Fuyuko sourit joyeusement, remuant ses oreilles enfin libérées.

"Je suis pas mécontente de pouvoir les libérer un peu!"

-"Elles te vont mieux qu'une couronne, après tout."

Kirya prit l'une des oreilles pointues de Fuyuko entre ses lèvres et se mit à la mordiller joyeusement. Il ne se lassait jamais de faire ça.
quelques minutes plus tard, il libéra l'oreille de Fuyuko et posa son front contre celui de la renarde.

-"Je t'aime, ma renarde."

Il posa un tendre baiser sur les lèvres de Fuyuko, la serrant un peu plus fort contre lui.

Fuyuko serra Kirya contre elle, fermant les yeux.

"Je t'aime, mon Kirya..."

Elle savait vraiment comment faire retomber le mercenaire amoureux d'elle à chaque instant comme au premier...
Kirya se débarrassa de ses gantelets, puis glissa une main dans la nuque de Fuyuko, ses doigts s'emmêlant dans les cheveux flamboyants de la belle. Son autre main guida celle de la renarde vers l'une des fermetures de l'armure qui maintenait les spalières en place.

-"Aide-moi, s'il-te-plaît..."

Autant serrer Fuyuko dans ses bras était une félicité pour le mercenaire, autant il était pressé de se débarrasser de cette ferblanterie pour étreindre la renarde plus confortablement. Il suçota doucement la lèvre inférieure de Fuyuko avant de l'embrasser de nouveau, la serrant tendrement contre lui.

Fuyuko frissonna et commença à défaire la fermeture, prenant soin à ne pas l'abîmer. Quelques minutes plus tard, les spalières chutèrent presque d'elles-même au sol, laissant Kirya bouger un peu plus librement. Il se débarassa des fûts et des brassards protégeant ses bras, goûtant enfin le plaisir de pouvoir étreindre Fuyuko plus souplement.

-*Fuyuko... Ma Fuyuko...*

Kirya approfondit doucement le baiser qu'il échangeait avec la renarde, sa langue caressant parfois les lèvres de la belle. La laissant continuer à défaire les sangles maintenant son plastron, le mercenaire entreprit de desserrer le corsage de la jeune femme. Elle devait sûrement respirer plus facilement, l'étau de tissu à présent relâché.

Fuyuko était assez occupée à défaire le plastron de Kirya pour que le mercenaire décide de faire passer le corset par le bas. Il élargit le laçage au mieux et le fit glisser sur les hanches de la belle, la soulevant brièvement pour dégager le tissu sur ses jambes.
La dernière sangle du plastron céda et la plaque dorsale tomba au sol dans un bruit de métal sourd. Kirya se débarrassa de la plaque ventrale, détachant à contrecœur ses de celles de Fuyuko. Quitte à y être, il enleva aussi sa chemise de maille et sa rouerge, se retrouvant torse nu devant sa princesse. Il portait toujours la moitié inférieure de son armure, mais il souhaitait s'occuper d'abord de ce que Fuyuko, elle, avait sur ses jambes.

-"Mon ange roux..."

Il saisit le corsage qui enserrait toujours les jambes de la renarde, lui soulevant les jambes d'une main, et le fit glisser jusqu'à libérer ces superbes gambettes qu'il lui tardait de soumettre à son idée.
gardant l'une des jambes de Fuyuko surélevée, une main sous la cheville, il entreprit de défaire la boucle de la sandale, apposant un baiser fugace sur le mollet à la fois tendre et tonique de la renarde, puis mordilla la chair avec douceur.

Fuyuko frissonna vivement, remuant une oreille.

"Kwyuh!"

Kirya déchaussa le pied de la renarde, lui glissant un coup de langue à l'arrière du genou avant de souffler doucement sur la chair humide de salive. Donner des frissons à la belle était une activité dont il ne se lassait pas.

-*Que vais-je lui inventer pour la seconde jambe ?*

L'esprit de Kirya travaillait à vive allure alors qu'il posait doucement la jambe de Fuyuko pour s'emparer de la seconde. il eut un déclic en même temps que la boucle des lanières de la sandale céda. Le mercenaire posa un baiser juste sous le genou de la renarde, puis descendit en même temps que les lanières de cuir lui cédaient le passage le long de la jambe blanche et délicate de sa bien-aimée. Ses lèvres glissaient, effleuraient la peau plus qu'elles n'embrassaient, mais il le faisait avec une lenteur calculée, savourant les frissons de sa princesse.

Fuyuko frissonnait vivement, remuant ses oreilles de renard. La sandale qui pendait jusque là au bout de son pied chuta enfin, laissant désormais la renarde les pieds nus.
Kirya mordilla tendrement la cheville de la renarde, puis posa un petit baiser sur la voûte du pied avant de remonter vers le genou, posant délicatement le pieds de Fuyuko sur le sol. Il repoussa un peu le bord de la robe de la belle, dévoilant la cuisse délicieusement dessinée qu'il embrassa, abandonnant une caresse sur le côté extérieur.
Le mercenaire parsema la peau de cette cuisse de baisers et de douces morsures, se rapprochant lentement de l'intérieur des jambes de la belle. la distance s'amenuisait lentement, le souffle du mercenaire réchauffait la chair de la renarde. Et alors que son visage s'approcha du bord retroussé de la robe de Fuyuko... Il se redressa et embrassa le cou de la belle avant de poser son oreille juste au dessus de la poitrine de la renarde, guettant les pulsations de son coeur.

-"Ma Fuyuko..."

Il enlaça les hanches de la renarde, son autre main s'activant à ôter les grèves qui enfermaient ses pieds.

Fuyuko frissonnait doucement, se laissant faire, fermant les yeux pour mieux savourer.
Un nouveau frisson la parcourut, mais pas comme les autres. Kirya y sentait comme un effroi, et il doutait que ce soit lui qui en soit l'origine.

-*Yubel, tu fous encore le souk dans le crâne de ma rousse ?*

Kirya se mit à penser à vive allure et exécuta la première chose logique qui lui vint à l'esprit : embrasser Fuyuko, lui mordiller brièvement la lèvre inférieure et la basculer sur la balle de paille couverte d'un drap qui leur servirait de lit. Il se débarrassa de ses grèves et de ses jambières, se retrouvant en pantalon; et s'étendit au dessus de la renarde, étendant le bras vers la lampe de camping pour l'éteindre.
la tente fut alors plongée dans l'obscurité... Le calme régnait dans le camp, à peine troublé par de lointains ronflements et le hululement occasionnel d'une chouette dans un arbre voisin.
dans les ténèbres de la tente de toile, la silhouette noire de Kirya dominait celle plus petite de Fuyuko, étendue sur le lit improvisé. Le mercenaire profitait d'une vue plus adaptée aux faibles lumières, ce qui lui permettait de profiter encore du reflet doré des yeux de la renarde.

-"Que devrais-je dévorer premier ?"

La voix du mercenaire était comme un murmure au creux de l'oreille de Fuyuko... Sa main caressa tendrement le ventre de Fuyuko, le mercenaire ayant la fantaisie de l'instant de jouer les monstres charmeurs.

-"Devrais commencer par ici ? Non, je le garderai pour un peu plus tard..."

Son index dessina ensuite une petite croix à hauteur du coeur de la renarde.

-"Peut-être que je pourrais goûter à cet endroit, alors ?"

Enfin, son index caressa tendrement la lèvre inférieure de la renarde, approchant son visage de celui de la belle pour lui murmurer doucement dans l'oreille...

-"Mais j'avoue que ceci me tente tout particulièrement..."

son doigt effleurait les lèvres de la belle, suivant la courbe que traçait sa bouche. Le mercenaire apposa un baiser au coin de l'oeil de Fuyuko, attendant qu'elle annonce comment elle allait être dévorée...

Fuyuko frissonna doucement, remuant ses oreilles.

"Eh bien... Je ne sais pas, comme tu veux!"

Fuyuko restait fidèle à elle-même, semblait-il. Kirya avait toujours apprécié cette partie de Fuyuko qui se laissait manipuler tendrement comme une poupée, car les rares fois où elles s'animait et emprisonnait son marionnettiste dans ses fils étaient d'autant plus délicieuses.

-"Dans ce cas, je vais tenter quelque-chose d'autre; Que dure le festin !"

Le mercenaire embrassa tendrement Fuyuko sur les lèvres; puis la retourna à plat ventre avec une grande tendresse, attrapant l'ourlet de sa robe. Avec une lenteur toute calculée, il fit remonter le vêtement le long du corps de sa proie. Ses mains,non contente d'ôter le vêtement, massèrent les cuisses, pétrirent les hanches, caressèrent les côtes et les épaules sur leur passage.
Enfin la robe vola au sol, laissant le corps de Fuyuko à la vue du mercenaire, seule la culotte qu'il lui avait enfilée lui-même ce matin la séparant encore de la nudité.
Fuyuko pu sentir la main de Kirya se poser dans la cambrure de son dos, lourde et chaude sur sa peau. Le mercenaire commença à caresser le dos de la jeune femme, puis se pencha vers sa nuque, la dégageant de la masse de cheveux serpentant dessus, et un posa un baiser avant de mordiller doucement la chair fine et tendre.

Fuyuko frissonna vivement, fermant les yeux pour mieux savourer les attentions de Kirya. Le mercenaire embrassa encore une fois la nuque de la renarde, puis suivit le long de la ligne dessinée par sa colonne vertébrale. Le trajet qui descendit vers les reins de la belle fut parsemé de petits baisers et de brefs coups de langue, une de ses mains mêlant ses doigts aux cheveux roux de la renarde, l'autre lui effleurant doucement la cuisse avant de saisir doucement la base de la queue en massant doucement avec le pouce.

-*Si douce...*

La peau, la fourrure et la chevelure de Fuyuko étaient d'une douceur et d'une tiédeur si agréable que Kirya sentait ses mains s'engourdir et sa tête devenir pesante. La main qui enserrait la queue touffue de la jeune hybride glissa lentement en direction de la pointe de l'appendice, lissant le poil soyeux et massant toujours du pouce chacun des osselets l'articulant.
Les lèvres du mercenaire remontèrent à hauteur des omoplates de la renarde, puis bondirent vers l'une des oreilles pointues, piégeant la pointe blanche entre ses dents pour la mordiller, la main précédemment occupée à lui caresser les cheveux lui massant à présent la gorge avec douceur. Le mercenaire sentait le pouls de la belle au travers de la carotide, et les lourds battements réguliers qu'il percevait lui firent étirer un sourire tout en suçotant la pointe de l'oreille de sa bien-aimée.

Fuyuko s'endormait doucement, frissonnant longuement. Était-ce les attentions de Kirya, ou la journée mouvementée qui lui causait cette soudaine fatigue ? Le mercenaire donna une dernière caresse sur la queue touffue de Fuyuko, puis la fit s'étendre sur le côté, se couchant auprès d'elle, avant d'étendre sur eux l'épaisse toile de lin qui leur servirait de couverture.
Kirya prit Fuyuko dans ses bras, la serrant tendrement contre lui pour la garder au chaud. L'odeur du foin dont était rembourrée leur paillasse alourdissait les paupières du mercenaire, qui posa un baiser sur le front de la renarde.

-"Bonne nuit, mon ange..."

Et il tomba dans un sommeil lourd quelques instants plus tard, sombrant dans une abîme noire dont il ne sortit que pour découvrir la pièce qu'il venait de quitter lors de sa précédente nuit de sommeil. Cette pièce à l'ambiance feutrée et remplie de livres et d'étagères, avec en son centre le sofa dans lequel reposait la copie onirique de Fuyuko.
La nuit s'annonçait d'une façon bien singulière...

Cette salle était vraiment un endroit étrange aux yeux de Kirya : tout ce qui était dans cette pièce lui était familier, mais la pièce ne lui disait absolument rien.
L'endroit n'était pas particulièrement grand, mais restait vaste à l'échelle d'une maison, assez grande pour pouvoir y contenir deux camion de trois tonnes. Le plafond était hors de vue et les rideaux qui tenaient lieu de murs ne donnaient pas sur un mur, mais avaient pour effet de le laisser sortir du rideau opposé, à l'autre bout de la salle.

-*Aucune issue... Au moins, j'ai de quoi me distraire."

Des piles entières de livres sur des sujets très variés, allant de l'entretien des armes à feux jusqu'aux techniques des arts plastiques en passant par l'histoire du siècle passé et des manuels pratiques de distillation et de vie en extérieur. Il avait aussi découvert des établis et un bureau au contenu très désordonné, rempli de notes et autres gadgets.
Las de ses inspections, il revint vers le centre de la pièce, auprès de Fuyuko. Son intérêt se porta sur le tableau qu'il avait traversé la nuit passée, remarquant qu'une variété de peintures similaires ornaient la pièce.
Le tableau représentait une figure humaine plutôt malingre, recroquevillée dans un coin de pièce. En la regardant, le mercenaire fut pris d'un sentiment de répulsion et décréta qu'il ne se rapprocherait pas de cette croûte avant un moment. Il décida de s'intéresser à la peinture voisine  mettant en scène une silhouette noire aux yeux jaunes, lacérant d'épais barreaux, des crocs blancs brillant dans une gueule figée sur une expression de rage. Kirya avait la sensation de savoir où ce tableau mènerait, s'il s'agissait bien d'une "porte" comme son voisin, regarda vers Fuyuko encore étendue dans la méridienne et posa sa main sur la peinture. Ses doigts s'enfoncèrent dans la toile comme dans de la mousse expansive, la peinture commençant même à galoper sur son bras tandis qu'il se sentait aspiré au travers du carde.
Kirya rouvrit les yeux pour se retrouver dans sa cellule du centre d'expérimentation. Mais au lieu de l'aspect cauchemardesque et crasseux de ses précédents rêves, elle était plus proche de ce qu'il connaissait dans ses souvenirs : les parois capitonnées jaunies par endroits, sa couchette et la petite grille de ventilation au plafond, juste à côté d'une petite ampoule solitaire incrustée dans le plafond.
Il jeta un oeil à travers le judas qui perçait la porte de la cellule pour voir le bureau d'un des gardiens. un petit calendrier affichait la date du 31 octobre. Kirya était dans ce qu'il reconnut comme le souvenir du jour de son évasion.

Certains auraient choisi d'enfoncer la porte : bien en vain, elle était en acier renforcé; d'autres auraient choisi de se planquer ou de jouer les malades, mais les procédures obligeaient les gardes d'entre à plusieurs et armés, ce qui était problématique...

-*Ils sont au même endroit; Parfait !*

Mais Kirya avait reçu l'épiphanie pour son évasion, sous la forme de sachets de ketchup piqués sur ses repas et d'une brosse à dents subtilisée lors de son passage aux douches. la procédure en cas de suicide d'un des "pensionnaires" permettait aux gardes d'entrer seuls dans la cellule pour emmener les dépouilles au crématorium.
Le mercenaire répéta les mêmes gestes que lors de cette nuit agitée; déchirant le plastique, il versa le contenu des sachets sur le sol et usa l'extrémité de la brosse en biseau, s'improvisant un surin. Il s'étendit sur la flaque de sauce, maculant le poignard improvisé ainsi que son cou, et attendit. Tôt ou tard, un des gardes regarderait et entrerait, pensant qu'il aurait mis fin à son calvaire.
Et en effet, le piège prit. Quelqu'un ouvrit la porte et s'approcha de lui. Kirya retint sa respiration, entendant le tissu de l'uniforme du gardien se froisser alors qu'il se penchait sur lui.

SCHLK !

Dans un mouvement fluide, Kirya se retourna et planta le surin dans la gorge du gardien, un jet poisseux et tiède s'écrasant sur son bras. Le gardien recula, portant sa main à sa gorge, incapable d'émettre davantage qu'un borborygme poisseux, tandis que le mercenaire se redressait et fondait sur la silhouette pour lui porter le coup de grâce.
Un craquement sinistre accompagna l'agonie du garde alors que le poing du mutant lui fracassait le visage. Le corps sans vie s'écroula au sol alors que Kirya reprenait son calme, haletant. Le garde n'était qu'une vague silhouette sombre, pourvue de deux taches blanches en guise d'yeux, armée d'un fusil d'assaut et d'une veste renforcée assortie d'un képi. Le béhémoth dépouilla le cadavre de ses biens, le posa dans son lit et jeta la couverture par dessus avant d'enfiler l'uniforme étrangement trop grand pour lui. Il se souvenait avoir dû retrousser les manches ce soir-là, pour pouvoir manipuler l'arme et accéder au couteau accroché à l'épaule de la veste.
Il vérifia ce que contenait la réserve du fusil : neuf balles plus une dans la chambre; puis sortit le plus naturellement possible de la cellule, droit vers le bureau du garde où il prit les clés des cellules des autres sujets. Il fallait qu'il les libèrent, le centre devait être réduit à néant !