsi.

« C'est toi qui vois chef ! Je te fais confiance. »

La soirée s'annonçait plutôt bien, l'homme avait prit la télécommande pour allumer la télévision et mettre la chaîne avant de se rappeler qu'il n'avait pas lu les information et donc ne connaissait pas la dîtes chaîne.

« Euh … Qu'elle chaîne est-ce ? »

Après avoir eut l'information qu'il voulait, l'homme mit la bonne chaîne et profita des publicité et donc de ce temps avant le film pour se lever et aller chercher deux verres et la carafe d'eau. Puis il revint s'asseoir dans le canapé où il prit ses marque, s'installant le plus confortablement possible. Le film ne tarda pas à commencer, ce n'était sans doute pas un chef d’œuvre du genre, mais il avait le mérite de faire passer le temps agréablement et l'intrigue n'était pas dénuée d’intérêt. Ce fut donc un bon moment qu'il passa. Au début du film il avait jeté quelques coup d’œil à sa compagne de canapé pour voir si elle aussi semblait aimer ce qui se passait à l'écran, puis il finit par être complètement captivé et en oublia plus ou moins sa présence.

Alors prit dans le film, sa surprise fut grande lorsqu'il sentit quelque chose faire pression sur son bras et elle le fut d'autant plus en voyant qui et comment elle se faisait. Il n'eut pas besoin de regarder ce qui se passait pour comprendre que la demoiselle venait de sombrer dans le sommeil. Il se contenta de la laisser ainsi, au moins le temps que le film se finisse soit environ dix à vingt minutes. Ce contact n'était pas déplaisant mais il n'osait pas trop bouger de peur de la réveiller.

Lorsque le film fut finit, l'homme passa avec délicatesse une main sur la tête pour lui caresser les cheveux et la secouer gentillement. Il l'aurait bien ramené dans son lit mais petit un : son bras l'en empêchait, tout du moins sans la réveiller, petit deux : si elle apprenait qu'il l'avait transporté avec son bras cassé (ce qu'elle aurait sut en se réveillant dans son lit), il aurait été au devant de gros ennuis. Donc pour le bien de tous, il s'était décidé de la réveiller, enfin essayer tout du moins.